Nous, signataires de ce texte, faisons le rêve commun qu’une ère de paix entre Arméniens et Turcs s’ouvre dans le respect de l’histoire et de chacun des peuples.
Bien trop longtemps, la culture politique de la République de Turquie a voulu protéger un crime fondateur en barrant l’accès au passé, empêchant par là même un État de droit durable de se construire. Mais personne n’a en son pouvoir d’effacer l’évènement monstrueux qui a eu lieu en 1915, ni ses conséquences. Depuis une dizaine d’années, émergent (...)
Un journaliste turc de premier plan vient de publier un livre qualifiant de génocide les massacres d’Arméniens survenus en 1915-17 dans l’empire ottoman, une prise de position rare en Turquie où le terme est récusé par les autorités et reste encore largement tabou.
AFP - Un journaliste turc de premier plan vient de publier un livre qualifiant de génocide les massacres d’Arméniens survenus en 1915-17 dans l’empire ottoman, une prise de position rare en Turquie où le terme est récusé par les autorités (...)
Les Alévis vivant le trauma du massacre de Dersim (1938), les Kurdes opprimés depuis des années, et les Turcs victimes du terrorisme, ont-ils vu leurs plaies se refermer, leurs souffrances s’apaiser ?
Ça, c’est un rêve. Si un jour, le premier ministre de ce pays se rendait à Erevan et allait fleurir la tombe de ceux qui ont succombé à la déportation de 1915... Si lors d’un repas donné en son honneur à la citadelle depuis laquelle on aperçoit le Mont Ararat, il évoquait et qu’ils parlaient, avec son (...)
Samedi 16 avril. Conférence sur l’enseignement en langue kurde et sur ses problèmes, à l’Institut kurde de Paris. Je fais, pour ma part, une intervention intitulée « de 1876 à nos jours, la question de la langue kurde en Turquie ». Elle est disponible sur mon site ou consultable, parmi les autres contributions sur celui de l’Institut Kurde de Paris.
Alors que j’écoutais au casque, une intervention donnée en kurde, un homme vint s’asseoir à mes côtés : « Bonjour, je m’appelle Bayram ! » Bienvenue à (...)
Sergey Vartanyan’s roots are in Hemşin, near Rize, and he is looking forward to the opening of the Turkey-Armenia border. His family was forced to migrate to Armenia in 1915.
They first lived in the Çavuştepe (Haykaşen) village in Van’s Gürpınar district. Vartanyan’s great-grandfather, Vardan, was a village elder. Vardan immigrated to Yerevan with his family 95 years ago. He took choreography lessons in Yerevan and became the head of the Armenian State Ethnographic Dance Group in 1930.
Vartanyan (...)
Alors que la glace semble fondre entre Turquie et Arménie et que la société civile turque s’empare de la question de ce passé douloureux, TE souhaitait adresser quelques questions à des personnalités franco-turques engagées.
Michel Atalay, pourquoi ?
En 2007, Michel Atalay fut avec Denis Donikian le fondateur du collectif « Biz Myassine », Nous ensemble. Depuis cette date, ils appellent les citoyens d’origine turque et arménienne à se rassembler en un geste de commémoration devant la statue du père (...)
Les signes sont là. Voilà que ce à quoi Hrant aspirait se réalise. Pas à pas. “Les relations arméno-turques sortent d’un puits profond de 1915 mètres.” Grâce à cette empathie qu’il a professée, c’est-à-dire cette capacité à regarder par les yeux de l’autre, aujourd’hui les Turcs regardent leur passé, découvrent la sauvagerie de 1915. Et les Arméniens ne se bloquent plus uniquement sur 1915 ; ils sont désormais capables de regarder l’avenir.
Dernier exemple en date, M. Gakavian de Sidney est en train d’établir (...)
“J’ai tiré dans la tête du prisonnier chypriote grec qui était assis les mains liées dans le dos”. Remords ou fierté personnelle ? La chose n’est pas claire. Puis “c’était un scénario”, dit-il. A cause de ces déclarations, Atilla Olgaç est en train d’essuyer une forte réaction publique. On le maudit d’avoir ainsi, sans crier gare, compromis l’image de notre pays. Et dernièrement, c’est le procureur de Bakirköy (Istanbul) qui a lancé une instruction sur la base de la Convention de Genève sur le droit de la (...)
« Mon point de vue dans ce domaine peut paraître romantique mais je n’en changerais pas. Je pense que la Turquie comme le reste du monde se sont comportés de manière hypocrite dans le processus de reconnaissance du génocide des Arméniens. Le monde savait depuis longtemps la réalité de ce génocide, il y était impliqué directement et y avait pris un rôle important. Maintenant, 85 années plus tard, la France reconnaît les faits, je trouve cela très indécent. Non seulement c’est très indécent, mais en plus la (...)
Lundi prochain, 19 janvier 2009. La date marquera la seconde année depuis l’assassinat de Hrant Dink en janvier 2007.
Journaliste arméno-turc, il tomba sous les balles d’un jeune issu des milieux d’extrême-droite, au terme d’une campagne de déchaînement médiatique et judiciaire que lui avait valu une formule maladroite, mal comprise puis largement déformée dans l’opinion. Jugé dans des tribunaux tenus par des « officiers en civil », ceux-là mêmes qui comparaissent aujourd’hui dans le procès dit « (...)