Les diplomates américains mettent sérieusement en doute la fiabilité des dirigeants turcs. C’est le constat peu amène que révèlent les dizaines de milliers de télégrammes échangés, pour l’essentiel, entre le département d’État et son ambassade d’Ankara, depuis plus de trois décennies. Les documents les plus récents étant une somme de critiques cinglantes à l’égard du gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan – contredisant pratiquement chacune des déclarations officielles des autorités américaines de ces dernières (...)
Les documents diplomatiques américains, qui viennent d’être rendus accessibles par WikiLeaks, ce site d’analyse politique et stratégique qui s’est spécialisé dans la diffusion des « fuites », confirment que les Etats-Unis sont inquiets du tour que prend la politique étrangère turque actuellement.
Rappelons que, particulièrement depuis les débuts de sa deuxième législature, le gouvernement de l’AKP développe une nouvelle diplomatie très active dans son aire régionale, qui amène beaucoup d’observateurs à (...)
En ce début de semaine, les principaux responsables politiques turcs se félicitent des résultats du sommet de l’OTAN, qui s’est tenu les 19 et 20 novembre 2010, à Lisbonne. L’objet principal de leur satisfaction concerne le bouclier antimissiles et le fait que le sommet ait décidé, conformément à ce qu’ils souhaitaient, de ne pas mentionner expressément l’Iran comme une menace justifiant que ce système de défense soit étendu à l’Europe (cf. notre édition du 19 novembre 2010).
Le sommet s’est finalement (...)
‘Turkey is changing its foreign policy!’
This is a quote we hear every day in the writings of scholars and journalists and in the news on Turkey.
But usually what is meant by this is that Turkey has adopted a “zero problem with neighbors” policy, which is true, and has taken several initiatives to develop its relations with the Middle East to show its power as an important factor in the region.
Although this is true, we cannot limit Turkish foreign policy activities only to the Middle East. (...)
La presse turque affirme, ces derniers jours, que la Turquie obtiendrait gain de cause lors du sommet de l’OTAN, qui se tient à Lisbonne, les 19 et 20 novembre : le bouclier antimissiles qui doit être mis en place pour protéger le territoire européen ne désignerait pas expressément l’Iran comme une menace potentielle. Depuis plusieurs semaines, Ankara exprime de fortes réserves à l’égard de ce projet, en souhaitant qu’il soit développé sous l’égide de l’OTAN et non des seuls Etats-Unis d’Amérique, et (...)
La Turquie moderne est née sur les décombres fumants de l’Empire ottoman en réaction à une expérience stratégique et traumatique majeure : celle du démantèlement et de la quasi-disparition du fait turc, orchestrés par les puissances européennes lors du traité de Sèvres (10 août 1920). L’UE d’aujourd’hui est le dernier maillon d’un processus de construction européenne dont les grandes étapes furent accomplies sous le jour de semblables expériences traumatiques. Surmontant progressivement les conséquences de son (...)
Le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki (photo) a proposé, le 7 novembre 2010, de reprendre les négociations sur son programme nucléaire controversé, en Turquie, à la fin du mois de novembre. Cette proposition fait écho à une lettre qu’avait transmise, le 29 octobre dernier, Said Jalili, le négociateur iranien, à Catherine Ashton, le chef de la diplomatie européenne et l’intermédiaire des grandes puissances sur ce dossier. Dans cette lettre, Said Jalili annonçait qu’il était « d’accord (...)
Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen (à gauche sur la photo), a effectué une visite rapide mais importante, en Turquie, le 7 octobre dernier. L’amélioration des relations entre l’OTAN et l’UE était au cœur des entretiens qu’il a eus avec le premier ministre et le ministre turc des affaires étrangères (à droite sur la photo).
Si la Turquie apparaît en l’occurrence comme l’un des nœuds du problème, c’est paradoxalement parce qu’elle n’est membre que de l’OTAN. En effet, la non-appartenance de (...)
S’exprimant lors de la 65e Assemblée générale des Nations Unies à New-York, le 20 septembre 2010, Abdullah Gül a plaidé pour un Moyen-Orient totalement dénucléarisé. Son discours à la tribune de l’ONU a confirmé les déclarations qu’il avait faites à la presse auparavant, en particulier sur le dossier nucléaire iranien.
Dans une interview au « Wall Street journal », le président turc avait en effet déclaré que son pays était impliqué dans une coopération active avec les Etats-Unis, pour éviter que l’Iran ne se (...)
L’élection surprise de Fethullah Gülen, penseur, philosophe et leader religieux turc, comme penseur le plus influent de l’année par le magazine « Foreign Policy », en juin 2008, a montré au monde entier l’ampleur de son réseau social (550 000 votes en sa faveur ont été enregistrés par le site internet de la revue).
Entre fantasme et réalité, le mouvement de Gülen, dont les membres tendent plutôt à se définir comme une école de pensée, a développé un réseau ayant désormais des ramifications internationales (...)
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