Jusqu’ici le Premier ministre turc a montré qu’il était un tacticien hors pair qui savait retourner les situations à son avantage. Avec le drame de la mine de Soma, qui a fait plus de 300 morts, cela va lui être un peu plus difficile.
Malgré les trois jours de deuil national décrétés par le gouvernement, ni les mots, ni les gestes du Premier ministre turc ne sont à la hauteur du drame de la mine de Soma - au moins 301 morts, des dizaines de blessés. Au contraire, l’attitude du Premier ministre a (...)
A une semaine des élections municipales du 30 mars, un calme trompeur règne sur la Turquie. Les différents camps, surtout les opposants de l’AKP, parti au pouvoir, font appel à la vigilance de leurs militants et sympathisants pour retenir leur élan. Mais les violences peuvent reprendre à tout moment. Cette fois-ci, nous serons loin de la révolte émouvante de la jeunesse de juin dernier, car des provocateurs et des casseurs sont aussi présents.
Erdoğan, le premier ministre, lui, n’a aucune retenue. (...)
Peut-on être marxiste et musulman ? Oui, disent les membres du mouvement Anti-Kapitalist Müslümanlar (Musulmans anticapitalistes) qui voient dans l’islam l’un des piliers de leur engagement. En son nom, ils s’opposent au Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir.
La question est ancienne dans la chrétienté : le Christ et les apôtres possédaient-ils des biens en propre ? Dans son roman Le nom de la Rose, Umberto Eco va jusqu’à mettre en scène des moines débattant pour savoir si Jésus (...)
La guerre ouverte mais cachée au sein de la galaxie islamiste illustre les failles de la démocratie turque.
Blême et déstabilisé, Recep Tayyip Erdoğan, a dénoncé l’opération anti-corruption de grande envergure, menée contre son entourage politique, avant de lancer de nouvelles purges au sein de la police et de la justice. Ce « complot » serait fomenté par la « néo-confrérie Gülen » qu’il a qualifiée, sans la nommer, d’« État dans l’État ».
Comment un mouvement sociétal et religieux, certes influent et (...)
Chaque jour la position du gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan se dégrade un peu plus, rendant intenable la stratégie d’endiguement des affaires de corruption qu’il s’est assigné, depuis le 17 décembre dernier.
Un abcès de fixation dangereux
Pour éviter de nouvelles mises en détention à l’occasion des enquêtes pour corruption qui affectent son entourage, le gouvernement s’est empressé d’édicter une directive demandant aux policiers d’en référer à leurs autorités administratives de tutelle avant toute (...)
Trois ministres du gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan ont démissionné le 25 décembre 2013. Ils sont expressément mis en cause dans l’affaire de corruption qui secoue la Turquie depuis le 17 décembre dernier, leurs fils faisant l’objet de poursuites judiciaires (cf. notre édition du 18 décembre 2013 : « Le gouvernement turc atteint par des affaires de corruption de grande ampleur »). Muammer Güler, le ministre de l’intérieur et Zafer Çağlayan, le ministre de l’économie, ont annoncé leur départ dans la (...)
Une importante vague d’arrestations a frappé, le 17 décembre, des cercles proches du gouvernement de l’AKP, au pouvoir en Turquie depuis 2002. Parmi les personnes arrêtées figurent, en effet : les fils des ministres de l’Intérieur, de l’Economie et de l’Environnement ; des hommes d’affaires et des magnats de l’immobilier ; des responsables politiques et des hauts fonctionnaires.
La conjonction de 3 enquêtes spécifiques
Ce scandale est, semble-t-il, le résultat de 3 enquêtes spécifiques, lancées en 2012 (...)
Ahmet Şık est un journaliste d’investigation bien connu en Turquie, qui a travaillé notamment pour Radikal, Evrensel et Yeni Yüzyil. Débarqué en 2005 du journal Radikal en raison d’un procès intenté à son encontre par le groupe Doğan, il a couvert plusieurs dossiers sensibles, et investigué notamment sur l’affaire Ergenekon. Alors qu’il se prépare à publier un livre très attendu intitulé l’ « Armée de l’Imam » portant sur l’influence et la stratégie de conquête du pouvoir de la confrérie Gülen, il est (...)
Un article qui dévoile quelque peu les coulisses des luttes féroces sommet du pouvoir entre le gouvernement et la confrérie de Fethullah Gülen… En arrière-plan, la question de la fermeture des dershane, ou « cours du soir » qui sont devenus une véritable institution parallèle en Turquie, alignant 4000 écoles, 50000 enseignants et 20000 autres employés. Le secteur concernerait environ 1 million deux cent mille écoliers par an, et vient suppléer aux manques d’un système éducatif parfois défaillant et à (...)
La fausse république. 51 questions sur Atatürk et le kémalisme : ce livre de Sevan Nisanyan (prononcer « Nichanian »), historien, linguiste et – entre autres - rédacteur à l’hebdomadaire arméno-turc Agos, est une remise en cause des dogmes sur lesquels reposent le kémalisme et l’histoire officielle enseignée en Turquie. L’histoire de la république, en particulier, est enseignée comme un catéchisme. C’est Mustafa Kemal lui-même qui en a fixé le récit, dans son célèbre discours-fleuve, le Nutuk, prononcé en (...)
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