© Turquie Européenne le 08/02/2006 pour la traduction
© Milliyet, le 08/02/2006
© Radikal, le 08/02/2006
Avec une moindre publicité que l’affaire Orhan Pamuk, devait s’ouvrir, mardi 7 février, à Istanbul, le procès de 5 journalistes et intellectuels contre lesquels un collectif d’avocats nationalistes avait porté plainte pour avoir critiqué dans les colonnes de leurs journaux respectifs la décision du juge d’interdire la tenue, en septembre dernier, d’une conférence sur « les Arméniens à la fin de (...)
La libération de Mehmet Ali Agca, militant ultranationaliste et assassin du journaliste de gauche Abdi Ipekçi remet en pleine lumière ce que l’on appelle ici « l’état profond », un tissu de relations serrées entre militaires, mafieux, politiques et militants d’extrême droite. Alors que des attentats survenus Semdinli, à la frontière irakienne, ont semble-t-il impliqué des membres des forces de l’ordre en novembre dernier, l’armée se fend d’une déclaration publique destinée à conjurer le spectre des (...)
Le Monde - 18/01/2006
Partout dans le monde, Mehmet Ali Agça est connu comme l’homme qui a blessé le pape Jean-Paul II en 1981. Mais en Turquie, il est aussi celui qui avait assassiné deux ans plus tôt le journaliste Abdi Ipekci, « conscience » de la gauche dans ces années de quasi-guerre civile en Turquie. Pour cela, Agca est devenu, il y a un quart de siècle, un des héros des Loups gris - le mouvement ultranationaliste dont il faisait partie. Et sa sortie de prison, le 12 janvier à Istanbul, n’a (...)
Turquie Européenne - 15 janvier 2006
« Comme à la fin de la série télévisée, la vallée des loups (Kurtlar Vadisi, ndt), avec la relaxe des chefs mafieux, aujourd’hui c’est ce scénario qui se réalise avec la libération de Mehmet Ali Agca. Agca est le véritable acteur de cette série ! » écrivait Derya Sazak du quotidien Milliyet, jeudi 12 janvier.
La vallée des loups est une des plus vieilles séries à succès de la télévision turque, sombre et violente à souhait, véritable plongée dans le monde rêvé des gangs (...)
Le Monde - 21/06/2005
Propos recueillis par Marie Jégo
1. En tant que professeur de sciences politiques à l’université Paris-I - Panthéon-Sorbonne et spécialiste de la Turquie, pensez-vous qu’il y a dans ce pays une sorte de désaffection pour le projet européen ?
Depuis des années, les parlementaires turcs sont amenés à voter l’acquis européen par « paquets » , sans beaucoup de débats. Le fait que ces mesures sont des progrès démocratiques n’empêche pas que la société turque puisse se sentir dépossédée (...)