L’espace kurdo-arménien est au cœur des enjeux politiques et stratégiques de la Turquie actuelle. Et, avons-nous l’habitude de poursuivre ici, au cœur des enjeux politiques et stratégiques d’une UE qui relèverait le gant de la compétition globale. Or la ville de Van occupe le cœur de cet espace. Le séisme survenu dans cette ville le week-end dernier repose la question de l’Histoire et de la catastrophe.
Avec le recul, on note combien le séisme d’Izmit en 1999 a changé la donne à la fois stratégique et (...)
Le collier des perles stratégiques brille à nouveau tout autour de la Turquie, porté qu’il est à une incandescence qu’on n’avait plus vue depuis 2003 et l’invasion américaine de l’Irak.
L’actualité stratégique dans la région a connu une accélération très sensible ces derniers jours : retrait des protocoles avec l’Arménie (signés en 2009 en Suisse) de l’ordre du jour de l’assemblée nationale turque, raccordement de la centrale de Bushehr au réseau électrique iranien, embrasement à Kandil sur les bases irakiennes (...)
Faire descendre le patriarche orthodoxe de sa croix, n’est pas seulement un devoir moral pour Ankara, c’est aussi, et dans le même temps, un impératif dicté par le bon sens.
Il est de tels problèmes en Turquie que, s’ils intéressent la quasi-totalité du globe, ils peuvent, pour nous, ne revêtir aucune importance. Et ces problèmes, si nous ne les comprenons pas complètement, nous ne nous y intéressons pas plus. Par exemple, 37 États des USA ont diffusé une déclaration relative à la situation du (...)
L’hydre d’un triple tsunami se précise à l’horizon ; celui d’une triple crise, financière, stratégique et climatique. Or, à l’échelle du monde, seule la fragile UE semble en mesure de résister et de tenir le rôle de pôle de stabilité ; si elle fait le choix de l’affirmation et de l’émergence. Les défis sont immenses, les responsabilités écrasantes et l’urgence accablante, d’autant que rôde une quatrième crise, interne.
Fini le luxe d’aborder les défis les uns après les autres. Les dangers sont là, appelant (...)
Imaginons un moment l’« avenir stratégique de l’Europe ». D’où viendront les menaces, où seront les sources de déstabilisation potentielle, quels seront les terrains d’intervention les plus probables ? Sans être grand clerc, la réponse semble aller de soi : du Proche-Orient et de l’Afrique. Et l’Europe n’y est aucunement préparée. Son indifférence en la matière confine à la désinvolture et à l’irresponsabilité.
Telle est la leçon qu’il faut tirer de l’opération menée en Libye depuis la mi-mars. Dès lors que (...)
« Turquie Européenne », la formule a-t-elle encore un sens ? Plus que jamais, mon général ; et ce, envers et contre tout.
Contre l’Europe d’on-ne-sait-qui, d’abord, dont le rêve s’est mué en cauchemar de… pas grand-chose, si ce n’est de ses murs, d’un confortable chez-soi et d’une formule Schengen puissance dix ; voire en illusion d’une alternance qui, au populisme droitiste, apprête la torpeur gauchière... Jeux de miroirs et jeux de parloir font-ils, de bien simples mots, s’émouvoir : fédéralisme, (...)
Thème en vogue et plutôt vague, la désoccidentalisation. Au menu, une petite variation stratégique sur la question : l’Occident peut-il se dédoubler sur le plan stratégique, entre UE et États-Unis ? Oui, sans doute, mais sur un seul horizon, celui de l’Iran, le seul à même de donner une dimension globale à une UE se pensant en Europe-puissance. Mais c’est déjà une autre histoire, celle d’une volonté qui... Envisageons les prérequis de la chose.
Un horizon d’attente - Il y a quelques mois, en ces mêmes (...)
Frontière. Tel est le mot, la réalité ou l’idée qui travaille aujourd’hui, de façon secrète mais puissante, le monde dans lequel nous sommes en train de glisser. C’est la mutation de cette idée de frontière sur laquelle s’articulent nombre des enjeux auxquels l’actualité nous confronte ces derniers temps. Quant aux choix que nous ferons, ce seront des choix de frontières.
« Qui veut décrypter le nouvel ordre géopolitique, doit donc saisir cette dimension essentielle : vues du ciel, les frontières (...)
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé hier, depuis un bar de la station de Sotchi, au côté de Vladimir Poutine, que la Turquie serait dotée de l’arme nucléaire dans un délai de six mois.
« Il est révolu le temps où la Turquie pouvait remettre son destin entre les mains d’Allah ou de l’Amérique. Dans la géographie qui est la sienne, la nation turque est résolue à défendre ses intérêts de pied ferme. La Turquie entre dans l’ère du nucléaire militaire », a-t-il déclaré en une allocution (...)
Sur l’adhésion de la Turquie, Nicolas Sarkozy a tant et tant bataillé qu’il s’est fait le parfait fossoyeur de quasiment tout l’argumentaire conservateur antiturquie. Bravo Sarko ! Mais l’idée n’a jamais tant resplendi qu’au moment où la perspective d’une adhésion paraît la plus lointaine. L’adhésion de la Turquie à l’UE est morte ! Vive l’adhésion ! Explications.
Avec les révoltes du monde arabe, le pouvoir UMP, en place depuis 2002, a vu complètement balayé son argumentaire antiturquie dans l’UE. Ce pouvoir (...)