Crise économique, crise démographique, crise politique… Et la crise de l’imagination en Europe ? On en sent comme les relents mortifères nous remonter – prenons garde - de gauche… ou de droite. « L’Europe fédérale est morte. » Soit. Mais encore « l’Europe unie et l’Europe politique, c’est fini… »
Et accessoirement parce qu’il est un sujet qui nous intéresse quelque peu [que l’on pardonne ce bien coupable sursaut d’enthousiasme qui nous ébranle encore] : comme tout est mort vous pouvez bien rajouter le (...)
Au lendemain de la « visite historique » d’Abdullah Gül à Erevan, Edvard Nalbantyan, le ministre des affaires étrangères arménien, avait organisé un déjeuner pour les journalistes turcs restés après le match. La veille, notre hôtel faisant face au ministère, nous avions pu observer que les bureaux de Nalbantyan étaient restés allumés tard dans la nuit.
Nous apprenions par la suite qu’Ali Babacan (le ministre des affaires étrangères turc, NdT) avait quitté le ministère à 2h00 pour prendre le chemin de (...)
Mais lequel me rétorquerez-vous ? L’Europe, l’Asie ou la…. Cappadoce. Trêve de carabistouilles. Aucune de ceux-là, mon général ! Ah… Bon mais de quoi allez-vous pouvoir nous entretenir Messire de Marillac en ces jours de disette éditoriale ?
He bien de la disette en optimisme qui semble bien creuser les ventres de nos déclinologistes de librairie : déclin démographique, industriel et économique sans parler du déclin de nos puissances imaginatives, de la mort du rêve européen, j’en passe et des (...)
Petit retour en arrière pour une interview d’Ali Kazancigil sur les contradictions et les difficultés des relations euro-turques.
Docteur en science politique, Ali Kazancigil a enseigné à l’Université technique du Moyen-Orient (ÖDTÜ) et fut le correspondant particulier du journal Le Monde à Ankara (1967 à 1972). Il a ensuite collaboré aux programmes de sciences sociales et humaines de l’UNESCO (1972-2002), en tant que Rédacteur en chef de la Revue internationale des sciences sociales. Directeur de la (...)
Pourquoi ont-ils tenté de couper la route vers l’adhésion ? Pourquoi ont-ils brandi la menace de coup d’état et rédigé des mémorandums au sein même de l’armée ? Avec quels appuis médiatiques ont-ils voulu renouveler le 28 février [1997 : mémorandum du Conseil de Sécurité Nationale adressé au gouvernement dirigé à l’époque par le parti islamiste de M. Erbakan, NdT] ? Pourquoi ont-ils ainsi tiré sur la corde raide et menacé la démocratie après les clashes de l’année dernière liées à l’élection présidentielle (...)
L’espace stratégique turc ? Un boîte à 4 couvercles, chacun marqués d’un grand K. On peut appeler ça la théorie des 4 K, déjà entrevue dans nos colonnes. Voilà à peu près 10 ans qu’elle déploie son équation sur le pourtour du territoire turc et l’emballement de ces dernières semaines la remet encore une fois à l’ordre du jour.
Petit outil sympathique, pratique mais non sans limite, les 4 K offrent un essai de doctrine stratégique pour la Turquie. Quelques remarques tout d’abord :
le lien qu’elle permet de (...)
Dans sa pureté chimique, le vote irlandais fait naître une réaction vigoureuse, dont les complexités et les difficultés de l’Union européenne rendaient la manifestation probable. L’Europe traverse à présent de grandes incertitudes.
La complexité biologique qu’elle vient d’atteindre interdit les jugements à l’emporte-pièce. Mais elle permet les bilans, nécessairement plus contrastés.
L’Europe a réussi, depuis la chute du mur de Berlin, deux très grandes ambitions : la monnaie unique et l’élargissement à (...)
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé, hier, sa présence au sommet qui sera organisé à Paris, à partir de dimanche, et qui donnera le coup d’envoi de l’Union pour la Méditerranée (UPM), un projet initié et porté par Nicolas Sarkozy, dès les résultats du second tour des élections présidentielles de 2007. La Turquie n’a donné sa réponse que quelques jours avant la tenue de l’événement, parce qu’elle souhaitait que Nicolas Sarkozy lui confirme que sa participation ne remettait pas en cause sa (...)
Nous en avons l’habitude. Mais ce serait fâcheux de ne renvoyer à cette Turquie qui se déchire sous nos yeux qu’un dédaigneux revers de la main.
C’est un discours que nous n’avons de cesse de tenir sur ce site : ce que vit la Turquie ne concerne pas qu’une Turquie dont la « vraie nature » rejetterait l’artefact européen (discours classique de droite) ou une autre Turquie qui connaîtrait les affres de sa métamorphose en un pays dont le niveau de développement européen représenterait le modèle (discours (...)
La candidature de la Turquie à l’Union européenne (UE) menace d’empoisonner l’été de Nicolas Sarkozy, qui doit concilier les pressions anti-turques de sa majorité avec la nécessité de ménager Ankara dans une période très sensible.
La tenue obligatoire d’un référendum en cas d’adhésion de ce pays à l’UE devient une pierre d’achoppement de la révision constitutionnelle française, censée être bouclée en juillet. En présidant l’UE, le chef de l’Etat devra gérer les conséquences d’une éventuelle interdiction de l’AKP (...)