Par Pierre Maraval
Professeur émérite d’histoire ancienne et d’histoire des religions à Paris-IV Sorbonne
jeudi 10 novembre 2011 à 15h00
La tradition historiographique dans sa diversité considère la conversion de Constantin au christianisme comme un moment décisif tant pour l’histoire de la Chrétienté occidentale et de Byzance que pour celle de l’Empire romain. Sa victoire sur Maxence, le 28 octobre 312 au pont Milvius, est restée célèbre car c’est à la veille de la bataille que Constantin aurait vu une croix lumineuse. Les conséquences idéologiques sont immenses et l’Empire donne ainsi à l’église chrétienne une position officielle (édit de Milan, 313). En 325, est réuni, à son initiative, le premier concile oecuménique à Nicée pour mettre un terme à l’hérésie arienne qui déchirait l’Église. Cet empereur au long règne (306-337), maître tout puissant de l’Empire après plusieurs guerres contre ses rivaux, met fin au système tétrarchique en rétablissant la monarchie héréditaire. Homme politique d’exception, Constantin est aussi un grand bâtisseur. Constantinople, la ville qui porte son nom, sera pour onze siècles la capitale politique, culturelle et artistique de l’Empire romain d’Orient, le centre d’une brillante civilisation. À sa mort, après avoir favorisé de nombreuses réformes politiques, monétaires et fiscales, sociales et religieuses, Constantin laisse derrière lui un empire pacifié. De ce personnage pragmatique et efficace que disent les sources controversées tant païennes que chrétiennes ?
à la Maison des Mines
270 rue Saint-Jacques
75005 PARIS
Tarif 13€