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Le Parlement chypriote ratifie la Constitution

vendredi 1er juillet 2005, par Marie-Michèle Martinet

Le Figaro

Tous les partis politiques de la République de Chypre, sauf un, se sont déclarés favorables au traité européen

Un mois après le rejet français, le Parlement chypriote a ratifié hier la Constitution eu ropéenne. La République de Chypre devient ainsi le onzième État membre de l’Union européenne à voter en faveur de ce texte.

A l’exception du Parti communiste Akel, tous les partis représentés à l’Assemblée étaient favorables au texte. Premier parti au Parlement avec près d’un tiers des sièges, l’Akel avait vigoureusement dénoncé ce nouveau traité, « militariste » et « néoconservateur ». Mais cette attaque en règle ne devait pas empêcher le texte d’être adopté. « Une Europe plongée dans la crise et l’introversion ne sera pas une Europe capable d’affronter les défis mondiaux de la modernité », avait affirmé à la tribune Nicos Anastasiadès, chef du parti de droite Disy, actuellement dans l’opposition.

Parmi ces « nouveaux défis », le dossier de la réunification de l’île souhaitée par l’ONU et encouragée par les partenaires de la République de Chypre figure en bonne place. Depuis l’échec du référendum d’avril 2004, qui s’était soldé par un rejet massif du plan de Kofi Annan par les Chypriotes grecs, les négociations sont au point mort. L’année dernière, la République de Chypre est entrée seule dans l’Union européenne tandis que le nord de l’île, toujours sous occupation turque, est resté au ban de la communauté internationale.

Depuis des mois, les Chypriotes turcs, qui avaient voté pour la réunification, réclament la levée des sanctions qui asphyxient l’économie de la RTCN, la République turque de Chypre Nord. Mais le président de la République de Chypre, Tassos Papadopoulos, reste fermement opposé à la levée de l’embargo. Il réclame pour sa part l’ouverture des ports turcs aux navires chypriotes.

Ce blocage persistant explique, en partie, le peu de réactions suscitées, à Nicosie, par la crise ouverte européenne : « Au lendemain du référendum, beaucoup ont établi un parallèle entre le non chypriote du mois d’avril 2004 et le non français du 29 mai, interprété comme un rejet de la candidature turque », observe Nicolas Karageorgis, qui se bat pour une reprise du dialogue intercommunautaire.

Mais même ceux qui, dans leurs discours officiels, affichent la plus grande intransigeance à l’égard de la candidature d’Ankara, ont désormais intégré la nécessité de trouver un terrain d’entente : « Le gouvernement chypriote a bien compris qu’il est dans son intérêt de faire avancer le dossier turc », confie un diplomate. Dans de telles conditions, la République de Chypre a choisi de jouer les bons élèves européens.

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