Une vingtaine de personnes ont été arrêtées mardi matin à l’aube à Ankara, Istanbul, Antalya et Trabzon. Parmi elles, quatre généraux de haut rang, le président de la chambre de commerce d’Ankara et le correspondant à Ankara du quotidien Cumhurriyet, pourfendeur déclaré du parti du premier ministre turc, l’AKP.
Ces arrestations semblent liées à l’affaire Ergenekon, un réseau occulte qui rassemble généraux retraités, leaders de groupuscules d’extrême droite et autres représentants des mouvances (...)
Il existe un proverbe qui dit : « Il faut attendre que ça casse pour améliorer ». Lorsque nous regardons notre système, on se dit qu’il s’est assez détérioré, que nous avons touché le fond dans beaucoup de domaines et que nous avons plus qu’à attendre. Notre espoir est vain.
Hier, notre Etat major a eu un coup de colère. J’ai très peur de ses coups de sang. Les courroux de notre prestigieuse et puissante institution sont très fréquents. Les exemples dans le passé nous sont bien connus. Dans leur dernière (...)
Nous sommes, en présence de l’expérience politique turque la plus récente, devant un immense paradoxe.
Les crises politiques, d’ordinaire, surviennent à un moment de maturation, de difficultés économiques ou sociales, qui se cristallisent ensemble et aboutissent aux convulsions des sommets de l’État. Or, dans le cas turc, la crise très sérieuse s’annonce avec les décisions de la Cour constitutionnelle qui pourraient, dans l’hypothèse la plus pessimiste, aboutir à la dissolution pure et simple du parti (...)
Reprenons le récit de notre série sur Ergenekon. Dans la « genèse » de cette organisation que j’appelle quelquefois « le mouvement ‘que l’AKP disparaisse, peu importe de quelle façon’ », le problème chypriote, plus exactement le référendum auquel a abouti le Plan Annan, a constitué un point crucial.
Partie N°2
Partie N°3
Comme j’ai aussi essayé de le raconter dans mon précédent article, deux généraux des forces armées de cette époque avaient d’abord assuré de leur soutien le Président de la République (...)
Passons un instant la tête sous le petit nuage du football avant d’y remonter bien vite ce soir dans l’espoir… énorme d’une victoire qualificative pour la finale de la coupe d’Europe !
Difficile. Il nous faut revenir en arrière. Aux matches de poule. L’Irlande pourtant non qualifiée avait réussi l’exploit de passer un but à la pourtant solide défense européenne. Et un de chute, un, pour le traité de Lisbonne !
Le fait est là, l’Europe encalminée et les projets effondrés sur les basques ! Le temps n’est (...)
Il y a quelques jours lors d’un débat organisé par le groupe des DurDe (DIS STOP au Racisme et au Nationalisme) et intitulée “Non aux Coups d’Etat !”, une jeune fille a posé la question suivante : “ Je n’ai plus rien en quoi croire. Comment nous sortirons-nous donc de là ?” Pas question de plaisanter avec cette expression d’un désespoir aussi sincère.
Parce que la Cour Constitutionnelle qui a été fondée pour défendre la Constitution en a violé l’article 148 qui précise ses compétences et ses attributions : (...)
Izel Rozental est né en 1951 à Istanbul. Il travaille depuis 1971 pour le journal Salom publié à Istanbul. Il collabore également depuis 2001 à la revue humoristique Güldiken.
Professionnel de la caricature, il a signé de nombreux livres de dessins. Il est également l’auteur de textes humoristiques en prose.
Le site Internet d’Izel Rozental
Avec, au menu, tous les poissons d’Izel, leur monde sous-marin et les surprises qui vont avec : des galeries de (...)
Je vais écrire aujourd’hui l’un des épisodes les plus palpitants de la série « Histoire récente d’Ergenekon », concernant l’enquête sur cette affaire, que j’ai commencé à raconter avec espoir. Les jours précédents, j’ai évoqué trois « coups d’Etat », visant un gouvernement civil élu par le peuple et approuvé par le Parlement, exemples de situations où certains décident tout seuls de l’avenir de la Turquie ; aujourd’hui, c’est au tour du quatrième coup d’Etat, celui qui a été le plus prêt de se réaliser.
Partie (...)
Après sa spectaculaire victoire aux élections législatives de juillet dernier, le Parti de la justice et du développement (AKP) s’est lancé dans une profonde réforme de la Constitution. Celle-ci se heurte à la volonté de l’armée de maintenir son hégémonie et aux divisions de la société concernant la définition du nationalisme et de la laïcité. L’aggravation de la crise kurde fin 2007 fournit aux militaires l’occasion de réaffirmer leur pouvoir face au nouveau président Abdullah Gül.
Par Niels Kadritzke* (...)
“Voilà une crise particulièrement profonde. Si nous parvenons jamais à la surmonter alors il nous faudra fonder une tout autre et nouvelle Turquie. Mais l’AKP n’est pas un parti suffisamment radical pour cela ». Ces paroles sont celles qu’Ömer Laçiner a prononcées lors de la « Classe de Démocratie » tenue à Gülhane*.
Et il est vrai que la crise actuelle n’a rien à voir avec les précédentes. Pour en apprécier l’ampleur, il n’est qu’à mesurer l’inquiétude et la nervosité de ces détenteurs du pouvoir qui, au son (...)
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