La communauté installée dans l’Hexagone n’a pu bloquer l’adoption de la loi réprimant la négation des génocides. Mais, si la question des massacres de 1915 la divise, elle se rassemble autour de la liberté d’expression. Et s’organise pour, à l’avenir, faire entendre sa voix.
Ils ont perdu la bataille mais, cette fois-ci, ils sont allés au combat en rangs serrés. En 2001, lors du vote de la reconnaissance du génocide arménien par le Parlement, ils étaient restés cois. En 2006, lors d’un premier vote par (...)
Nicolas Sarkozy a déclaré mardi aux parlementaires de la majorité que le recours au Conseil constitutionnel contre le texte pénalisant la négation du génocide arménien « ne [lui] rend pas service », ont indiqué à l’AFP plusieurs sénateurs UMP.
Le chef de l’Etat a exprimé notamment le risque que si la proposition de loi était annulée, il y ait ensuite un recours contre la pénalisation de la négation de la Shoah, selon les mêmes sources.
Le Conseil constitutionnel a été saisi mardi 31 janvier de deux recours (...)
Nous, historiens spécialistes du génocide des Arméniens engagés depuis de nombreuses années dans la recherche et la publication d’ouvrages sur ce sujet, tenons à exprimer notre complet désaccord avec les déclarations publiques tendant à faire de la réalité du génocide des Arméniens une thèse à discuter ou l’objet de quelque commission bipartite Turquie-Arménie devant statuer sur son existence, d’autant que derrière cette proposition apparemment objective se dissimule clairement le déni d’un Etat qui gagnerait (...)
Si un combattant de la Grande guerre revenait parmi nous, il pourrait lire les journaux presque normalement. On y parle des massacres perpétrés par les Turcs, des souffrances des Arméniens, des incompréhensions entre une Europe en pleine crise et un Proche Orient en ébullition.
Et pourtant, un siècle a passé. C’est la mémoire des victimes de ce temps qui est en jeu, et notre revenant, passés les premiers titres, comprendrait bien vite qu’il vient de buter sur un débat complexe et sensible. Un débat (...)
Depuis début décembre 2011 les grands quotidiens turcs citent la France en des termes violemment critiques. Et la classe politique d’Ankara leur emboîte le pas, de manière unanime, ce qui est assez rare en Turquie. A l’origine de cela se trouve un texte de loi sur le génocide arménien de 1915, qui se trouve ne pas être le premier. Et peut-être pas le dernier.
Le 22 décembre 2011, l’Assemblée Nationale adopte en première lecture une proposition de loi déposée par la députée UMP Valérie Boyer. Reprenant (...)
Turquie Européenne a choisi de reproduire cet article car il expose un avis récemment exprimé aussi par l’Association turque des droits de l’homme (IHD - İnsan Hakları Derneği) et constitue donc un élément constitutif du débat.
Nous ne partageons pas l’idée que la « publicité » du génocide arménien puisse se faire au détriment du renoncement au droit constitutionnel à la liberté d’expression et nous affirmons avec Robert Badinter que cette loi risque d’aboutir à l’effet exactement inverse de celui recherché. (...)
Samim Akgönül, historien et politologue, professeur au département d’Etudes turques de l’université Marc Bloch de Strasbourg, spécialiste des « minorités » de Turquie livre son avis sur la proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien de 1915 :
Quel impact aura le vote, selon vous, sur la Turquie ?
Depuis une dizaine d’années il existe en Turquie un débat sans précédent sur des questions identitaires et sur la question de l’Histoire officielle, englobant celle des Arméniens. On peut (...)
Le Rassemblement des Associations Citoyennes des Originaires de Turquie (RACORT) regrette que les souffrances du peuple arménien soient instrumentalisées sans aucun scrupule à des fins électorales. Nous souhaitons exprimer nos inquiétudes concernant la communautarisation de l’espace politique à la veille des élections, ce qui ne fera que renforcer les mouvements nationalistes.
Nous pensons qu’en premier lieu, ce sont les Arméniens et les Turcs qui devraient conjointement et ensemble mener ce travail (...)
Après le vote par l’Assemblée nationale française d’une loi visant à pénaliser la négation des génocides, la réaction turque, vis-à-vis de la France, est montée d’un cran. Pour y voir plus clair, nous avons demandé à Ali Kemal Doğan, doctorant à l’Ehess Sorbonne de nous aider à comprendre la situation.
Pourquoi la réaction turque vis-à-vis de la décision française de voter une loi sur les génocides a-t-elle été si radicale ?
Près de 22 Parlements de divers pays ont reconnu le génocide arménien. Parmi ces (...)
Signée par les Président, Vice-Président, Administrateurs, Contrôleurs, Directeur, Cadres et Collaborateurs de notre Chambre, la présente pétition est ouverte à tous nos membres comme aux membres, cadres, personnels ou élèves de toutes les Associations, Institutions, Établissements d’Enseignement, Sociétés concernés par les relations commerciales et culturelles franco-turques, comme à tous ceux qui se sentent simplement attachés aux relations d’amitié entre Turcs et Français : joignez vous à nous pour (...)