Lors d’un meeting à Adiyaman, dans le sud-est de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, s’en est pris au CHP, le principal parti d’opposition kémaliste, qu’il a accusé de fomenter des troubles et d’être derrière les manifestations sporadiques qui, en écho au mouvement Gezi de juin dernier, continuent à secouer régulièrement les villes turques (notamment Ankara, Antakya et bien sûr Istanbul…).
La colère du premier ministre à l’égard du CHP s’est accompagnée d’un appel aux alévis (qui votent traditionnellement (...)
La proposition de l’AKP visant à instaurer un régime présidentiel en Turquie est susceptible de conduire à une importante concentration des pouvoirs. Cela soulève la question d’un statut alternatif pour le premier Président élu au suffrage universel direct en 2014.
Au printemps 2012 l’AKP a proposé que la réforme de la constitution de 1982 conduise à un régime présidentiel alla turca. Ce point a depuis lors été central au sein des débats de la Commission de réconciliation de la Grande Assemblée Nationale (...)
Il est fréquent en Turquie d’accuser son adversaire politique d’être soutenu de façon inconditionnelle par les États-Unis. Les révélations apportées dans les câbles publiés par Wikileaks montrent qu’il s’agit plus, de la part des américains, d’une attitude pragmatique qui leur permet de garder un allié stratégique précieux. Erdoğan et son gouvernement sont loin d’être considérés comme des « modéles » et il ne sont ni plus ni moins soutenus inconditionnellement par l’Oncle Sam que leurs prédécesseurs, il ne (...)
Bon sang cher lecteur, la nouvelle m’a laissé sur mon séant ! Le 22 décembre dernier, lors d’une émission de télévision en direct, Recep Tayyip Erdoğan a révélé qu’il était espionné, quatre dispositifs d’écoute ayant été découverts à son domicile, notamment dans son bureau ! Disert l’intéressé l’a été sur l’événement en lui-même, malheureusement il est resté plus circonspect sur la date de cette surprenante découverte et sur les origines de cet inconvénient fâcheux, faisant allusion aux activités occultes de l’Etat (...)
Les récents propos de Recep Tayyip Erdoğan laissant entendre que la séparation des pouvoirs gênait le bon fonctionnement des institutions, ont généré une polémique qui donne un tour inattendu au débat toujours latent, dans ce pays, sur les changements constitutionnels et politiques. S’exprimant à Konya, le 17 décembre 2012, pour regretter entre autres, le retard pris dans la rénovation des institutions hospitalières de la ville, le premier ministre a en effet estimé que le système politique turc avait (...)
La guerre des mots entre le gouvernement et l’opposition, déjà latente lors de la célébration du « Kurban bayramı – Eid al-Adha », la semaine dernière, et sur laquelle nous nous étions attardé, lors de notre précédente chronique (cf. notre édition du 28 octobre 2012 : Pas de trêve politique en Turquie pour les fêtes !), s’est muée en un affrontement beaucoup plus ouvert à l’occasion de la célébration de la fête nationale. Le 29 octobre 2012, à Ankara, près de 50 000 personnes se sont massées en effet sur la (...)
La 10e Cour criminelle qui siège à la prison de Silivri, près d’Istanbul, a frappé fort ! Le 21 septembre, elle a condamné à de lourdes peines les militaires impliqués dans le fameux plan Balyoz. Le général Çetin Doğan, ex-commandant de la 1re armée général İbrahim Fırtına, ex-commandant de l’armée de l’air, l’amiral Özden Örnek, ex-commandant de la marine, notamment, se sont vus infliger des peines de prison à vie. Et, bien que ces peines aient été réduites à une durée de 20 ans, parce que le projet de coup (...)
Le 17 septembre 2012, Kemal Kılıçdaroğlu, le leader du CHP est venu se recueillir sur le mausolée de l’ex-premier ministre Adnan Menderes, chassé du pouvoir par un coup d’Etat militaire, en 1960, avant d’être condamné à mort et pendu, le 17 septembre 1961 (cf. notre édition du 27 mai 2010 : Il y a 50 ans, le coup d’Etat du 27 mai…), comme deux de ses ministres (Fatin Ruştu Zorlu et Hasan Polatkan). Cette visite, au moment où les proches et les fidèles du chef de gouvernement renversé exaltent sa mémoire, à (...)
Avez-vous jamais essayé d’analyser l’AKP par périodes ? Au-delà de 2004, n’essayez pas. Parce qu’à force de vouloir mettre, dans les mêmes cases et périodes, des choses si contradictoires survenues en l’espace de quelques jours, vous avez des chances de finir à Saint-Anne. Les exemples sont légion. On annonce l’accord sur les protocoles avec l’Arménie, 21 jours plus tard, Erdoğan se rend à Bakou et annule pratiquement l’affaire. On lance TRT-6, la chaîne publique en langue kurde, et trois mois et demi plus (...)
Ah ! ne l’eussent-ils pas reçue ! Je veux parler de cette sinistre “éducation” (Ah Sakalli Celal, quel grand homme es-tu !) [Celal le Barbu avait dit : “Tant d’ignorance ne peut etre dû qu’a l’education-NdT] reçue par tous ces gens ne connaissant que le blanc et le noir, ne sachant quand il faut louer ou bien blamer l’AKP ; de ces gens à qui je risque de faire bien plaisir en allant droit au but : même si tout n’est pas de sa faute, l’AKP en est revenu à la case départ en politique intérieure, comme en (...)
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