Un attentat-suicide a eu lieu, le 31 octobre, dans la matinée, aux abords du monument de l’indépendance, sur la place Taksim, à Istanbul. Cet attentat visait manifestement les forces de police anti-émeute (photo), qui stationnent habituellement aux abords de ce monument et qui encadrent les manifestations, presque quotidiennes, qui se déroulent, à proximité, sur Istiklâl Caddesi (l’avenue de l’Indépendance). Seul le kamikaze a péri dans cet attentat, qui a néanmoins fait plus d’une trentaine de blessés (...)
Le gouvernement turc est-il en train de relancer de façon significative la recherche d’une solution politique à la question kurde ? La semaine dernière, le vice-premier ministre, Cemil Çiçek et le ministre de la justice, Sadullah Ergin ont rencontré des dirigeants kurdes du parti parlementaire BDP, réputés pourtant proches du PKK, en particulier Selahattin Demirtaş, qui, à l’issue de cette réunion, a évoqué l’existence d’une « atmosphère positive ». Au cours du week-end, le premier ministre, tout en (...)
Cet article d’Irfan Aktan a été publié dans l’hebdomadaire turc, Ekspress, au mois de septembre dernier (2009). Le 4 juin dernier un tribunal d’Istanbul condamnait le journaliste, à une peine d’un an et 4 mois d’emprisonnement et son journal à une forte amende, pour « apologie d’une organisation terroriste » et « appel à la violence ». Ce jugement a provoqué l’indignation de nombre de ses confrères. Plusieurs mois après sa publication, il conserve toute son actualité. Rappelons en le contexte. Fin juillet (...)
“Si l’on ne met pas fin aux structures illégales tapies au sein de l’armée, de la police et de la justice, des structures dotées de prolongements au sein du PKK lui-même, alors tout cet ensemble sabotera […] le processus de démocratisation en Turquie » « Au sein de l’armée, il est des personnes qui négligent leur mission lors des attaques du PKK. S’agit-il de trafiquants de drogue ? Se servent-ils du terrorisme dans la région pour servir certains de leurs intérêts, on n’en sait rien. »
« Les esprits (...)
La question kurde n’est pas une question de terrorisme. Et cela pour deux raisons.
La première est que l’on ne reconnaît pas aux gens le droit de vivre en citoyen de Turquie avec une identité kurde. En Turquie, les citoyens d’origine kurde ne sont les victimes d’aucune discrimination pour autant qu’ils acceptent de se turquifier, mais cela ne signifie pas la reconnaissance d’une identité kurde. Et il est donc une question kurde dans ce pays parce que n’existe pas toute une série de droits (...)
Un bus, qui transportait des militaires turcs et leurs familles, a été la cible ce matin à Istanbul d’une bombe commandée à distance (photo). Cinq personnes ont été tuées et une douzaine blessées, plusieurs se trouvent dans un état grave. Cet attentat intervient après un week-end sanglant au cours duquel l’attaque d’un poste militaire, près de Şemdinli, dans la province d’Hakkari (sud-est de la Turquie) a causé la mort de 9 soldats turcs, tandis que trois autres étaient tués au même moment dans la même (...)
Le mardi est en Turquie, comme l’on sait, le jour de la réunion des groupes des formations politiques qui sont représentées au Parlement. Les réunions, qui se sont tenues le 15 juin, ont donné lieu à un sévère affrontement entre l’AKP et le BDP.
Recep Tayyip Erdoğan a en effet mis en cause le parti kurde, en lui reprochant d’avoir des liens avec le PKK. Mais il a aussi accusé les municipalités du BDP, dans le sud-est, de décourager les investissements et de refuser en particulier le soutien du TOKI (...)
Comme chaque printemps en Turquie, les affrontements entre les guérilleros du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et l’armée turque ont repris. Débutée en 1984, le bilan de la guerre est coûteux (45 000 victimes et un coût de 100 millions de dollars).
La capture du chef du PKK, Abdullah Öcalan, en février 1999 a décapité le parti, mais celui-ci a trouvé un nouveau vivier de combattants dans une génération de jeunes Kurdes heurtés par l’absence d’investissements à l’est du pays et par les brimades (...)
Le président de la région kurde d’Irak du nord, Massoud Barzani, est depuis hier en Turquie. C’est la première fois que le leader kurde irakien y revient depuis 2004. Entretemps, après s’être fortement détériorées, les relations d’Ankara avec l’Irak du nord se sont améliorées de façon spectaculaire. Elles se sont notamment institutionnalisées au travers d’une structure permanente, qui se réunit régulièrement, et elles ont abouti à l’ouverture d’un consulat turc à Erbil (la capitale de la région kurde d’Irak (...)
A group of 50 intellectuals — both Turks and Kurds — plans to hold meetings in 10 cities throughout Turkey later this month to seek a solution to the decades-old Kurdish question.
The meetings will be held in cities that often see provocative attacks, including Mersin, Samsun, Kayseri and Erzurum. Many nongovernmental organizations will be represented at the meetings. Among the intellectuals planning to attend the meetings are writers Altan Tan and Ümit Fırat, former National Intelligence (...)