Abstraction faite des inévitables formules diplomatiques, le forum italo-turc a montré que Rome apprécie la situation internationale bien plus finement que Paris. Aux propositions fumeuses d’Union méditerranéenne, Rome et Ankara préfèrent la solidité des relations bilatérales. Comme à leur habitude, les médias français ont été d’une extrême discrétion à propos de ce forum.
MG.
Ali Babacan, ministre des Affaires étrangères turc et responsable des négociations avec l’Union européenne, a réaffirmé jeudi la (...)
Les opposants les plus subtils à une Turquie européenne se veulent pour la plupart des européistes convaincus et partisans de l’Europe puissance.
Ils nous disent en substance ceci : avec l’arrivée de la Turquie, cheval de Troie des Etats-Unis mais aussi de l’islam, et sorte de seconde Angleterre, le projet d’une Europe puissance (carolingienne) sera dilué, dénaturé et partant, rendu caduque. Avec l’intégration de l’altérité turque disparaîtra la frontière identitaire entre l’Europe et la non-Europe et (...)
Il est de certaines séries d’inflexions comme de ces microcassures survenant de temps à autre le long d’une ligne de faille entre deux plaques tectoniques, en géologie ou en stratégie. Lorsque la faille n’est pas a priori identifiée, il convient alors de rapprocher des microévénements en une série dans l’attente des échos que de possibles changements d’échelle ne manqueront pas de susciter.
Il doit en être ainsi de cette question iranienne devenue et devenant au fil du temps la grande question (...)
Le transit d’hydrocarbures par la Turquie place Ankara au coeur d’enjeux énergétiques avec l’Union européenne, qui pourrait ainsi réduire sa dépendance vis-à-vis du géant russe. Mais Moscou constitue un rival à ne pas négliger et pourrait perturber le jeu de la Turquie.
Delphine Halgand interviewe Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européenne chargée des relations extérieures.
Comment l’Union européenne envisage le développement de pipelines dans la région de la mer Noire ?
La quantité de pétrole (...)
Chacun se souvient de l’excellente coutume romaine qui consistait à faire accompagner tout général victorieux auquel était accordé le triomphe par un simple légionnaire qui lui murmurait des propos désagréables afin qu’il conservât la tête froide. Au milieu d’une série ininterrompue de succès diplomatiques petits et parfois grands de notre nouveau président, je m’autodésigne pour jouer le rôle de l’affreux légionnaire sceptique.
Il y a, en effet, un sérieux obstacle sur la route de notre nouvelle diplomatie, (...)
L’Europe et en particulier les puissances occidentales (en priorité la France, et à un degré moindre imposé par les circonstances, la Grande Bretagne et l’Allemagne) a toujours été l’allié recherché par les Ottomans puis par la République de Turquie.
Depuis 2 siècles, les rapprochements effectués par Ankara vers Washington et, parfois, vers Moscou, ont été conditionnés soit par des nécessités de sécurité, soit par dépit, face à l’attitude hostile, indifférente ou méprisante des Européens.
L’Amérique, à (...)
© Marillac et Turquie Européenne pour la traduction
© Radikal 19/01/2007
Il est un fameux proverbe chinois : « il est plus facile de grimper sur le dos du tigre que d’en descendre. » Murat Yetkin, correspondant de Radikal à Ankara remonte jusqu’aux discours d’Atatürk pour inviter les partisans d’une intervention militaire en Irak à y réfléchir à deux fois.
3 décembre 1990 : nous assistions à une conférence de presse prévue et attendue depuis des jours au sujet de ce que nous appelions la « contre (...)
Source : Le Monde, 13-12-2006
Demandez à n’importe quel homme politique européen de dresser la liste les défis auxquels sont confrontés ses compatriotes, voici la liste qu’il vous établira :
La concurrence croissante de l’Asie ;
Les menaces sur notre approvisionnement énergétique ;
Les problèmes apparemment insolubles du Proche-Orient ;
La montée d’un extrémisme visant à élargir le fossé entre musulmans et non-musulmans ;
Le vieillissement de la population ;
La volonté de l’Europe de jouer un (...)
Alors qu’à l’approche de l’hiver, Turquie et Europe s’approchent à nouveau du gouffre d’une nouvelle crise dans leurs tumultueuses relations, Turquie Européenne vous propose un petit retour sur un point de vue de Baskın Oran qui n’a pas encore perdu, hélas, de son actualité. Politologue et professeur de Relations Internationales à l’Université d’Ankara, Baskın Oran nous livre ici le script d’une conférence prononcée à Paris en avril 2004.
Il n’y a pas très longtemps, à peine un an de cela, les relations (...)
Source : Le Nouvel Obs, le 02.09.06
ANKARA (AP) - La Turquie est divisée sur sa participation à la FINUL renforcée au Liban : certains y voient l’occasion d’un retour d’influence dans une région autrefois partie intégrante de l’empire ottoman ou une manière de consolider la candidature européenne d’Ankara. Mais d’autres craignent le piège proche-oriental, soulignant les risques pour le seul pays musulman de l’OTAN de se retrouver à faire le coup de feu contre d’autres musulmans, et de mécontenter l’Iran, (...)