Le Parlement turc a adopté samedi une loi réformant le secteur bancaire, une des conditions imposée par le Fonds monétaire international (FMI) pour le déblocage d’une nouvelle tranche d’un crédit d’un montant total de dix milliards de dollars, a rapporté l’agence de presse Anatolie.
Les députés de la principale formation d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, centre-gauche) ont refusé de participer au vote de la loi, qui a été adoptée par 234 votes sur 236, selon Anatolie.
Le texte a pour objectif d’assainir le secteur bancaire, responsable d’une grace crise financière en 2001, en renforçant notamment le système de contrôle de leurs activités, avec des inspecteurs plus indépendants des institutions étatiques qu’auparavant.
L’adoption de cette loi était, avec celle d’une réforme de la sécurité sociale, une des exigences du FMI avant le déblocage d’une tranche de crédit de 800 millions de dollars.
La Turquie et le FMI ont conclu en mai une nouvelle ligne de crédit d’un montant de 10 milliards de dollars s’étalant sur trois ans et dont la première tranche de 837,5 millions de dollars avait été immédiatement tirée.
Le dernier crédit du FMI, portant sur 16 milliards de dollars, avait été octroyé en 2002 après la très grave crise financière qui avait frappé le pays l’année précédente.