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Rencontre avec la famille Gilan, créateurs de bijoux « émotionnels »

mardi 27 avril 2010, par Mélody Kandyoti

Des bijoux qui sortent tout juste de l’atelier mais qui semblent déjà avoir une histoire, c’est certainement ce qui fait la particularité de Gilan. Cette maison de joaillerie turque créée par deux frères, Muharrem et Ferhan, réalise des pièces dignes du Palais de Topkapi et de la cour Ottomane, où leur grand-mère oeuvrait d’ailleurs comme couturière du Sultan. Drew Barrymore, Demi Moore ou encore Lucy Liu parmi d’autres stars, ont succombé à ces petites merveilles pour leur apparition sur le tapis rouge.

Pourriez-vous nous présenter la maison Gilan en quelques mots ?

Gilan est une maison de joaillerie familiale créée à Istanbul en 1994. Nos créations s’inspirent de la tradition et du savoir-faire joaillier du Palais de Topkapi, ainsi que des innombrables histoires inspirées par la magie de notre ville d’origine. Nous sommes fiers d’avoir l’équipe artistique et les artisans les mieux qualifiés d’Istanbul. Ce que nous voulons, c’est rendre hommage à l’héritage de notre maison en créant des collections contemporaines qui amène au 21e siècle, l’opulence de la cour des Sultans.

Votre grand-mère était la couturière de la Cour Ottomane. Pourriez-vous nous parler d’elle ? A-t-elle eu une influence sur vos créations ?

Notre passion pour le design et le luxe doit certainement être héréditaire. Il y a beaucoup de similitudes entre la façon dont elle réalisait les vêtements du Sultan, et celle dont nous pensons et créons un bijou. Nous faisons attention à chaque petit détail, depuis le dessin jusqu’au sertissage de la dernière pierre. Nous utilisons uniquement les pierres et les métaux les plus nobles. Les créations Gilan sont très exclusives, et la plupart de nos collections sont des éditions limitées. Nous nous sommes également spécialisés dans les commandes spéciales.


Quelles sont les différences entre la joaillerie orientale et la joaillerie occidentale selon vous ?

L’art occidental de la joaillerie est plus focalisé sur les détails, la pureté. La joaillerie orientale est plus basée sur les émotions. De part ses origines, Gilan puise son inspiration dans la magie de l’orient, et la modernité de l’occident. Ce mariage est visible lorsque l’on regarde nos bijoux : beaucoup de détails dans les gravures à la main par exemple, et de l’émotion avec les associations inattendues de pierres.

Quel est selon vous le meilleur matériaux, la meilleure pierre pour créer un bijou ?

Nous ne pensons pas qu’il y ait une pierre ou un matériaux meilleur que les autres. Nous recherchons avant tout la meilleure combinaison. Nos directeurs artistiques n’ont pas peur de mélanger l’or et l’argent, des pierres précieuses avec des pierres semi-précieuses... Ces associations surprenantes transmettent des émotions.

Comment travaillez-vous ? Comment s’élabore une collection ?

Nous créons une nouvelle collection par an. Elles sont toutes devenues des classiques qui renforcent la philosophie de la maison. Le processus de création commence par une planche d’inspiration élaborée dans le studio de création, où les premiers croquis sont réalisés. Le choix des volumes des bijoux et des pierres qui seront utilisées, apporte des précisions au croquis qui devient un dessin très détaillé avec des couleurs. Ensuite, l’atelier donne vie aux croquis. Chaque collection raconte une sorte de légende oubliée.

Qui est la « femme Gilan » ?

Istanbul est le symbole d’un melting pot, où l’Est et l’Ouest se mélangent en harmonie. La femme Gilan est aussi très cosmopolite. Elle a du caractère et souhaite avant tout porter des pièces uniques, des créations fortes.

Quelle sera l’inspiration de votre prochaine collection ?

Istanbul reste une merveilleuse source d’inspiration, et le berceau d’innombrables trésors. C’est l’une des ville les plus trendy du moment, et pour l’année 2010, elle est la capitale de la culture européenne. Nous voulons rendre hommage à notre ville d’origine et vous proposer un voyage magique le long du Bosphore.

Propos recueillis par Mélody Kandyoti

Plus d’informations sur le site gilan.com

Point de vente en France, l’Hôtel Ritz à Paris.

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Sources

Source : Le Parisien du 23 avril 2010

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