Une semaine à peine après le début du procès des putschistes de 1980 (cf. notre édition du 8 avril 2012 « La Turquie juge les putschistes de 1980 »), la Turquie a ouvert une autre boîte de Pandore de son histoire politique récente, celle du « coup d’Etat post moderne » de 1997. Jeudi 12 avril 2012, la police et la justice turques ont conduit, en effet, une rafle de grande ampleur dans plusieurs villes de Turquie (Ankara, Istanbul, Çanakkale…), pour arrêter une trentaine de militaires ayant participé à (...)
Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, la Turquie a ouvert le dossier le plus noir de son histoire récente. Le 4 avril dernier, les audiences du procès des putschistes de 1980 ont commencé au palais de justice d’Ankara. L’événement a été rendu possible par la révision constitutionnelle de 2010, qui a levé l’immunité juridictionnelle dont bénéficiaient les auteurs du coup d’État du 12 septembre 1980 (cf. notre édition du 24 mars 2010 : « La révision constitutionnelle enfin dévoilée par le gouvernement. (...)
Les gays ne sont pas les bienvenus dans l’armée turque. Mais ils doivent « prouver » leur orientation sexuelle.
Malades, handicapés ou... homosexuels : voilà les trois motifs que les hommes turcs peuvent avancer afin de se faire dispenser de service militaire, obligatoire en Turquie. Mais prouver que l’on est gay est bien plus compliqué qu’il n’y paraît, et donne lieu à une épreuve plus qu’humiliante.
« Ils m’ont demandé à quand remontaient mes premières relations sexuelles anales, mes premières (...)
Après une période pendant laquelle le régime a semblé s’assouplir (il fallait faire bonne figure pour complaire à l’Europe et devenir un candidat acceptable !), la Turquie semble renouer avec ses vieux démons. Plus de 100 journalistes sont sous les verrous, des intellectuels dissidents les y rejoignent les uns après les autres.
L’AKP a fini par signer un pacte de non agression avec l’armée : l’armée le laisse gouverner mais, en retour, le parti d’Erdoğan ne remet plus en question les privilèges des (...)
La justice turque vient à nouveau de frapper fort, le 2 février 2012, d’une part, en requérant la prison à vie contre l’ancien chef d’état-major, le général İlker Başbuğ (2008-2010) et, d’autre part, en lançant une enquête contre certaines des activités passées de son prédécesseur, le général Yaşar Büyükanıt (2006-2008). Le premier est en prison, depuis le 5 janvier dernier (cf. notre édition du 7 janvier 2012), accusé d’avoir été l’instigateur d’une campagne de propagande électronique contre le gouvernement. Le (...)
Étudiants, journalistes, militants arrêtés... L’espoir d’une adhésion à l’Europe avait favorisé des avancées démocratiques. Mais, au nom de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement d’Ankara renoue avec les pratiques des années noires
Nesimi Yigit Eryilmaz peut sans doute dire merci à « Time Magazine » qui, en décembre, a sacré le « manifestant » personnalité de l’année 2011. Deux jours après la publication de l’hebdomadaire américain, cet étudiant turc s’apprête à apostropher le ministre de l’Énergie, (...)
L’arrestation de l’ancien chef d’état-major Ilker Basbug le confirme : l’armée turque, garante de l’orthodoxie kémaliste, est affaiblie. Et désormais contrainte de composer avec le gouvernement AKP.
Neuf ans après son accession au gouvernement, le Parti de la justice et du développement (AKP) savoure sa revanche. Il est parvenu à affaiblir l’armée au point de la contraindre à partager le pouvoir. Mais le mouvement de Recep Tayyip Erdogan a le triomphe discret : l’ennemi a de beaux restes, et il s’agit (...)
Le mouvement est inhabituel. Lors de la traditionnelle réunion hebdomadaire de son groupe parlementaire, mardi dernier, Recep Tayyip Erdoğan a pris la défense du chef d’Etat major, Necdet Özel, qui s’est estimé insulté par le co-leader du parti kurde BDP, Selahattin Demirtaş.
Le début de l’affaire remonte à la semaine dernière, et notamment à une interview du général Özel, parue dans le quotidien Milliyet du 5 janvier. Interrogé sur le récent drame d’Uludere, le nouveau commandant en chef de l’armée turque (...)
L’ancien chef d’état-major (2008-2010) de l’armée turque, Ilker Başbuğ, a été placé en état d’arrestation après 7 heures d’interrogatoires, le 5 janvier dernier, à Istanbul. L’ex-commandant en chef de l’armée turque est accusé d’avoir été à l’origine de la création de 42 sites internet de propagande, hostiles au gouvernement de l’AKP, au PKK, ainsi qu’aux communautés grecque et arménienne de Turquie. Ce n’est pas la première fois qu’un militaire de haut rang est arrêté en Turquie, mais c’est la première fois qu’un (...)
Halil Savda a 37 ans. Cet homme, originaire de Sirnak, un fief kurde à l’Est de Diyarbakir, a été arrêté mardi soir, à l’aéroport d’Istanbul, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Paris. Halil Savda est Kurde, objecteur de conscience et militant antimilitariste. Malgré cela, il ne s’attendait pas à être arrêté. « J’étais surpris. Le système informatique indiquait un mandat d’arrêt contre moi », témoigne-t-il. Vérification faite, il s’agissait d’une déposition manquante, lors de l’audience d’un procès, en (...)