C’est encore à travers la route turque qu’il vient d’effectuer successivement deux expositions en Belgique, l’une à Liège dans le cadre de la 5e édition du Festival « La Turquie invite la Méditerranée » organisé le 6 mai par la Fédération Liégeoise des Associations Turques, et l’autre du 9 au 16 mai à l’Institut turc Yunus Emre à Bruxelles.
Après avoir effectué des photos pour la responsable d’un groupe de musique soufie d’Ankara, cette dernière lui propose d’exposer aux deux endroits où le groupe va se produire en Belgique. Jean-Marc Arakelian a ainsi eu l’opportunité de présenter une sélection d’environ 250 photos sur les derviches tourneurs d’Istanbul dont une partie assez classique et une autre plus expérimentale.
Le vernissage organisé à Bruxelles a été honoré par la présence d’Ertuğrul Günay, Ministre turc de la Culture et du Tourisme de passage en Belgique, d’Ismail Hakkı Musa, Ambassadeur turc de Belgique et de la Princesse Stéphanie van Windisch-Graetz.
Que ce soit à Liège ou à Bruxelles, les visiteurs ont été forts intéressés par les photos, certains voulant même en acquérir. Le photographe a aussi animé à l’Institut Yunus Emre un atelier photo très intéressant sur le thème de la démarche expérimentale pour trouver son propre style photographique. De bons contacts ont également pu être noués avec des fondations culturelles ayant pour but de mettre en relation les artistes entre l’Orient et l’Occident.
Cette exposition sur les derviches tourneurs va être présentée à Plovdiv en Bulgarie durant tout le mois de juin dans le cadre d’un événement particulier avec les derviches d’Istanbul et durant deux jours au Danemark début juin grâce au groupe de musique soufie d’Ankara. Elle poursuivra ensuite sa route vers la Turquie où le public pourra la découvrir du 28 août au 8 septembre à Istanbul.
« Ce qui est très intéressant, c’est que toutes ces expositions, depuis la première en juin 2011 à Istanbul, se font à travers le réseau turc, ce qui est pour moi très beau et très amusant à la fois par rapport à mes origines arméniennes » dit Jean-Marc Arakelian. « C’est un magnifique clin d’œil à l’art qui est un bon moyen permettant de construire des liens entre les peuples, surtout lorsque ces deux peuples ont eu des passés communs lourds. Je dirais que mes origines arméniennes ont plus de poids en Turquie que ma nationalité française en France. » conclut-il.
Le photographe ne manque pas de projets. Il prépare une collection assez particulière sur Sainte-Sophie et la relation au corps à travers le sacré qui espère-t-il pourra aussi être montrée fin août à Istanbul.
En outre, il envisage de réaliser une démarche photographique à travers une caméra ancienne en Inde ainsi qu’avec un appareil photo à soufflet dans le Transsibérien à travers un personnage féminin. Il souhaite ainsi montrer à un public attiré par l’image la plus parfaite et la plus pixellisée possible qu’on peut attirer le regard des gens avec une caméra des plus basiques.
Il ne lui reste plus qu’à trouver ce fameux appareil photo à soufflet !