Le maître mot du nouveau courant qui semble prendre forme dans le cinéma turc contemporain, c’est la subversion. Subversion des valeurs, des genres, humour noir... La cible, en tout cas, est claire : il s’agit de la classe moyenne. Vavien, réalisé en 2009 par les frères Taylan, était une comédie macabre autour du culte de l’argent. Celal, un électricien médiocre, complote pour assassiner sa femme, Sevilay, qui détient à son insu une grande somme d’argent. Mais celle-ci a la vie dure… Le film s’achève (...)
Durant son séjour en Turquie les trois dernières années, Jean-Marc Arakelian, photographe français d’origine arménienne, a réalisé sa première exposition photos à Istanbul en juin 2011 lors du 2e Festival des Dialogues Interculturels à travers les arts organisé par la mairie de Beyoğlu.
C’est encore à travers la route turque qu’il vient d’effectuer successivement deux expositions en Belgique, l’une à Liège dans le cadre de la 5e édition du Festival « La Turquie invite la Méditerranée » organisé le 6 mai (...)
Le gouvernement entame une privatisation des théâtres nationaux en Turquie. « Dans presque tous les pays développés, les théâtres ne sont pas entre les mains de l’Etat », explique le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan. Face à cette tentative de mainmise politique, la communauté des artistes et acteurs réagit vivement. Dans ce contexte, de nombreuses initiatives voient le jour, dans un esprit collectif et novateur. À Şirince, dans un ancien village grec des hauteurs d’Éphèse, une troupe de comédiens (...)
« Mes souvenirs de ces années-là sont en turc. J’ai peur, si j’oublie le turc, que tout ce que j’ai vécu s’évanouisse en silence. »
Quand on a contemplé les lumières du Bosphore, il est difficile de s’accoutumer à vivre en Occident. Pourtant, Rosella Galante, juive allemande née à Berlin et qui a trouvé refuge pendant la guerre à Istanbul, vit depuis soixante ans à Genève. Là, elle y rencontre la jeune Pelin, étudiante contrainte, elle aussi, de quitter la Turquie.
Les Averses d’automne de Tuna Kiremitçi, (...)
À l’heure où la question du génocide mine à la fois les relations entre l’Arménie et la Turquie, et entre la Turquie et la France, des artistes turcs aident à briser les tabous de l’Histoire.
Le Théâtre municipal d’Istanbul présente cette saison et entre le 25 et 29 janvier Le dentiste oriental, pièce musicale de l’écrivain arménien ottoman Hagop Baronian. Écrite en 1869, c’est la première pièce arménienne à l’affiche d’un théâtre turc.
Istanbul, la ville où Hagop Baronian arrive plein d’espoirs à 20 ans, en (...)
Istanbul accueille Rembrandt et les maîtres de la peinture hollandaise
Pour la première fois, Istanbul accueille les chefs-d’œuvre de l’art hollandais avec l’exposition Rembrandt et ses contemporains – l’Age d’or de l’art danois au musée Sakıp Sabancı. Les 110 oeuvres de l’art danois du XVIIe siècle célebrent 400 ans de relations diplomatiques turco-hollandaises et le dixième anniversaire du musée.
Les peintures du célèbre Rembrandt, de ses disciples et contemporains amènent les visiteurs dans les années (...)
Dialogue autour d’Il était une fois en Anatolie avec son réalisateur, Nuri Bilge Ceylan, également auteur de Uzak ou Les Climats.
Avec sa silhouette d’éternel étudiant, sa personnalité introvertie, Nuri Bilge Ceylan incarne une image de la Turquie urbaine, moderne et universelle, celle qui pourrait faire partie de l’Europe, loin des clichés d’hommes forts datant de l’Empire ottoman. On est content de retrouver ce cinéaste à la voix grave et calme, à l’occasion de son très beau Il était une fois en (...)
Murathan Mungan, Les Gants et autres nouvelles ; traduites du turc par Jean Descat (Actes Sud, 2011) 173 pages
De ce recueil intensément spéculatif toutes les nouvelles tendent vers la dernière où elles se reflètent et qui en constitue une clef – aussi m’abstiendrai-je de commenter ce miroir où viennent s’échouer et rebondir toutes les histoires qui s’accumulent au fil des pages, dans des textes plus ou moins courts ou longs, écrits ces dix dernières années avec une sorte de méticulosité singulière. (...)
Avec sa vie criblée de péripéties et de légendes, Gökşin Sipahioğlu aurait fait un bon personnage de film. Un héros à la James Bond, aventurier, flegmatique et tombeur de ces dames. Avec en prime l’accent turc, le culot et un redoutable sens du scoop. Le photojournaliste et fondateur de l’agence photo Sipa est mort mercredi 5 octobre à Paris, à l’âge de 84 ans.
Depuis, l’émotion est considérable dans le monde de la presse et de la photo. « J’ai perdu mon père », résume le photographe Patrick Chauvel. Tous (...)
Les miroirs ont toujours tenu une place privilégiée dans le décor littéraire de Murathan Mungan, dont les éditions Actes Sud viennent de publier un troisième ouvrage en français, Les Gants et autres nouvelles. Le premier, paru chez le même éditeur en 2003, s’intitulait d’ailleurs Quarante chambres aux trois miroirs. Dans une pâtisserie du vieux Pera, on y faisait la connaissance d’une jeune femme pleine d’ennui qui, sur le conseil d’un vieux proxénète arménien, s’initiait à la traversée des apparences. A (...)
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