Dans son dernier ouvrage, « Istanbul, Photographes et Sultans, 1840 – 1900 », Catherine Pinguet vous emmène à la rencontre de personnages surprenants :
voyageurs européens qui se rendent à Constantinople munis des premiers procédés photographiques (Gérard de Nerval, Girauld de Prangey),
résidents étrangers qui s’initient à ce nouveau médium (Ernest de Caranza, James Robertson),
premiers opérateurs locaux à la tête des grands studios de la capitale ottomane (Vassilaki Kargopoulo, Pascal Sebah, les (...)
Lors d’un de mes récents passages à Istanbul, j’ai été attiré par l’étalage d’un vendeur ambulant proposant des porte-clés dont le pendentif est constitué par le numéro et le nom de l’un des 81 départements turcs. J’ai tout d’abord avisé le 34 (Istanbul), probablement en raison de plusieurs années de résidence dans l’ancienne capitale ottomane, avant de m’intéresser au 38 (Kayseri), un clin d’œil à Grenoble (38) mon département français d’origine, mais cet examen de la marchandise de mon vendeur a pris un tour (...)
“En 1907, Diyarbakir était la troisième ville d’Anatolie en ce qui concerne le textile, le secteur principal de l’economie. Aujourd’hui, elle est en 66e position. Les Arméniens et les Syriaques ont été exterminés, il s’en est suivi un exode des cerveaux et du capital. Ils sont partis et la paix n’est plus jamais revenue sur ces terres. Nous nous sommes appauvris. Nous n’avons connu de stabilité, ni économique, ni politique depuis. Nous avons été maudits parce qu’il avait été porté atteinte à une valeur (...)
Cours
Juifs et musulmans dans l’empire ottoman (XVe - XIXe s.) Les mardis, à 14h30
Premier cours : 3 janvier 2012 Dernier cours : 13 mars 2012 Séminaire
Byzance après Byzance dans les documents ottomans du monastère St. Jean le théologien de Patmos Les mardis, à 16h00
Premier séminaire : 3 janvier 2012 Dernier séminaire : 13 mars 2012
détails ici :
http://www.college-de-france.fr/def...
Collège de France
11, place Marcelin Berthelot
75231 Paris Cedex 05
Site Cardinal Lemoine
Collège de (...)
La Turquie semblait enfin sur le chemin de la levée des tabous, des intellectuels éminents semblaient pouvoir enfin s’exprimer librement sur le génocide arménien et la question kurde, voir même sur la légitimité du kémalisme et le rôle des militaires. Le débat semblait même « descendre » dans l’opinion par le truchement d’une partie de la presse. Cette brève embellie paraît, depuis quelques jours, connaitre un coup d’arrêt brutal.
Le parti au pouvoir a-t-il maintenant retourné à son profit un système qui (...)
Entre autres défenseurs des droits humains persécutés.... Malheureusement ! [titre et note ajoutés par Turquie Européenne]
Büsra Ersanlı n’est pas connue du public français, et il n’est pas fréquent (pas encore) qu’on procède, même en Turquie, à l’arrestation d’un(e) universitaire.
Le prétexte à l’arrestation de Büsra Ersanlı est évoqué dans les communiqués qui ont été publiés ces derniers jours : sa participation à l’Université du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), ses travaux de constitutionnaliste. (...)
Par Pierre Maraval Professeur émérite d’histoire ancienne et d’histoire des religions à Paris-IV Sorbonne
jeudi 10 novembre 2011 à 15h00
La tradition historiographique dans sa diversité considère la conversion de Constantin au christianisme comme un moment décisif tant pour l’histoire de la Chrétienté occidentale et de Byzance que pour celle de l’Empire romain. Sa victoire sur Maxence, le 28 octobre 312 au pont Milvius, est restée célèbre car c’est à la veille de la bataille que Constantin aurait vu (...)
Dans le cadre du cycle « Comment l’islam est devenu musulman : l’islam des origines » par Jacqueline Chabbi Professeur à l’université Paris VIII-Saint-Denis
L’histoire est souvent paradoxale lorsqu’on la ramène à sa chronologie. Ainsi peut on dire historiquement que l’islam n’est pas né musulman mais qu’il l’est devenu, au fil des événements qui se sont succédé dans le temps sans que l’on puisse jamais dire qu’ils étaient prédictibles. Pour rendre visible cette historicité que la croyance et l’opinion (...)
Ce court texte est un « reliquat » de mes recherches sur les manuels scolaires. Il s’agit d’éléments rassemblés voici vingt ans, inutilisés dans ma thèse puisque celle-ci traitait exclusivement des représentations des Turcs par eux-mêmes. Ce sont de simples notes, sans analyse. Si vous voulez utiliser ces informations, restez bien conscients de la date à laquelle cette note a été établie ! La situation a pu changer depuis. Je serai heureux si un lecteur peut me dire si la représentation du nazisme et de (...)
La cartographie constitue l’un des trois langages utilisés pour délivrer des informations dans un manuel d’histoire, les autres étant le texte et l’iconographie. Ces cartes à petite échelle ne servent pas seulement à localiser un phénomène dans l’espace : elles répondent aussi au désir de représenter et de se représenter. Si on les extrait de leur co-texte pour les réunir en un corpus, on prend plus facilement conscience des choix des auteurs : âges historiques et aires géographiques représentés (« âges (...)