Alors que le parlement s’est lancé, le 8 mai dernier, dans l’élaboration d’une nouvelle Constitution, le débat sur la présidentialisation du régime politique turc vient de rebondir. La Commission de réconciliation, qui représente de façon paritaire les 4 formations disposant de groupes parlementaires, au sein de la Grande Assemblée Nationale de Turquie (AKP, CHP, MHP et BDP), s’est attaquée cette semaine à la rédaction du chapitre de la Constitution, consacré aux droits et libertés. Ce travail est (...)
Sur la chaine de télévision Kanal 7, le 21 avril dernier, le vice-premier ministre Beşir Atalay, a estimé que l’ancien président de la République, Süleyman Demirel, était largement impliqué dans le coup d’État post-moderne de 1997. « Tout le monde sait le rôle qu’a joué Demirel à ce moment-là. Il était président de la République. Il a notamment présidé la fameuse réunion du 28 février du Conseil de sécurité nationale, et tout coordonné. Il a répondu aux attentes de l’armée, et mis la pression sur le gouvernement, (...)
Fragilisé par la maladie, le Premier ministre turc connaît une période difficile. Après dix années de stabilité politique, son gouvernement est confronté à des luttes de pouvoir au sein de l’Etat.
« Dieu, et Dieu seul, sait combien chacun d’entre nous vivra. Lorsque le moment de mourir arrive, on ne peut pas avancer ou retarder l’échéance », a déclaré le Premier ministre turc mercredi 7 mars (Turk PM attacks cancer rumour, « only God » knows his fate), devant les responsables de son parti. Une manière pour (...)
Au lendemain des révoltes dans les pays arabes, Martine Gozlan dresse un tableau de l’islamisme modéré sous sa version turque. Les événements politiques qui ont marqué l’actualité en Turquie ces dernières années sont repris presque un par un pour bien souligner le régime autoritaire du gouvernement AKP et les dérives des confréries islamistes désormais intégrées dans les appareils de l’Etat. Ainsi, “l’imposture turque” est définie, dans le livre, à travers un régime de plus en plus autoritaire, un recul de (...)
Le CHP fait de nouveau face à de sérieuses divisions, qui entravent son bon fonctionnement et ses espoirs de renouveau. Confrontée à une fronde intestine, la formation kémaliste risque en effet d’être amenée à tenir deux congrès, l’un le 26 février, à l’appel de la direction du parti, et l’autre le lendemain, convoqué par une partie de son opposition interne. Mais le pire est que ces deux congrès pourraient bien ne pas avoir lieu, si aucun d’eux ne réussi à rassembler le nombre de délégués nécessaires… (...)
Le 17 février dernier, le parlement turc a adopté une loi controversée, proposée par le gouvernement, et visant à protéger les agents du MİT (Milli İstihbarat Teşkilatı – Organisation nationale de renseignements, dénomination des services secrets turcs) de toute poursuite judiciaire, pour des activités relevant de leurs fonctions. Désormais, le parquet devra requérir l’autorisation du premier ministre pour engager des poursuites contre ces personnels très spéciaux. Ce texte, qui est entré en vigueur dès le (...)
Vous rendez-vous compte du niveau de désintérêt de toute la société quant à la question de rédiger une nouvelle constitution ?
Des constitutions, on en rédige depuis 1876 sur ces terres, mais on n’a jamais vu une telle indifférence, un tel désintérêt pour la question. Peut-être Cemil Ciçek [le président de l’Assemblée nationale, représentant de l’aile la plus nationaliste et étatiste de l’AKP, Ndt], est-il la seule exception parmi cette population de 75 millions, lui qui rêve d’une “Constitution du 12 (...)
Avec un peu de retard, voici enfin le « bilan 2011 de la politique européenne de la Turquie », dans le sillage des « Le bilan 2011 de la politique intérieure turque » et « Le bilan 2011 de la politique étrangère turque » publiés dans nos éditions du 4 janvier 2012 et 17 janvier 2012. Bonne lecture !
Au cours de l’année 2011, la Turquie n’a ouvert aucun des chapitres de reprise de l’acquis communautaire, qui constituent l’axe central de toute adhésion à l’Union européenne. Depuis octobre 2005, date à (...)
Le 10 février dernier, Ahmet Davutoğlu a expliqué aux étudiants de l’Université de Washington (à Washington DC) pourquoi, dans un premier temps, la Turquie avait pu donner l’impression de tergiverser, quant à l’attitude qu’elle devait avoir à l’égard du printemps syrien et de sa répression par le régime de Bachar el-Assad. « Nous voulions qu’el-Assad soit le Gorbatchev de la Syrie, mais il a choisi d’être Milosevic. C’est tout le problème. », a déclaré le chef de la diplomatie turque et, revenant sur le (...)
Le Parlement turc a adopté, le 19 janvier dernier, une disposition qui confirme que l’actuel président de la République, Abdullah Gül, ira bien jusqu’au bout du mandat de 7 ans pour lequel il a été élu, en août 2007.
Peu après cette élection, en octobre 2007, on se souvient qu’un référendum avait ratifié une révision constitutionnelle, réduisant la durée du mandat présidentiel à 5 ans, et prévoyant l’élection du chef de l’État au suffrage universel (cf. nos éditions des 17 octobre 2007 « Cafouillages autour du (...)
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