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Présence du virus H5N1 en Turquie:Appel au calme des autorités

samedi 15 octobre 2005

Les autorités turques ont appelé au calme après que des tests eurent confirmé jeudi la présence en Turquie du dangereux virus de la grippe aviaire H5N1 et assuré que le foyer épidémique dans le nord-ouest du pays était circonscrit.

Le ministre de la Santé, Recep Akdag, a déclaré qu’il n’y avait pas de raison pour que son pays se laisse gagner par la panique après que de tests réalisés en Grande Bretagne eurent confirmé que le virus de la grippe aviaire détecté en Turquie était bien le H5N1.

 »L’intervention bien préparée et adéquate du ministère de l’Agriculture a fait en sorte que le foyer épidémique est sous contrôle dans une zone bien précise », a-t-il dit.

 »Naturellement notre pays se doit d’être prudent et prêt (pour une possible pandémie) mais il n’y a rien pour l’instant », a-t-il voulu rassurer.

Un responsable de son ministère a de son côté déclaré que la Turquie disposait suffisamment de médicaments pour lutter contre la grippe aviaire.

 »Notre stock est suffisant », a dit à la presse le directeur des services de santé de base, Turan Buzgan, appelant les Turcs à ne pas se ruer aux pharmacies pour acheter des antigrippaux, en l’occurence le Tamiflu, le seul antigrippal jugé efficace pour lutter contre la grippe aviaire.

 »Il n’y a pas raison de paniquer et de se préoccuper », a-t-il affirmé, indiquant qu’aucun homme n’avait contracté la maladie en Turquie et qu’une vaccination antigrippale massive n’était pas prévue.

 »Excepté les personnes à risques (personnes âgées ou malades) cela ne servirait à rien », a-t-il continué, estimant à quelque 60.000 les stocks de ce médicament.

Huit personnes qui se trouvaient dans la zone infectée sont sous traitement pour une durée d’une semaine, selon les autorités.

L’un d’eux, le propriétaire de l’élevage de dindes de Kiziksa (nord-ouest) où à été détecté vendredi la maladie, s’est dit »inquiet » pour sa santé.

 »Bien sur je suis inquiet. Non pas seulement pour ma santé mais aussi pour celle des autres », a-t-il dit interrogée par l’AFP au téléphone.

Il a ajouté être traité au Tamiflu.

Selon la presse, les Turcs ont acheté ces derniers jours quelque 28.000 doses de Tamiflu.

M. Buzgan avait indiqué dans le journal Milliyet que son ministère était en contact avec le géant pharmaceutique suisse Roche pour importer un million de doses de ce médicament qu’il est le seul à fabriquer.

Le ministre de l’Agriculture, Mehdi Eker, a insisté pour sa part sur le fait qu’il n’y avait eu pas de deuxième cas » de grippe aviaire mais que des contrôles étaient effectués dans les »zones à risques », c’est à dire les régions qui sont sur la voie des oiseaux migrateurs et les élevages de volaille.

Les autorités ont procédé à l’abattage de quelque 8.500 animaux - poulets, dindes, oies, pigeons et canards -, selon un responsable du ministère de l’Agriculture, Beytullah Okay, alors que le foyer de la maladie entièrement désinfecté est placé en quarantaine.

Celle-ci devrait durer au moins 21 jours, soit jusqu’au 29 octobre.

Les autorités d’Ankara soupçonnent une réserve naturelle d’oiseaux dont la plupart migrateurs venant du sud de l’Afrique située à Manyas, près de Kiziksa, d’être à l’origine du virus.

Le ministre de l’Environnement et des Forêts Osman Pepe a convoqué de son côté une réunion d’urgence pour vendredi de la commission de chasse qui pourrait éventuellement décider d’une interdiction totale de la chasse sur le territoire turc.

Une forte baisse de la consommation de volailles a été enregistrée en Turquie après l’apparition de la maladie.

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