En Turquie, après les élections législatives, tout le monde pense à un scénario catastrophe : un retour de la « sale guerre ».
« Le processus de paix avec les Kurdes, c’est probablement fichu. Voilà le résultat des législatives du 7 juin », déclare Akin Özcer qui, dit-il, a « voté pour l’AKP [Parti de la Justice et du développement, islamo-conservateur] car c’est la seule solution pour l’avenir démocratique du pays ». « Le seul qui pouvait réunir tout le monde autour de la table, et parvenir à un accord avec (...)
Le 30 avril prochain nous serons à Ankara avec une délégation composée de plus de 30 personnes des quatre coins de France pour assister au procès en appel de Pinar Selek à la demande de ses avocats.Cette délégation composée d’universitaires, notamment un des vice-présidents de l’Université de Strasbourg, de militants associatifs et politiques, d’élus et de citoyens entend exprimer sa solidarité avec Pinar Selek qui a été condamnée à la perpétuité le 24 janvier 2013 à l’issue d’une procédure de 15 ans. (...)
A une semaine des élections municipales du 30 mars, un calme trompeur règne sur la Turquie. Les différents camps, surtout les opposants de l’AKP, parti au pouvoir, font appel à la vigilance de leurs militants et sympathisants pour retenir leur élan. Mais les violences peuvent reprendre à tout moment. Cette fois-ci, nous serons loin de la révolte émouvante de la jeunesse de juin dernier, car des provocateurs et des casseurs sont aussi présents.
Erdoğan, le premier ministre, lui, n’a aucune retenue. (...)
Comme chaque année, le festival de spectacles jeune public Méli’Môme, qui débute ce samedi, s’est choisi une marraine à rencontrer absolument, qu’on soit petit ou grand. Pinar Selek, sociologue et écrivaine turque, vit en exil en France depuis 2011. En Turquie, elle risque la prison à perpétuité.
Ce que reproche la justice turque à Pınar Selek, qui n’a jamais cessé de tergiverser entre peine d’emprisonnement et acquittement, c’est d’avoir déposé une bombe qui aurait fait sept morts et cent blessés, alors (...)
Dear Madam/Sir ; As you know, Pınar Selek sentenced to aggravated life imprisonment in January 2013, despite being acquitted of the same charge three times in the past. Experts called to speak on the case frequently posited that the explosion was not caused by a bomb, but by a gas leak. Pınar Selek’s lawyers appealed against the sentence but the Chief Prosecutor of the Supreme Court of Appeal made a judicial request for the approval of Istanbul 12th High Criminal Court’s recent verdict (...)
Pinar Selek, féministe et antimilitariste, a été condamnée à la prison à perpétuité le 24 janvier 2013 à l’issue d’un procès inique de 15 années. La 12e Cour pénale d’Istanbul, en prononçant cette condamnation alors qu’elle avait elle même acquitté Pinar Selek par 3 fois, a bafoué les règles du droit.Les avocats ont fait appel auprès de la Cour de cassation d’Ankara et la date d’audience est enfin arrivée.
Le 30 avril 2014 c’est le moment pour la justice de Turquie de résister aux pressions politiques. Le 30 (...)
Le pouvoir d’Erdoğan, accusé de corruption, se durcit et se replie sur lui-même, tandis qu’une partie du pays manifeste pour plus de libertés. Les rapports se tendent et réapparaissent les règlements de compte violents. Le tout sur fond de campagne électorale.
Si le jeune Berkin Elvan, 15 ans, est mort, l’« esprit de Gezi », 9 mois, est, lui, toujours vivant. Des dizaines de milliers de personnes ont de nouveau défilé mercredi 12 mars dans les rues d’Istanbul pour accompagner en terre un enfant du pays (...)
Les obsèques de Berkin Elvan resteront sans doute dans l’histoire de la Turquie contemporaine comme un événement comparables aux obsèques de Hrant Dink, en janvier 2007. Je ne sais pas encore quelle est l’estimation du nombre des participants, hier, mais Radikal annonce que l’événement Berkin Elvan a battu le record des tweets : quatorze millions d’échanges ces deux derniers jours.
L’assassinat, puis les obsèques de Hrant Dink, avaient provoqué en Turquie un ébranlement dont les effets durent encore et (...)
Heureusement, il n’y a pas eu de drame. Quelques blessés seulement, selon toute apparence, ce 12 mars au matin. En voyant hier soir les foules qui montaient de toutes part vers la place de Taksim que la police cette fois était bien décidée à préserver de toute manifestation, en voyant les premiers actes dénotant un certain énervement – la mise en place ici ou là d’autobus en travers de la route pour barrer le passage à la police, la destruction de véhicules de l’AKP, de vitrines de sièges du parti – on (...)
Les chercheurs en sciences sociales ont tendance à négliger les questions juridiques. Pourtant, le droit est l’une des interfaces essentielles entre l’État, le citoyen et la société ; il protège, régule et réprime.
En Turquie, cette dernière fonction a prévalu depuis les débuts de l’époque républicaine. Pendant la guerre de libération, l’armée kémaliste a instauré des tribunaux d’exception qui ont fait exécuter près de 700 personnes . Ils étaient destinés à punir, mais surtout à intimider, voire à terroriser. (...)
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