Un avion chargé d’or allant du Ghana à Dubaï et stoppé à Istanbul, des ministres corrompus avec des centaines de millions de dollars et des montres de luxe, une épouse star de la pop, des centaines d’arrestations... Ce n’est pas le scénario d’un film mais l’histoire de Riza Sarraf, homme d’affaires turco-iranien, au coeur du scandale de corruption en Turquie. Auparavant, l’homme fait surtout parler de lui pour les cadeaux fantasques offert à son épouse. Son arrestation le 17 décembre 2013 a mis la (...)
Depuis deux semaines, c’est l’alerte en Turquie. “Ah, par pitié, faites qu’Ergenekon ne devienne pas un nouveau Susurluk !” Susurluk, c’était un scandale aussi grand qu’une montagne et son procès avait donné naissance à un Mickey Mouse. Mais ce n’est pas là le fond de la chose que visent ces mises en garde. Elles visent le fait qu’en caricaturant, d’une certaine manière, cette affaire, on ait manqué une superbe occasion de débarrasser le pays de ce qu’on appelle l’Etat profond. Et on nous dit, attention, (...)
Twenty-seven hand grenades seized in a shanty house in İstanbul’s Ümraniye district in June 2007 pried open an unprecedented process for Turkey.
Having tracked down the grenades, which belonged to a retired military officer, prosecutors found other arms depots, assassination plans, coup “diaries,” action plans and, most important of all, a gigantic organization. This organization, which brought together “nationalists” from rightist and leftist circles and members of the military and civilians, (...)
Cinquante-six personnes, dont deux généraux quatre étoiles à la retraite, comparaîtront à leur tour, à partir de juillet, dans le procès de la nébuleuse Ergenekon, du nom de l’organisation secrète ultranationaliste soupçonnée d’avoir comploté contre le gouvernement. Le deuxième acte d’accusation, rendu public par le procureur spécial, mercredi 25 mars, précise que les douze principaux accusés de cette organisation illégale risquent la prison à vie.
Cette nouvelle liste de militaires, journalistes, (...)
Mehmet Ağar, ex-chef de la police et ancien ministre de l’Intérieur, comparaît devant la 11e chambre criminelle d’Ankara, depuis le 9 février 2009. Il est accusé d’avoir couvert des structures occultes de la police chargées, dans les années 90, d’exécuter les bases besognes de l’Etat, notamment lors d’opérations menées contre la rébellion kurde. Ce procès, où les parties civiles sont représentées par une quarantaine d’avocats, est particulièrement attendu, car Mehmet Ağar, grâce son immunité parlementaire, a (...)
On aura tout dit de l’affaire Ergenekon : certains analystes ont souligné que cette affaire allait profiter au pouvoir en place, le parti de l’AKP ; d’autres ont préféré mettre en évidence le fait que l’armée, dont un certain nombre d’inculpés faisaient partie, pourrait restaurer son image en laissant les coupables présumés passer en jugement. Qu’importe l’issue du procès, celui d’Ergenekon sera celui de « l’État profond ».
Qu’est-ce que « l’Etat profond » ?
On parle d’« État profond » (Derin Devlet) quand (...)
C’est littéralement la question que le jeune Hüseyin vient de me poser par mail. Formule d’adresse du message : “salut cher professeur”. Ne cherchez ni majuscule, ni virgule, ni point d’interrogation, ni rien. Il a la tête très encombrée. Et c’est naturel. A cause d’au moins quatre développements différents :
1) C’est la première fois que dans ce pays on juge des militaires de haut rang pour une tentative de coup d’Etat. C’est un pas très important : quelle que soit la manière dont se concluera le procès, (...)
La Haute Cour de Justice d’Istanbul est en train de mener, à mon sens, une des plus importantes enquêtes de toute l’Histoire de la République. Dans le cadre de cette enquête, 47 personnes sont toujours détenues dans différentes maisons d’arrêt et attendent que le Procureur dresse l’acte d’accusation et ouvre le procès.
J’ai déjà écrit maintes fois sur ce sujet d’Ergenekon, j’ai parlé des « Petit » et « Grand » Ergenekon. Au risque de me répéter, je voudrais faire quelques rappels sur des sujets que je sais (...)
Source : La Tribune de Genève, le 15-11-2006
Associer la Turquie à sa Mafia serait aussi injuste que de réduire la Sicile à sa Cosa Nostra et la Russie à son Organizatsya.
Il n’empêche que le phénomène mafieux reste bien implanté en Turquie dont les organisations criminelles figurent parmi les principaux clans de la planète. Un paramètre qui est rarement évoqué lorsqu’on aborde les relations entre Ankara et l’Europe. Or, le crime organisé turc affiche une belle santé grâce, notamment, au « boum » du (...)
© Turquie Européenne pour la traduction
© Radikal, le 03/06/2006
Depuis l’attentat contre le Conseil d’Etat, l’actualité turque est quotidiennement occupée par de nouvelles révélations concernant des groupes armés occultes aux motivations politico-idéologiques et aux méthodes mafieuses. Parmi les prévenus figurent nombre d’anciens militaires ; les dénonciations s’enchaînent, entraînant de nouvelles arrestations. Rumeurs et désinformation sont à leur comble. Dans cette confusion, Haluk Sahin revient sur le (...)
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