Dernier ajout : 30 octobre 2005.
Courrier International
A Erevan, un journaliste de la télévision arménienne me posa un jour cette question : “Quand vous étiez à l’école, comment vos manuels scolaires évoquaient-ils le génocide arménien ?” Je réfléchis un moment pour me rappeler ce qui nous avait été enseigné et je lui répondis : “Vous n’allez pas me croire, mais je ne me souviens pas.” Non que j’aie oublié mes leçons, mais je n’avais pas le souvenir de ce sujet dans nos manuels scolaires. Ce n’était même pas dans le but de nier la nature (...)
Une conférence sur “les massacres d’Arméniens” s’est tenue à Istanbul les 24 et 25 septembre, permettant pour la première fois depuis quatre-vingt-dix ans un vrai travail sur la mémoire. Deux journalistes turcs confrontent leurs souvenirs sur la “question arménienne”.
Quand j’étais petit, j’entendais souvent parler de Djemal Agha le Kurde, un ami de la famille. On racontait que, pendant la “déportation” [des Arméniens], c’était un bandit qui avait brûlé des Arméniens dans les grottes du mont Karnak (...)
A l’heure de l’ouverture des négociations entre l’Union européenne et la Turquie, parler des massacres d’Arméniens survenus à la fin de l’Empire ottoman n’est plus un tabou à Istanbul. Mais les Turcs ne vont pas encore jusqu’à parler de génocide. La romancière Elif Shafak témoigne dans The Washington Post.
Je suis la fille d’une diplomate turque - un cas plutôt isolé dans un service diplomatique majoritairement masculin, dans la mesure où elle était mère célibataire. Pour son premier poste, elle a été nommée (...)
Libération - 04/10/2005
Rien, décidément, ne semble trop bas ni trop démagogique aux contempteurs d’Istanbul pour empêcher l’adhésion de la Turquie à l’UE. Dans ce contexte, la sortie de cette Françoise Grossetête, député européen (UMP), par exemple, invoquant dans cette hypothèse « un bras d’honneur à la démocratie » (que de crimes on commet en son nom !, ndr), ne serait qu’une voix dans la meute, et de médiocre qualité, eu égard à d’autres, autrement sonores. Dans le genre, la saillie de Valéry Giscard (...)
L’express avec Reuters
La Turquie et la Croatie ont obtenu leur sésame pour entamer des négociations d’adhésion à l’Union européenne après des tractations difficiles qui laissent augurer de pourparlers très durs avec Ankara.
Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Cinq sont parvenus à un accord entre eux, puis avec les Turcs, après avoir surmonté les réticences de l’Autriche, qui souhaitait proposer une alternative à l’intégration pure et simple de la Turquie. « Cette décision historique de (...)
Le Monde avec AFP
La Turquie a accepté lundi soir le cadre proposé par l’Union européenne pour ses négociations d’adhésion, a-t-on appris de source officielle turque à Ankara et sur place à Luxembourg.« Un accord a été trouvé et, si Dieu le veut, nous nous rendons à Luxembourg », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, à la presse, indiquant qu’il allait se rendre à Luxembourg pour la cérémonie d’ouverture des pourparlers.
Le ministre s’adressait aux journalistes devant le siège du Parti (...)
Le Figaro - Débats & Opinions - 01 octobre 2005
Les changements d’attitude à l’égard de la Turquie chez certains responsables politiques français de gauche ou de droite ont quelque chose d’inquiétant et d’un peu malsain. L’impression se dégage de convictions qui évoluent comme les sondages, l’image de la classe politique française est gravement affectée, beaucoup moins à cause de la position prise que des conditions dans lesquelles elle change, et il se prépare un désagréable affrontement avec la (...)