Recep Tayyip Erdogan, premier ministre turc depuis 2003, a présidé au boom économique de son pays et à son émergence sur la scène mondiale. Le « modèle turc » est en vogue depuis le début des soulèvements arabes. Mais le style autoritaire d’Erdogan suscite des inquiétudes.
Erdogan, l’homme du nouvel ordre turc
Le « modèle turc » a ses mérites, et des limites. Le très vif intérêt que suscitent la Turquie et son homme fort, Recep Tayyip Erdogan, 57 ans, héros, dit-on, non seulement du monde arabe mais aussi de (...)
La Turquie va-t-elle enfin se doter d’une nouvelle constitution ? C’est en tout cas ce qui semble s’annoncer en ce début de session parlementaire. L’événement n’est pas une surprise, si l’on se souvient que la réforme constitutionnelle avait été l’un des thèmes majeurs de la campagne électorale, qui a précédé les élections législatives du 12 juin dernier, remportées pour la 3e fois consécutive par l’AKP.
Pourtant, « chat échaudé craint l’eau fraiche », et l’expérience nous appris à être prudent en la matière. (...)
La majorité, l’état-major militaire et les principaux partis d’opposition sont tombés d’accord pour procéder à la réécriture proposée par le gouvernement turc d’un article très controversé de la loi TSK (Türk Silahlı Kuvvetleri, Forces armées turques). L’article 35, entré dans la législation après le coup d’Etat du 27 mai 1960, dispose en effet que le devoir de l’armée est de « préserver et de protéger la République de Turquie ». L’armée turque a réalisé les deux coups d’État suivants, en 1971 et 1980, sur la base (...)
La décision prise, le 29 juillet au soir, par l’état-major de l’armée turque de démissionner collectivement fait craindre l’éclatement d’une nouvelle confrontation entre civils et militaires en Turquie. Professeur à l’IEP de Grenoble et chercheur à l’Institut français d’études anatoliennes d’Istanbul (IFEA) depuis 2006, Jean Marcou connaît particulièrement bien ce pays, où il a enseigné les sciences politiques et administratives à la fin des années 1980. Il a bien voulu décrypter, pour El Watan, cet événement (...)
Deux chiffres pour situer le problème : 9% de femmes députées ; 1 femme ministre.
La confirmation de l’élection de tou(te)s les député(e)s n’ayant pas encore pu avoir lieu à la suite du contentieux politique sur les élus poursuivis en justice ou incarcérés, on ne dispose pas encore, à la mi-juillet, du nombre exact de femmes élues lors des législatives du 12 juin dernier : entre 50 et 60 vraisemblablement. C’est, au pire le même nombre (50), au mieux une légère augmentation par rapport à la législature (...)
L’AKP, quelle épopée ! Recep Tayyip Erdoğan, le Luke Skywalker de Taksim fait sauter l’étoile noire de la mairie d’Istanbul en 1994. Moins de quatre ans plus tard, l’empire kémaliste contre-attaque et envoie Tayyip au tapis, ou du moins en prison. Puis, une fois l’alliance scellée avec Maître Yoda, c’est le retour du Jedi, enfin de l’AKP, qui prend le pouvoir en novembre 2002... La suite, on la connaît ; neuf ans d’exercice du pouvoir ou presque, une émergence multidirectionnelle de la Turquie : (...)
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Izel Rozental est né en 1951 à Istanbul. Il travaille depuis 1971 pour le journal Salom publié à Istanbul. Il collabore également depuis 2001 à la revue humoristique Güldiken.
Professionnel de la caricature, il a signé de nombreux livres de dessins. Il est également l’auteur de textes humoristiques en prose.
Le site Internet d’Izel Rozental
Avec, au menu, tous les poissons d’Izel, leur monde sous-marin et les surprises qui vont avec : des galeries de dessin, des livres, des reportages et des (...)
La nouvelle assemblée issue des élections du 12 juin dernier n’a toujours pas pu siéger au complet. Les 36 députés kurdes indépendants ont boycotté la séance d’ouverture, et ceux du principal parti d’opposition n’ont pas prêté serment, se privant par là de tout moyen de légiférer. Les deux partis protestent contre l’invalidation ou le maintien en détention de certains de leurs députés, élus, malgré leur incarcération. Le parti au pouvoir, l’AKP traîne les pieds, plaidant l’indépendance de la justice. Mais au (...)
Au soir du 12 juin 2011, après la large confirmation par les électeurs de la victoire annoncée de l’AKP aux législatives, le premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, son épouse Emine en foulard à ses côtés, a prononcé au siège de son parti à Ankara, ce que la presse turque a baptisé « le discours du balcon » (Balkon konuşması). Ce discours mérite une lecture attentive. Car, outre qu’il a exprimé la satisfaction légitime de celui qui a indubitablement payé de sa personne en sillonnant le pays pendant des mois (...)
À l’issue des élections législatives du 12 juin 2011, qui ont permis à l’AKP d’être reconduit à la tête du pays pour la troisième fois consécutive (cf. notre édition du 13 juin 2011), le temps est venu d’analyser la portée d’un résultat finalement plus complexe qu’il n’y paraît.
À bien des égards, le parlement 2011-2015 ressemblera beaucoup au parlement 2007-2011, avec un peu moins de députés AKP et MHP, et un peu plus de députés CHP et BDP. Cette structure quadripartite, comportant deux formations dominantes (...)
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