Adalet ve Kalkınma Partisi - Parti de la Justice et du Développement - Parti au pouvoir fondé autour de Recep Tayyip Erdoğan - Parti conservateur de droite, il se présente comme musulman et démocrate. Représente un électorat populaire mené par les (ex-) petits entrepreneurs d’Anatolie
Jusqu’ici le Premier ministre turc a montré qu’il était un tacticien hors pair qui savait retourner les situations à son avantage. Avec le drame de la mine de Soma, qui a fait plus de 300 morts, cela va lui être un peu plus difficile.
Malgré les trois jours de deuil national décrétés par le gouvernement, ni les mots, ni les gestes du Premier ministre turc ne sont à la hauteur du drame de la mine de Soma - au moins 301 morts, des dizaines de blessés. Au contraire, l’attitude du Premier ministre a (...)
Économiste et politologue, Ahmet Insel enseigne à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et à l’Université de Galatasaray à Istanbul. Il est l’un des fondateurs de la maison d’édition Iletişim, qui publie depuis 1992 les œuvres d’Orhan Pamuk. Il est entre autres l’auteur, avec Michel Marian, de Dialogue sur le tabou arménien (Paris, Liana Levi, 2009)
Allan Kaval, qui a réalisé cet entretien, est journaliste indépendant.
La lutte pour le pouvoir
Quelle est l’histoire des relations entre l’AKP et le (...)
Les élections municipales auront lieu le 30 mars, dans un climat de crise politique. L’autorité du Parti de la justice et du développement (AKP) est mise en cause par les révélations sur la corruption, auxquelles le premier ministre répond par l’autoritarisme et la suspension de Twitter. Mais les batailles locales se déroulent parfois selon des lignes de clivage particulières, et à Ankara, la capitale, la gauche s’allie à l’extrême droite tandis que le candidat de l’AKP est maire depuis 1994, mais sous (...)
La guerre ouverte mais cachée au sein de la galaxie islamiste illustre les failles de la démocratie turque.
Blême et déstabilisé, Recep Tayyip Erdoğan, a dénoncé l’opération anti-corruption de grande envergure, menée contre son entourage politique, avant de lancer de nouvelles purges au sein de la police et de la justice. Ce « complot » serait fomenté par la « néo-confrérie Gülen » qu’il a qualifiée, sans la nommer, d’« État dans l’État ».
Comment un mouvement sociétal et religieux, certes influent et (...)
Chaque jour la position du gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan se dégrade un peu plus, rendant intenable la stratégie d’endiguement des affaires de corruption qu’il s’est assigné, depuis le 17 décembre dernier.
Un abcès de fixation dangereux
Pour éviter de nouvelles mises en détention à l’occasion des enquêtes pour corruption qui affectent son entourage, le gouvernement s’est empressé d’édicter une directive demandant aux policiers d’en référer à leurs autorités administratives de tutelle avant toute (...)
Le remaniement ministériel auquel a procédé Recep Tayyip Erdoğan, le 25 décembre (cf. notre édition du 26 décembre 2013 : « Trois ministres démissionnent en Turquie sur fond de remaniement gouvernemental »), apparaît déjà comme une réponse dépassée aux scandales qui frappent son gouvernement, depuis une dizaine jours. Et ce d’autant plus que les affaires de corruption, qui sont à l’origine de ce séisme politique, semblent appelées à s’étendre dans les prochains jours.
Un « cabinet de guerre » mais pour (...)
Ahmet Şık est un journaliste d’investigation bien connu en Turquie, qui a travaillé notamment pour Radikal, Evrensel et Yeni Yüzyil. Débarqué en 2005 du journal Radikal en raison d’un procès intenté à son encontre par le groupe Doğan, il a couvert plusieurs dossiers sensibles, et investigué notamment sur l’affaire Ergenekon. Alors qu’il se prépare à publier un livre très attendu intitulé l’ « Armée de l’Imam » portant sur l’influence et la stratégie de conquête du pouvoir de la confrérie Gülen, il est (...)
Un article qui dévoile quelque peu les coulisses des luttes féroces sommet du pouvoir entre le gouvernement et la confrérie de Fethullah Gülen… En arrière-plan, la question de la fermeture des dershane, ou « cours du soir » qui sont devenus une véritable institution parallèle en Turquie, alignant 4000 écoles, 50000 enseignants et 20000 autres employés. Le secteur concernerait environ 1 million deux cent mille écoliers par an, et vient suppléer aux manques d’un système éducatif parfois défaillant et à (...)
Un nouveau front vient d’apparaître dans la guerre culturelle menée par l’AKP au nom de ses valeurs conservatrices et religieuses : la mixité des résidences étudiantes.
L’AKP a tenu il y a quelques jours de cela sa 20e réunion de consultation et de réflexion dans la petite ville thermale de Kızılcıhaman dans la région d’Ankara. Selon un scénario familier à tous ceux qui s’intéressent à la politique turque, des propos tenus par le Premier ministre critiquant la mixité dans les résidences étudiantes ont été (...)
A Istanbul, Ankara et ailleurs, les manifestations ont repris, sans atteindre l’ampleur de celles de juin mais en se doublant d’une contestation croissante envers la politique du gouvernement sur le dossier syrien, qui vient de se traduire par la destruction d’un hélicoptère du régime de Damas.
Après des mois de juillet et d’août plutôt calmes, les manifestations ont repris à Istanbul, à Ankara et dans plusieurs villes de Turquie. Elles n’ont pas encore l’ampleur de celles de juin, qui avaient mis 2,5 (...)