Le parti de la Justice et du développement, l’AKP est au pouvoir en Turquie depuis plus de huit ans aujourd’hui. Il a été aux commandes d’un pays pour lequel la première décennie du XXIè siècle restera comme l’une des plus déterminantes de sa jeune histoire républicaine. Issu d’un islam politique au discours radical, l’AKP s’est voulu réformateur et a su se montrer pragmatique. D’où vient-il ? A-t-il évolué ? Dans quelle mesure ? Editée en 2006, cette analyse se révèle d’autant plus pertinente qu’elle permet (...)
I have a dream. Ou presque. Le dream fou d’une droite de France régénérée par un AKP du cru et du bocage, une nouvelle droite, ragaillardie et conquérante, réformatrice et dominatrice. D’où la question : la France pourrait-elle jamais supporter ce que la Turquie endure depuis 10 ans ?
Place au rêve. « Marine Le Pen a pris le pouvoir en France. La tâche fut de longue haleine. Elle prit tout d’abord le contrôle idéologique puis politique du spectre de la droite française le plus large qui fut jamais. Il y (...)
Comme cela était prévisible après la récente démission de Numan Kurtulmuş (cf. notre édition du 1er octobre 2010), le congrès extraordinaire du Saadet Partisi (Parti de la Félicité islamiste), qui s’est tenu à Ankara le 16 octobre dernier, a élu Necmettin Erbakan à sa présidence. Ainsi à 84 ans, le leader historique de l’islamisme en Turquie est parvenu à revenir à la tête de la formation politique turque, qui continue officiellement à se réclamer de l’islamisme.
Necmettin Erbakan est en effet le fondateur du (...)
Numan Kurtulmuş, le fringant leader du Saadet partisi (le parti islamiste de la Félicité) a démissionné, vendredi 1er octobre 2010, suite à une décision de justice le dessaisissant de la gestion de son parti et ordonnant la tenue d’un nouveau congrès. Le départ de Kurtulmuş n’est en réalité qu’une demi-surprise, tant la situation est délétère au sein de la formation islamiste turque depuis son dernier congrès de juillet 2010. Au cours de celui-ci, en effet, les velléités de Numan Kurtulmuş de tourner (...)
L’histoire du territoire détermine l’histoire des formes politiques. Ce serait presque une banalité que de le rappeler. Mais le territoire n’est pas qu’un espace ; il est aussi représentation d’un espace, portée par un média, un objet. Prenons donc trois objets, le minaret , la carte et le satellite et amusons-nous à observer comment la Turquie passe du minaret au satellite en oubliant la carte qui voulait lui faire oublier le minaret et…Patience.
Le premier ministre turc, Erdogan, fut condamné et (...)
L’une des histoires récentes les plus intéressantes que j’ai lue concernait le premier hôtel nudiste de Turquie ouvert à Marmaris, une jolie station balnéaire de la côté égéenne. Voilà un endroit où “les touristes pourraient se livrer en toute liberté sur leur propre plage privée à leur passion du bronzage intégral”. Ce lieu constituerait également « une petite révolution dans la société turque pétrie de conservatisme. »
Si vous vous mettez en quête de ce genre de petites révolutions en Turquie, vous pouvez en (...)
Un article intéressant qui reprend dans le détail le processus de ré-islamisation de la Turquie sur ces 60 dernières années. L’auteur ne semble pas être favorable à l’intégration européenne de la Turquie ni du point de vue européen, ni du point de vue turc, en prétextant que la démocratisation est incompatible avec la sauvegarde de la laïcité en Turquie ! Raison de plus de soutenir une Turquie Européenne pour démontrer que la démocratie n’est pas un moyen mais une fin en soi !
Les sénateurs ont supprimé (...)
Mohamed Sifaoui est un journaliste et écrivain d’investigation indépendant. Le 11 février 1996 a marqué sa chair au fer rouge à jamais. Ce jour-là, alors qu’il travaillait au siège du « Soir d’Algérie », un attentat à la bombe pulvérise les locaux du journal et une partie de la Maison de la presse qui abritait la presse indépendante algérienne.
Soutenons Mohamed Sifaoui
Ce jour-là, il s’en est fallu de 5 minutes pour que Mohamed Sifaoui trouve la mort. Ce jour là, Mohamed Sifaoui ramasse horrifié ce qui (...)
Dans l’ombre de M. Erdogan, leader du Parti de la Justice et du Développement (AKP) et chef du gouvernement, un homme d’affaires s’active. A la fois diplomate, financier et proche conseiller, il incarne le projet d’une droite libérale et traditionnelle. Portrait toujours actuel d’un homme et d’un parti, aujourd’hui placé dans l’oeil du cyclone.
A l’automne 2001, une rumeur parcourt la presse turque : Hasan Cüneyd Zapsu, le financier et conseiller de M. Erdogan, chef de l’AKP, aurait des liens avec (...)
Le président de la Cour constitutionnelle de Turquie vient d’accepter une procédure visant à dissoudre l’AKP, le parti islamiste au pouvoir, pour non-respect de la laïcité.
Dans un pays comme la France, cela reviendrait à vouloir dissoudre l’UMP sous prétexte que le président de la République tripote un peu trop la laïcité à la française. Il faut bien avouer que c’est tentant, mais indigne d’une démocratie. Cela dit, que ferions-nous si un parti d’extrême droite élu le plus démocratiquement du monde - (...)