Depuis la libéralisation des années 80-90 amorcée pour satisfaire aux exigences des milieux économiques, la société turque est en mutation rapide.
La soif de démocratie soutenue par une intelligentzia de plus en plus contestataire et les exigences de l’Union Européenne mettent à mal les dogmes de la forme fondamentaliste de la pensée kémaliste pronée par un establishment qui s’assimile de plus en plus au « derin devlet » (Etat profond).
Les coups d’état des années 70-80 ont empèché l’émergence d’une alternative politique sociale-démocrate en faisant fuir les élites de gauche. Si tant est qu’aujourd’hui, face à l’AKP d’Erdogan, il n’y a plus d’opposition crédible, surtout depuis que le CHP à été annihilé par Deniz Baykal, qui, d’un parti progressiste a fait un parti ultra convervateur proche des visions de la partie la plus autoritaire de l’état major.
Aujourd’hui, certains semblent prèts à tout pour faire chuter l’AKP sous le prétexte affiché de la réislamisation de la société. La raison réelle est plus complexe et mèle la perte de privilèges des acteurs de l’état (armée, police, hauts fonctionaires, élus) et l’angoisse de s’affranchir de la société paternaliste et autoritaire pour un avenir rempli d’incertitudes.
La Turquie est sur le fil, l’Europe a, et aura, une réelle influence sur le choix du côté ou elle choisira de descendre. Les articles qui suivent vous aideront à mieux comprendre la révolution silencieuse en cours.
Source : Le Monde, 26-01-2007
A travers les colonnes de son journal, Agos, rédigé en turc et en arménien et publié depuis plus de dix ans à Istanbul, le journaliste Hrant Dink, assassiné le 19 janvier, était l’homme qui avait enfin sorti la voix arménienne de son silence. Il la faisait entendre bien au-delà des frontières communautaires. Serein, il injectait avec constance de la mémoire là où n’existait que du déni, fissurant chaque jour un peu plus le mur froid et aveugle de l’amnésie collective. Pour (...)
© Sebahat Estèbe Erol et Turquie Européenne pour la traduction
© Radikal, Agence Anatolie
En 2006, 799 femmes victimes de violences de Diyarbakır se sont adressées à des organisations de défense des femmes. L’avocate Meral Danış, membre de la commission des femmes au barreau de Diyarbakır, tient pour une évolution positive le fait que les femmes soient bien plus informées sur le thème de la violence que par le passé.
« En 2006, il y a eu des modifications très importantes dans les lois concernant les (...)
© Turquie Européenne pour la traduction
© Piyale Madra pour le dessin
La loi relative à la protection de la famille exige des mesures de protection pour les victimes de violences, et prévoit jusqu’à 6 mis de prison à ceux qui enfreignent cette décision. « Cela fait 8 ans que nous nous battons pour que la loi soit appliquée », disent les juristes. Les responsables de l’application de la loi doivent recevoir une formation adéquate.
Ummu K. 33 ans, égorgée par son mari ; son tort était de prendre trop (...)
Source : le blog de Guy Sorman, le 26-11-2006
« L’islam n’évolue différemment en Turquie et dans le monde arabe qu’en raison du dynamisme économique turc et de son absence dans le monde arabe. »
Sevket Pamuk ne trouve pas d’autre raison à la violence islamique propre au monde arabo-musulman que la frustation économique. Pamuk, économiste, enseignant à l’université du Bosphore, privilégie les facteurs économiques. Est-ce réducteur ?
Pamuk est aussi l’un des penseurs emblématiques de la gauche en Turquie, (...)
© Turquie Européenne pour la traduction
© Radikal, le 01-01-2007
Selon le Professeur Kalinkara, président de la société d’études des problèmes liés au vieillissement de la population, la proportion de personnes âgées en Turquie, aujourd’hui de 8,5 %, s’élévera à 15 % en 2030. Quelques chiffres et à peu près autant de commentaires que Turquie Européenne propose à ses lecteurs pour le plus grand soulagement des « prophètes de l’invasion turco-mongole »...
La Turquie, qui s’enorgueillit d’être le pays d’Europe (...)
© Traduction N.T. pour le Collectif VAN
© Radikal, le 13/11/2006
Il y a quelques jours, nous avons débattu d’une phrase d’Atatürk que Taner Akçam a utilisée dans son dernier livre. On a avancé que cette phrase n’était pas inscrite dans les registres du parlement turc. En même temps les médias reflétaient la censure de l’Institut d’Histoire turque sur certaines des paroles d’Atatürk sur la religion ; c’était une contradiction très difficile à comprendre. L’Etat, fidèle à toutes les institutions du fondateur (...)
©Turquie Européenne pour la traduction
© Radikal, le 29/09/2006
Elles sont neuf. Neuf jeunes adolescentes qui ont décidé de dire tout haut ce que les femmes vivent et pensent tout bas, face à la multiplication des suicides qui viennent masquer ou remplacer l’ancestral « crime d’honneur ». Partie d’un quartier de Batman, ville pauvre du sud-est anatolien, l’initiative a fait le tour le presse nationale et internationale.
BATMAN – « ... Nous souffrons et nous nous affligeons pour chaque suicide d’une (...)
Source: Turkish Daily News, August 2006
According to Foucault, in modern societies individuals are extensively controlled through standards of normality disseminated by a wide range of knowledge, extending from diagnostic to normative knowledge such as criminology, medicine and psychiatry. Modern individuals become the agents of their own ’normalization.’ Today, the Foucauldian understanding of power is widely used when analyzing Western societies. However, when it comes to exploring the (...)
Le Figaro
LES ENFANTS étaient formels : leur mère s’est empoisonnée sous leurs yeux en avalant de la lessive. La police a refermé le dossier sur les témoignages de ses deux fils. Il fallut l’insistance d’un frère de la victime, immigré à Istanbul, pour relancer la piste criminelle de l’enquête. Et l’autopsie a finalement révélé une mort par strangulation. Delal (1), elle, avait tenté de résister à un mariage forcé avec son cousin en fuguant, avant de céder, résignée, aux menaces paternelles. Elle portait (...)
Source : Eurasia.net, 8/21/06
“How happy is he who says I am a “Turk”” : so goes one of the most famous sayings of modern Turkey’s founder, Kemal Ataturk. Plastered on walls, bridges and mountainsides throughout Turkey, the saying is supposed to represent the spirit of inclusiveness contained within the republic’s national identity.
That was certainly the sense in which it was used by Turkish national soccer coach Fatih Terim when he announced that Brazilian-born Marco Aurelio would be (...)
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