Après une période pendant laquelle le régime a semblé s’assouplir (il fallait faire bonne figure pour complaire à l’Europe et devenir un candidat acceptable !), la Turquie semble renouer avec ses vieux démons. Plus de 100 journalistes sont sous les verrous, des intellectuels dissidents les y rejoignent les uns après les autres.
L’AKP a fini par signer un pacte de non agression avec l’armée : l’armée le laisse gouverner mais, en retour, le parti d’Erdoğan ne remet plus en question les privilèges des (...)
Cette récente libération est une bonne nouvelle, tout comme la volonté affichée de tenir compte désormais des décisions de la Cour européenne des droits de l’homme. Mais le pays est malgré tout encore loin d’être un véritable Etat de droit, constate Milliyet, exemples à l’appui.
Il y avait longtemps que la communauté des journalistes de ce pays n’avait plus reçu de nouvelle aussi réjouissante. Les journalistes Nedim Sener et Ahmet Sik, ainsi que Coskun Musluk et Sait Cakir viennent enfin d’être libérés. (...)
Voici des précisions sur la vague d’arrestations du 6 mars 2012 à Adana et dans la région, d’après les sites info-turk (DIHA journalists who exposed child abuse in prison detained) et Serbestî (Pozantı’yı duyuran Özlem Ağuş tutuklandı).
Il est confirmé qu’Özlem Agus a été inquiétée pour son enquête sur les abus sexuels dans la prison pour enfants de Pozantı. Le 6 mars, il s’agissait de sa troisième arrestation en un mois.
En même temps qu’Özlem Agus, 14 personnes ont été appréhendées dont trois ont été remises (...)
10 mars 2012 – Communiqué de la Plate-forme de soutien aux journalistes emprisonnés (Tutuklu Gazetecilerle Dayanışma Platformu – TGDP)
Une nouvelle arrestation porte à 106 le nombre de journalistes incarcérés. Il s’agit d’Özlem Ağuş, de l’Agence de presse du Tigre (Dicle Haber Ajansı – DIHA), qui avait rendu compte des agressions sexuelles dans la prison pour enfants de Pozantı.
Le 6 mars 2012, Özlem Ağuş, de l’agence DIHA, a été arrêtée dans le cadre de l’ « opération KCK » en application de la loi de « (...)
Le rapport 2012 de Human Rights Watch est paru. Sur la Turquie, il s’agit des pages 503 à 509.
Turkey (pp. 503-509)
As the Justice and Development Party (AKP) government focused on promoting Turkey’s regional interests in response to the pro-democracy Arab Spring movements, human rights suffered setbacks at home. The government has not prioritized human rights reforms since 2005, and freedom of expression and association have both been damaged by the ongoing prosecution and incarceration of (...)
Communiqué de la Plate-forme « Nous sommes tous témoins » à l’issue de l’audience du procès Selek du 7 mars 2012
Le 07 Mars 2012 par La Plate-forme « Nous sommes tous témoins »
Une nouvelle audience du procès de l’explosion dans le Marché aux épices d’Istanbul s’est tenue aujourd’hui. Lors de l’audience du procès qui dure depuis 14 ans et dans lequel Pınar Selek est accusée, l’accusation a demandé une nouvelle délibération, et ce faisant, a prouvé que l’acharnement judiciaire continue.
Demande de délibération (...)
Le 8 janvier était donc l’anniversaire du meurtre de Metin Göktepe. Et le 19, on a célébré celui de l’assassinat (2007) de Hrant Dink, intellectuel, éditeur et journaliste arménien d’Istanbul, directeur du journal Agos. Le 24, c’était celui de l’attentat qui a coûté la vie à Ugur Mumcu (1993). « Mais j’aimerais comprendre ce qui se cache derrière ces assassinats, qui est derrière ? » me demande une lectrice. C’est une question que me posent souvent mes amis français qui ne connaissent pas ou peu la Turquie : (...)
Le 7 mars prochain, la sociologue et écrivaine féministe Pınar Selek doit à nouveau passer en jugement devant la Cour d’Assises d’Istanbul. Ce procès devait avoir lieu en septembre ; officiellement, il a été reporté à mars pour des raisons « techniques » de procédure. Il nous faut réfléchir à cette nouvelle péripétie à la lumière des vagues d’arrestations qui se sont produites en Turquie, en octobre, décembre et janvier derniers.
Il faut rappeler que Pınar Selek a été arrêtée en 1998 à la suite de ses travaux (...)
En Turquie, l’injustice a un visage, celui, souriant, d’une jeune femme de quarante ans. Une personne que je ne connais pas, mais dont le combat me touche, comme celui de nombreux démocrates turcs, aspirant à plus de libertés dans ce pays magnifique et absurde quand il s’agit de liberté d’expression. Non pas qu’il soit interdit de parler en public, il y a des dizaines de manifestations chaque jour à Istanbul, mais cette parole est conditionnée à un cadre hors duquel on ne pardonne pas celui qui en (...)
Amnesty International apprend avec consternation l’arrestation ce vendredi 24 février 2012 de Halil Savda.Défenseur du droit à l’objection de conscience, il faisait l’objet d’une condamnation à 100 jours de prison pour avoir publiquement exprimé son soutien à des objecteurs de conscience israéliens qui ont refusé de servir lors de l’offensive sur le Liban en 2006. Condamné au titre de l’article 318 du Code Pénal pour « aliénation du public au service militaire” il continuait de défendre l’idée que « tout (...)
0 | ... | 70 | 80 | 90 | 100 | 110 | 120 | 130 | 140 | 150 | ... | 260
0 | 20