ISTANBUL - Trois policiers turcs ont été suspendus mercredi dans le cadre d’une enquête sur des violences commises le 8 mars contre des manifestantes d’extrême gauche lors de la Journée internationale des femmes, incidents qui ont jeté une ombre sur les ambitions européennes de la Turquie.
Des images faisant apparaître des policiers en train de frapper des manifestantes lors d’un rassemblement non autorisé à Istanbul avaient été largement diffusées en Europe. Elles avaient été vivement critiquées par des responsables de l’UE arrivés le même jour en Turquie pour des entretiens officiels.
Trois autres policiers ont été révoqués pour recours excessif et non autorisé à la force durant cette intervention qui visait à disperser une manifestation illégale, fait savoir le bureau du gouverneur d’Istanbul dans un communiqué.
Au total, six policiers ont été suspendus jusqu’à présent.
Selon des médias turcs, 61 manifestants font quant à eux l’objet de poursuites judiciaires pour avoir refusé de se disperser et agressé des policiers. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison, rapportent des journaux.
Après le rassemblement, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant les violences de la police turque et exhortant la Commission de l’UE à établir un rapport à ce sujet. Ankara espère engager des pourparlers d’adhésion avec l’Union européenne le 3 octobre prochain.