En 2006, 799 femmes victimes de violences de Diyarbakır se sont adressées à des organisations de défense des femmes. L’avocate Meral Danış, membre de la commission des femmes au barreau de Diyarbakır, tient pour une évolution positive le fait que les femmes soient bien plus informées sur le thème de la violence que par le passé.
- Piyale Madra
« En 2006, il y a eu des modifications très importantes dans les lois concernant les violences faites aux femmes et des circulaires ont été édictées. Mais on ne pensait pas que ces lois et circulaires auraient une influence immédiate sur la société. Il est impossible que disparaissent d’un seul coup des habitudes qui durent depuis des années. Je crois à une baisse de la violence si l’on se montre résolus à appliquer les lois. Le fait que l’opinion publique soit sensible à la violence subie par les femmes est de bon augure. Je pense que 2006 a été une bonne année en ce qui concerne les droits des femmes. Même si la violence continue, une véritable lutte contre celle-ci a été menée », a-t-elle affirmé.
En 2006, les organisations de défense des droits des femmes, qui sont intervenues fréquemment dans des cas de violences subies par les femmes à Diyarbakır, ont mené un travail acharné. Les membres de ces organisations ont arpenté les quartiers de la ville et les villages pour discuter à la fois avec les hommes et les femmes. Dans cette ville, 799 femmes victimes de violences se sont adressées à ces organisations. 382 femmes ont demandé de l’aide au Centre de consultation psychologique de la municipalité de Yenişehir (EPIDEM), 181 se sont adressées au Centre de recherche sur les problèmes des femmes (KAMER), 193 au Centre Kardelen (Perce-Neige) de la municipalité de Bağlar, 41 à l’Association des droits de l’homme (IHD).
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