Depuis la libéralisation des années 80-90 amorcée pour satisfaire aux exigences des milieux économiques, la société turque est en mutation rapide.
La soif de démocratie soutenue par une intelligentzia de plus en plus contestataire et les exigences de l’Union Européenne mettent à mal les dogmes de la forme fondamentaliste de la pensée kémaliste pronée par un establishment qui s’assimile de plus en plus au « derin devlet » (Etat profond).
Les coups d’état des années 70-80 ont empèché l’émergence d’une alternative politique sociale-démocrate en faisant fuir les élites de gauche. Si tant est qu’aujourd’hui, face à l’AKP d’Erdogan, il n’y a plus d’opposition crédible, surtout depuis que le CHP à été annihilé par Deniz Baykal, qui, d’un parti progressiste a fait un parti ultra convervateur proche des visions de la partie la plus autoritaire de l’état major.
Aujourd’hui, certains semblent prèts à tout pour faire chuter l’AKP sous le prétexte affiché de la réislamisation de la société. La raison réelle est plus complexe et mèle la perte de privilèges des acteurs de l’état (armée, police, hauts fonctionaires, élus) et l’angoisse de s’affranchir de la société paternaliste et autoritaire pour un avenir rempli d’incertitudes.
La Turquie est sur le fil, l’Europe a, et aura, une réelle influence sur le choix du côté ou elle choisira de descendre. Les articles qui suivent vous aideront à mieux comprendre la révolution silencieuse en cours.
© Marillac et Turquie Européenne pour la traduction
© Radikal, le 15/05/2007
Moi j’appelle cela le paradoxe de l’AKP. Et je vais tenter de m’expliquer : tous les partis politiques de centre droit parvenus au pouvoir depuis les années 50 en Turquie (et soit dit en passant qu’en dehors de très courtes et périodes de crise, le pouvoir leur est toujours échu depuis cette époque) ont tous été des partis parapluie.
Et ces parapluies de comprendre et recouvrir tout le cercle de ceux désirant capter une (...)
Source : La Croix, le 15/05/2007
Entretien avec Baskin Oran, professeur de sciences politiques à l’université d’Ankara. Intellectuel engagé, ce spécialiste du droit des minorités estime que son pays doit s’accepter comme une nation plurielle où chaque citoyen pourrait forger sa propre identité.
La Turquie connaît depuis un mois une nouvelle crise dans sa marche vers la démocratie. Comment l’expliquez-vous ?
Baskin Oran : Nous traversons la seconde révolution que notre pays ait connue depuis sa (...)
L’avant-dernier “mémorandum” de la chose militaire turque (28 février 1997) fut qualifié de post-moderne. Le dernier est électronique : un e-mémor@ndum. Le suivant ne passera certainement pas à côté de la révolution nanotechnologique.
La totalité de cette dernière déclaration a été consacrée à la critique des célébrations alternatives organisées par les islamistes lors du dernier 23 avril ; la dernière partie a touché au coeur du sujet : “Les forces armées turques mèneront à bien et sans manquement l’ensemble (...)
Les jeunes du CHP (Parti Républicain du Peuple, premier parti d’opposition parlementaire) prennent la plume à l’occasion de la crise politique qui secoue la Turquie aujourd’hui. « Si les kémalistes - années 30 qui tiennent notamment l’appareil du CHP avait pu prévoir de tels mots d’ordre auraient-ils appelé à manifester dimanche dernier ? », s’interrogeait Baskin Oran en nous envoyant cette déclaration. Lancées sur la logomachie anti impérialiste classique, les revendications de la branche jeunesse du (...)
29 mai 1960 : les « jeunes officiers » - formule appelée à une postérité certaine - sont inquiets ; ils fomentent le premier coup d’Etat de la République de Turquie.
Mai 2007 : les « jeunes civils » sont inquiets ; ils fomentent le premier coup d’éclat de la politique turque. Bruits de botte et chants sacrés seraient-ils donc les seules nourritures d’une si frêle démocratie turque ? Non. Résolument non. Comme disait Marx, dans la répétition, la première est tragique, la seconde est comique... Quant à la (...)
Source : Todayszaman, 27-04-2007
As soon as Abdullah Gül’s candidacy for the presidential election was announced, the press, in Turkey and abroad, turned its focus on his wife’s headscarf. The türban is once again making the headlines and looks set to remain the subject of a heated controversy in the coming weeks.
Personally, I wish the debate could move beyond the piece of cloth that some women choose to wear in accordance to their faith and address more pressing issues of gender (...)
This article dealing with the loyalty question in modern Turkey purports to study, from this point of view, the relations between nationalism, Islamism, and globalisation since the foundation of the Republic in 1923. “Loyalty in post-national state” is a fairly new subject of discussion. After a brief glance at some processes and general concepts in a first part, Baskin Oran is questioning the forthcoming evolution of Turkish society and politics within the encompassing framework of (...)
This article dealing with the loyalty question in modern Turkey purports to study, from this point of view, the relations between nationalism, Islamism, and globalisation since the foundation of the Republic in 1923. « Loyalty in post-national state » is a fairly new subject of discussion. After a brief glance at some processes and general concepts in a first part, Baskin Oran is proposing a transversal analysis of the Republican Turkey emerging from the old and feudal institutions of the (...)
This article dealing with the loyalty question in modern Turkey purports to study, from this point of view, the relations between nationalism, Islamism, and globalisation since the foundation of the Republic in 1923. « Loyalty in post-national state » is a fairly new subject of discussion. Therefore, I’ll first of all take a brief glance at some processes and general concepts and will also put forward some hypotheses.
I - INTRODUCTION : PROCESSES, CONCEPTS, AND HYPOTHESES
Loyalty or more (...)
Source : Zaman
A landmark report prepared by the Turkish Industrialists and Businessmen’s Association (TÜSİAD) entitled “Democratization Perspectives in Turkey” has recently been updated by Zafer Üskül and reprinted.
With the new title “130 Years of Turkish Democracy: 1876-2006,” the report focuses on democratic progress in the last decade, addresses the difficulties involved and sets its goals.
The report’s referral to 1876 as the inception of Turkish democracy is noteworthy. After making (...)
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