Depuis la libéralisation des années 80-90 amorcée pour satisfaire aux exigences des milieux économiques, la société turque est en mutation rapide.
La soif de démocratie soutenue par une intelligentzia de plus en plus contestataire et les exigences de l’Union Européenne mettent à mal les dogmes de la forme fondamentaliste de la pensée kémaliste pronée par un establishment qui s’assimile de plus en plus au « derin devlet » (Etat profond).
Les coups d’état des années 70-80 ont empèché l’émergence d’une alternative politique sociale-démocrate en faisant fuir les élites de gauche. Si tant est qu’aujourd’hui, face à l’AKP d’Erdogan, il n’y a plus d’opposition crédible, surtout depuis que le CHP à été annihilé par Deniz Baykal, qui, d’un parti progressiste a fait un parti ultra convervateur proche des visions de la partie la plus autoritaire de l’état major.
Aujourd’hui, certains semblent prèts à tout pour faire chuter l’AKP sous le prétexte affiché de la réislamisation de la société. La raison réelle est plus complexe et mèle la perte de privilèges des acteurs de l’état (armée, police, hauts fonctionaires, élus) et l’angoisse de s’affranchir de la société paternaliste et autoritaire pour un avenir rempli d’incertitudes.
La Turquie est sur le fil, l’Europe a, et aura, une réelle influence sur le choix du côté ou elle choisira de descendre. Les articles qui suivent vous aideront à mieux comprendre la révolution silencieuse en cours.
Diyarbakir (Turquie) envoyé spécial - Assis en tailleur sur un canapé à fleurs, un téléphone dans chaque main, Saït Özsanli ne décolère pas. « Qu’allons-nous faire de ce pays ? On ne voit ça nulle part ailleurs ! », s’écrie le vieil homme dans son salon, sous le regard inquiet de ses petits-fils. Depuis le massacre de 44 personnes, lundi 4 mai, dans un village kurde proche de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, l’ancien boucher reçoit des centaines d’appels chaque jour : journalistes, députés, élus (...)
L’affaire « Ergenekon » a connu de nouveaux développements importants, ces dernières semaines. Le 25 mars 2009, le parquet a lancé un deuxième acte d’accusation qui met en cause, en particulier, les généraux Şener Eruygur et Hursit Tolon (arrêtés en juillet 2008, puis relâchés respectivement en septembre 2008 et en janvier 2009) et leur reproche d’avoir été au cœur d’un complot visant à déstabiliser le gouvernement de l’AKP, en 2003/2004.
À bien des égards, ce nouvel acte d’accusation avait semblé accroître le (...)
Tout d’abord ce qui m’afflige : je déteste profondément être traité de “défenseur de l’AKP” lorsque je fais part de ma réaction face à tous ceux qui défendent ouvertement ou à couvert l’Etat profond (structure interlope dans les profondeurs de l’Etat et de l’armée, liée au crime organisé comme aux forces antiterroristes et accusée de tirer les ficelles du régime politique en Turquie. L’organisation Ergenekon en serait l’émanation aujourd’hui en partie exposée au grand jour, NdT). Désormais ils peuvent dire ce (...)
« Nous avons été victimes de plusieurs crimes de haine. A cause de leurs orientations sexuelles et de leurs identités sexuelles, plusieurs gays, travestis et transsexuels ont été tués. Il faut que ces crimes de haine soient inscrits dans la loi. S’il y a une égalité dans la Constitution, les termes d’orientation sexuelle et d’identité sexuelle doivent être inscrits dans la loi. Selon la Constitution, la discrimination est un crime, mais en fait ce que nous voulons, c’est une autre discrimination dans le (...)
In their pre-election campaigns political parties have not hesitated to manipulate the symbolism of veiled and unveiled women and use women in other ways. The actual representation of women on party lists is embarrassingly low.
In the whole of Turkey, there are 18 female mayors, and only one of them is mayor in a province capital. The number has not changed over two local elections, that is since 1999. This means that the percentage of women among all of the 3,225 mayors of Turkey is 0.6 (...)
Les déclarations faites par les anciens chefs d’état-major de l’armée turque, Hilmi Özkök et Yasar Büyükanit donnent le ton de la nouvelle tournure prise par l’affaire Ergenekon à la suite de la révélation du journal personnel de Mustafa Balbay.
C’est le journaliste de Milliyet Fikret Bila qui interroge. Et les réponses de ces deux officiers supérieurs finissent à la une de ce quotidien. Par la suite, Hilmi Özkök s’entretient avec Enis Berberoglu de Hürriyet. Hilmi Özkök a vu son nom être cité dans les (...)
Je commencerai par la fin : nous sommes une société en grand besoin de soin ! Et ce n’est pas une blague, nous en avons sérieusement besoin ! De toute urgence !
C’est toute la nation qui doit subir une thérapie de groupe ! Il nous faut nous allonger sur la canapé d’un psychanalyste et tout au long de longues séances, il nous faut pleurer, crier, ne pas jurer, ou bien même nous livrer à des légères crises de délirium, pour enfin faire remonter en surface tous ces complexes, ces traumas et ces symptômes (...)
Ce sont des riverains de Rue89 qui m’en ont donné l’idée. Alors que paraissait sur Paristanbul une série d’articles consacrée aux difficultés de l’intégration de la Turquie dans l’Europe, certains m’ont fait remarquer que je ne parlais pas des femmes de Turquie et qu’ils seraient curieux de lire des articles les concernant.
A l’époque, avec l’association dont je suis membre, je cherchais une idée de projet à monter dans le cadre de la Saison de la Turquie qui aura lieu en France de Juillet 2009 à Mars (...)
ISTANBUL - While European football is trying to prevent racism, Turkey mostly tends to wash its hands of it and see the glass as half full. It may be true that there is little racism about skin color, but with recent abusive remarks toward Israeli player Pini Balili and former referee Oğuz Sarvan, Turkish football hardly has the cleanest record.
With football’s top countries under scrutiny for racism, the question arises in Turkey as well, whether the country is immune or simply deaf, dumb (...)
« Quand on parle aujourd’hui d’héritier, il ne se décline plus forcément qu’au masculin ». La conviction qu’il faut absolument avoir un fils pour poursuivre son affaire est ancré dans les mentalités en Turquie. L’avenir des petites et moyennes entreprises familiales anatoliennes en particulier est souvent déterminé par l’existence d’un héritier de sexe masculin.
Cette conception est si répandue qu’en l’absence d’héritier masculin, l’affaire est très souvent confiée à un gendre de préférence à une fille. Le (...)
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