Les Turcs seraient-ils si faibles pour céder à la “pression sociale” de quelques fanatiques ? se demande le quotidien conservateur d’Istanbul.
Notre mode de vie ne tiendrait donc finalement plus qu’à un fil ! En effet, dès lors que les filles pourraient porter le voile à l’université, la boîte de Pandore serait ouverte. N’importe quel individu pourrait désormais en apostropher un autre et lui reprocher de fumer pendant le mois de ramadan. Dans le bus, on verrait des gens obliger le chauffeur à s’arrêter (...)
Asli, Meltem et Gul sont trois amies d’enfance. Elles habitent à Usküdar, quartier populaire et traditionnel au bord du Bosphore, face à la Tour de Galata. Elles se connaissent depuis l’école primaire et ont eu la chance de se retrouver étudiantes à l’Université d’Istanbul. Toutes les trois portent le türban, ce voile habilement ajusté par de fines épingles autour du visage et du cou qui ne laisse pas passer les petits cheveux. Asli le porte par tradition familiale, comme sa mère, ses tantes et sa (...)
Un entretien avec Barah MIKAÏL par Bérénice Rocfort-Giovanni
Le Parti républicain du peuple estime qu’une levée de l’interdiction du voile à l’université est un premier pas vers un régime islamique. Sa crainte est-elle justifiée ?
Absolument pas. Il faut demeurer conscient de ce que le Parti républicain du peuple continue à surfer sur la vague qui fut la sienne avant les élections législatives de juillet 2007, à savoir accuser l’AKP d’être derrière un projet d’islamisation à tous niveaux de la Turquie (...)
Pauvre Turquie. Comme si elle n’avait pas d’autres soucis. La voilà frappée de concert par deux fondamentalismes sur un sujet absurde et dont le nom n’est qu’une sorte de néologisme : le “turban”. D’un côté, l’ultranationalisme, de l’autre l’ultra-communautarisme. D’un côté on entend : “nous ne permettrons pas qu’il soit porté en quelque lieu que ce soit”. De l’autre : “nous le ferons porter partout”.
Et pourtant la solution au port de ce voile – euh, pardon, turban – est des plus simples : parmi les adultes, (...)
Quitte à ressembler à Nasrettin Hodja qui disait à tout venant : « Toi aussi, tu as raison ! », je voudrais ici faire part de mes observations car je pense qu’elles sont très importantes pour comprendre la Turquie d’aujourd’hui et de demain.
D’un côté, il y a une importante partie de la société qui commence à se considérer comme une minorité (30% de la population ?) victime de la pression essentiellement religieuse de la majorité (70% ?) et à craindre d’avoir à faire des concessions dans son mode de vie… (...)
« Les religieux ont gagné, nous avons perdu, je ne peux pas en supporter davantage, si c’est comme ça, je m’en irai à l’étranger ! » a déclaré Fazıl Say, provoquant du remous dans le pays.
Il y a eu ceux qui ont dit : « Si tu veux partir, vas-y, les portes sont grandes ouvertes ! » et ceux qui protesté : « Non, ne pars pas, tu es fou ou quoi ? Reste et bats-toi ! ».
En vérité, je n’ai rien écrit à ce sujet car je ne me sentais pas apte à dire quoi que ce soit. C’est le choix personnel de Monsieur Say, s’il (...)
« We cannot get out. We cannot get out. They have taken the Bridge and second hall. Frár and Lóni and Náli fell there... went 5 days ago... the pool is up to the wall at Westgate. The Watcher in the Water took Óin. We cannot get out. The end comes...drums, drums in the deep... they are coming. »
Tout geek qui se respecte aura reconnu ces lignes, derniers mots griffonés par Orin, Nain des mines de la Moria tombé lors d’une invasion des sombres et immondes hordes orquesques... (pour les non-geeks, il (...)
Les liens du chef de l’Etat avec les hautes autorités religieuses deviennent difficile à cacher ! Après avoir avancé à pas de loup, il agit maintenant à visage découvert et affirme sa volonté de remettre en question la laïcité en mettant en avant les « racines religieuses » du pays.
« La laïcité n’a pas le pouvoir de couper le pays de ses racines, elle a essayé, elle n’aurait pas dû », a-t-il osé affirmer !!
« La république laïque a longtemps sous-estimé l’importance de l’aspiration spirituelle. »
« Ce que (...)
Il y a parfois sur les voies improbables que tracent vos aventures et dialogues de turcophiles – attention, mot dangereux qui risque de caractériser a priori ce petit billet qui commence à peine – des saillies quelque peu péremptoires.
Je me souviens l’été dernier de cette réplique qui ne m’avait pas peu laissé songeur. « Et si ces gens finissaient par devenir magistrats, comment rendraient-ils la justice ? »
En question : la possibilité de permettre aux étudiants issus en Turquie des Lycées d’Imams (...)
On essaye de nous embrouiller. On affirme sans honte mais surtout sans fondement, qu’un groupe d’académiciens, ayant à leur présidence le Professeur Ergun Ozbudun, aurait modifié ou rendu moins sévère le contenu de la constitution concernant le principe de la laïcité.
Cette affirmation est survenue tout d’abord avec les écrits de certains journalistes, suivi le week-end dernier par le gros titre du journal Cumhuriyet, qui reprenait quelques phrases de la Constitution, sans attendre toutefois que sa (...)
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