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L’UE condamne les violences en Turquie

mardi 8 mars 2005

AP - 07/03/2005

L’Union affirme dans un communiqué avoir été « choquée » par la dispersion à coup de matraques et de gaz lacrymogène menée par la police anti-émeute turque d’une manifestation organisée dimanche pour la journée de la femme.

La police disperse la manifestation

L ’Union européenne s’est déclarée lundi 7 mars « choquée » par la dispersion menée par la force par la police anti-émeutes turque d’un rassemblement organisé dimanche 6 à Istanbul à l’occasion de la journée internationale des femmes.

« Nous avons été choqués par les images de la police frappant des femmes et des jeunes gens manifestant à Istanbul à l’occasion de la journée internationale des femmes », a souligné la « troïka » européenne dans une déclaration. « Nous condamnons toutes sortes de violences... et demandons aux autorités turques de mener une enquête sur cette affaire de façon à prévenir à l’avenir des incidents similaires », a ajouté le texte. La déclaration de la « troïka » est signée par le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, dont le pays assure la présidence de l’Union, ainsi que par le commissaire européen pour l’Elargissement, Olli Rehn, et le ministre britannique pour les Affaires européennes, Denis MacShane.

Cette affaire intervient au moment où la « troïka » européenne doit s’entretenir lundi à Ankara avec les autorités turques des négociations d’adhésion que la Turquie entamera en octobre avec l’Union européenne.

Dispersion

La police anti-émeute turque a dispersé dimanche un groupe de manifestants de gauche lors d’un rassemblement non autorisé pour la prochaine journée internationale des Femmes.

Les policiers ont pourchassé les manifestants et les ont matraqués, selon les images tournées par l’agence APTN. Une manifestante a été jetée à terre avant d’être frappée au visage par un policier. Les forces de l’ordre qui portaient des masques à gaz ont été vues pulvériser des gaz lacrymogènes directement sur les visages des manifestants.

300 manifestants

La police avait d’abord demandé aux quelque 300 manifestants de se disperser et beaucoup d’entre eux s’étaient exécutés dans le calme après avoir scandé des slogans dénonçant la politique du gouvernement turc et réclamant l’égalité des salaires et des droits pour les femmes. Une centaine a toutefois refusé de se disperser, provoquant l’assaut des policiers.

Auparavant, la police avait interpellé 48 personnes qui allaient rejoindre la manifestation.

Un millier de manifestants, essentiellement des femmes, avaient pris part samedi à une manifestation, autorisée celle-là, à Istanbul avant la journée internationale des Femmes du 8 mars.

La police n’était pas intervenue.

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