Le Premier ministre Erdoğan est l’homme le plus populaire de la rue arabe. Nous sommes le modèle du Moyen-Orient. Parfait, mais qu’en disent les Arabes ? Dans un important article d’un livre publié en anglais sous le titre “ Un Empire de plus ?” (Université de Bilgi à Istanbul, ISBN : 978-605-399-236-3) le mois dernier, la jeune chercheuse égyptienne, Reem Abou-El-Fadl, proche amie de nos trois mousquetaires de Turquie à Oxford (Kerem, Mehmet, Gökhan) expliquait la chose suivante :
L’avant-AKP n’était (...)
Le 10 février dernier, Ahmet Davutoğlu a expliqué aux étudiants de l’Université de Washington (à Washington DC) pourquoi, dans un premier temps, la Turquie avait pu donner l’impression de tergiverser, quant à l’attitude qu’elle devait avoir à l’égard du printemps syrien et de sa répression par le régime de Bachar el-Assad. « Nous voulions qu’el-Assad soit le Gorbatchev de la Syrie, mais il a choisi d’être Milosevic. C’est tout le problème. », a déclaré le chef de la diplomatie turque et, revenant sur le (...)
2010 avait vu la Turquie, suivant des tendances qualifiées parfois de néo-tiers-mondistes, signer aux côtés du Brésil un accord avec l’Iran, pour éviter les sanctions que les Etats-Unis préparaient contre la République islamique. Cette même année la politique de bon voisinage d’Ahmet Davutoğlu, qui touchait alors à son paroxysme, amenait celui-ci à promettre la prochaine ouverture d’une zone turco-arabe de libre échange sans frontière, d’Istanbul à Casablanca. C’était l’époque où l’espace Şamgen prétendait (...)
Au cours de la décennie qui a suivi l’an 2000, la politique étrangère de la Turquie a connu de profondes mutations. L’arrivée au pouvoir en 2002 de l’AKP, la formation politique atypique de Recep Tayyip Erdoğan, n’a pourtant pas changé la donne diplomatique immédiatement, il a fallu attendre la seconde victoire consécutive de ce parti en 2007, et en 2009 l’accession au ministère des Affaires étrangères d’Ahmet Davutoğlu, l’éminence grise du Premier ministre en matière de politique extérieure, pour (...)
Ceux qui suivent les développements de la nouvelle politique étrangère de la Turquie vont être comblés ! Le dernier numéro (N°35-36, novembre 2011) de la revue EurOrient (Ed. L’Harmattan), qui paraît ce mois-ci leur est consacré et s’intitule : « La nouvelle politique extérieure turque entre le mythe ‘européen’ et la nostalgie ‘ottomane’ ». Emel Parlar présente ci-dessous cette publication qu’elle vient de diriger avec brio.
Ahmet Davutoğlu, actuel ministre des affaires étrangères turc, a indiqué dans une de (...)
La Turquie a reçu la visite mardi 21 juin 2011 du leader du Fatah, Mr Mahmoud Abbas, et du chef de la branche politique du Hamas, Mr Khaled Mechaal. Les deux hommes sont venus s’entretenir avec les représentants de la diplomatie turque des moyens de parvenir à une entente entre les différentes factions palestiniennes.
En effet, bien qu’un accord de réconciliation inter palestinien ait été signé au Caire le 3 mai 2011, mettant fin à un conflit qui durait depuis plus de quatre ans et qui avait vu la (...)
Les derniers jours ont été riches en rebondissements qui amènent à s’interroger sur les équilibres stratégiques au Proche-Orient. Jour après jour, les relations turco-syriennes se tendent à l’extrême, menaçant de rompre et de renouer avec l’inimitié qui les caractérisait il y a encore quelques années, tandis qu’une rumeur et un certain nombre d’indices indiqueraient un réchauffement des relations turco-israéliennes…. Qu’en est-il exactement ?
Notons tout d’abord que la concomitance des événements qui (...)
Comme la plupart des experts s’y attendait, la « diplomatie du feu », c’est-à-dire les tentatives de réconciliation turco-israéliennes consécutives à l’envoi par la Turquie de deux avions « Canadair » pour aider à la lutte contre l’incendie, qui a dévasté récemment la région d’Haïfa, n’a pas fait… long feu (cf. notre édition du 7 décembre 2010). Le 25 décembre dernier, le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, a déclaré que son pays souhaitait toujours se réconcilier avec Israël, mais il a rappelé (...)
En Turquie, les événements provoqués par l’affaire de flottille ont donné naissance à de nouveaux débats et suscité une angoisse particulière. Tout tourne, en fait, autour de l’idée en vogue selon laquelle l’axe de la politique étrangère turque changerait de direction et se déplacerait vers l’est, exprimant « une vision moyen-orientale et musulmane du monde » , comme le dit Laure Mandeville dans un article (publié dans Le Figaro, le 7 juin 2010), qui essaye de analyser la pertinence de cette crainte, tout en (...)
En dépit des rapports tumultueux qu’ils entretiennent depuis l’incident de Davos et plus encore depuis la récente crise de la flottille, la Turquie et Israël font décidément penser à ces vieux couples, en permanence au bord de la rupture, mais qui n’arrivent pas vraiment à se séparer…
Toute la presse turque rapportait ce matin qu’une entrevue secrète avait eu lieu entre le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, et le ministre israélien du commerce et de l’industrie, Benyamin Ben Eliezer. (...)