Le Monde - 07/10/2004
Jean-François Bayart est directeur de recherche au CNRS, ancien directeur du CERI
En demandant la tenue d’un référendum au sujet de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, M. Sarkozy s’est abrité derrière l’argument imparable de la souveraineté du suffrage universel. Plus démocrate que lui, l’on meurt assurément. Quelle maestria dès qu’il s’agit de tirer le tapis (anatolien, en l’occurrence) sous les pieds de M. Chirac et de court-circuiter M. Bayrou ou M. de Villiers ! Et quel (...)
Le Monde - 05/10/2004
Les échanges commerciaux ont doublé depuis la signature de l’union douanière Les problèmes liés à l’intégration éventuelle de la Turquie à l’Union européenne (UE) sont souvent discutés, mais peu de gens sont conscients de la présence économique, d’ores et déjà, de ce pays en Europe, ne serait-ce qu’à travers ses produits industriels. L’UE est depuis longtemps le partenaire commercial privilégié de la Turquie. En 2003, les Quinze - l’Allemagne en tête - ont absorbé 53 % des exportations (...)
Le Monde - 07/10/2004
Professeur de relations internationales à l’université Bilgi à Istanbul, quelle réaction attendez-vous de la Turquie ?
Il faut examiner le détail du rapport de la Commission. S’il ne contient pas d’exigences énormes, je pense que l’opinion publique va l’accepter comme un pas de plus en direction de l’Union européenne. La surveillance stricte des réformes ne devrait pas poser de problème pour la Turquie. Pour autant que le langage utilisé ne soit pas trop agressif, le gouvernement (...)
Libération - 06/10/2004
Pour la Commission, les négociations peuvent débuter. La décision devra être prise par les chefs d’Etat et de gouvernement le 17 décembre.
La Turquie va pouvoir commencer ses négociations d’adhésion à l’Union européenne. Dans une « recommandation » de huit pages, rédigée par le commissaire à l’Elargissement, Günter Verheugen, et adoptée aujourd’hui par la Commission, celle-ci estime que ce pays respecte « suffisamment les critères politiques de Copenhague », c’est-à-dire la démocratie (...)
Le Monde - 05/10/2004
En dépit de ses bonnes performances de croissance, le pays reste fragile financièrement
Economiquement, le bilan du premier ministre Erdogan est plutôt flatteur. Après avoir affronté en 2001 la plus grave crise la période contemporaine, la Turquie affiche depuis trois ans des rythmes de croissance quasi asiatiques. Cette année, une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 9 % à 10 % fait désormais partie des hypothèses jugées réalistes. Et quand on ajoute que ce petit « (...)
AFP - 05/10/2004
Le feu vert de la Commission européenne pour l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Turquie semblant désormais acquis, les autorités turques les réclames le plus tôt possible afin de pouvoir les finaliser dès 2012, a indiqué mardi un ministre turc.
« Nous pouvons finaliser cette affaire dans sept ans environ », a indiqué le ministre d’Etat Mehmet Aydin à la chaîne d’information NTV, anticipant la recommandation attendue de Bruxelles mercredi pour l’amorce des négociations avec (...)
Sans surprise, la Commission européenne va proposer, mercredi, aux chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Cinq d’ouvrir les négociations d’adhésion avec la Turquie. Finalisées hier par Romano Prodi, les conclusions de l’exécutif européen, dont Le Figaro a eu connaissance, sont ainsi formulées : « La Turquie remplit suffisamment les critères politiques de Copenhague pour commencer les négociations d’adhésion. » La Commission ne préconise aucune date pour l’ouverture des négociations. Elle préfère laisser (...)
Le Figaro - 02/10/2004
Derrière la rhétorique des critères juridiques ou économiques auxquels nous soumettons la candidature turque depuis 1959, on trouve simplement l’exigence interminable d’effacer un différend presque millénaire. Certains partis démagogiques n’ont pas hésité à placer le refus de la Turquie en tête de leur message électoral, assurés de caresser l’opinion dans le sens du poil. Et ils ont réussi à donner le ton. Face à cela, quoi dire ?
D’abord revisiter l’histoire, et comprendre qu’aucun (...)
Le Monde - 01/10/2004
Gagner du temps. C’est l’obsession des dirigeants français, qui cherchent à rassurer les Français sur l’éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Ils auront le dernier mot lorsqu’il faudra ratifier son adhésion, dans « dix à quinze ans », a déclaré au printemps Jacques Chirac.
« C’est à ce moment-là seulement que les peuples, compte tenu de ou éclairés par l’évolution des choses, pourront décider ou non d’accepter la Turquie », a déclaré le chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy (...)
Le Figaro - 01/10/2004
L’Union européenne n’a rien à craindre d’une adhésion de la Turquie. Au contraire. Les Etats membres devraient presque se réjouir de l’occasion que leur offre une telle candidature. L’entrée de la Turquie dans le club européen sera bénéfique à toute l’Union. Tel est le message rassurant que la Commission européenne adressera, mercredi prochain, aux chefs d’Etat et de gouvernement, en remettant son rapport sur la Turquie. La recommandation politique de la Commission sur l’ouverture (...)
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