Il n’y a pas eu de surprise, le 11 décembre au soir, la Cour constitutionnelle turque a dissous le parti kurde DTP (Demokratik Toplum Partisi – Parti pour une société démocratique). Prise à l’unanimité de ses 11 membres, la décision de la Cour a également banni de la vie politique, pour 5 ans, 37 responsables de ce parti, dont son leader et député Ahmet Türk (photo), la députée Aysel Tuğluk, ainsi que les maires de Batman, Nejdet Atalay et de Siirt, Selim Sadak. Le président de la Cour, Haşim Kılıç, a (...)
La Cour constitutionnelle turque devrait se prononcer, le 8 décembre prochain, sur l’interdiction du DTP (Demokratik Toplum Partisi – Parti pour une société démocratique, qui est considéré comme un parti kurde). Introduite par le premier procureur de la Cour de cassation, Abdurahman Yalçınkaya, déjà à l’origine de la procédure similaire qui avait failli conduire, l’an passé, à la dissolution de l’AKP, l’action dirigée contre le parti kurde est pendante depuis le mois de novembre 2007. L’acte d’accusation (...)
Tunceli, cette petite bourgade de l’est de la Turquie, préfecture du département du même nom, est au cœur de l’actualité politique turque depuis les déclarations malheureuses du député du CHP, Onur Öymen, le 9 novembre dernier (cf. notre édition du 22 novembre 2009). Le scandale engendré par les propos du député kémaliste et l’évocation des massacres de Dersim (nom kurde de Tunceli, et aussi son nom turc d’ailleurs jusqu’en 1936) sont venus rappeler que les « Tuncelililer » possèdent une identité complexe : (...)
Lors d’une réunion de son parti, le 7 octobre 2009, le leader du CHP, Deniz Baykal a fait savoir qu’il pourrait apporter son soutien à l’ouverture kurde du gouvernement, et ce, à condition, qu’un certain nombre de lignes rouges ne soient pas franchies. Ces lignes rouges concerneraient le maintien de la langue turque comme langue exclusive d’enseignement, l’assurance qu’aucune réforme ne portera atteinte à l’Etat unitaire, et l’engagement de ne pas amnistier le leader du PKK, Abdullah Öcalan.
Le CHP n’a (...)
Le Parlement turc a effectué sa rentrée, le 1er octobre 2009, avec un agenda qui s’annonce particulièrement chargé. Les deux dossiers les plus importants, qu’il aura à traiter dans les jours qui viennent, sont bien sûr celui de l’ouverture démocratique lancée par le gouvernement pour résoudre la question kurde, et celui de la normalisation des relations avec l’Arménie, qui devrait se traduire par la ratification de deux protocoles, avant la mi-octobre (cf. nos éditions des 1er et 3 septembre 2009). À (...)
Souvent accusé d’être tombé dans l’inertie depuis sa reconduite au pouvoir en 2007, le gouvernement de l’AKP paraît en être sorti pendant l’été, en rouvrant en fanfare plusieurs dossiers, qui étaient menacés d’enlisement. Après avoir lancé son ouverture démocratique visant à trouver une solution à la question kurde (cf. nos éditions des 30 juillet, 9 août, 13 août, 20 août et 2 septembre 2009) le voilà qui vient de signer un accord avec Erevan qui devrait prochainement permettre une ouverture de la frontière (...)
C’est, pour une fois, sur le terrain politique que la Turquie a lancé les grandes manoeuvres pour tenter de trouver une issue au conflit qui sévit depuis 1984 entre l’armée et la rébellion armée du PKK. Boycotté depuis 2007 par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, le dirigeant du parti kurde (DTP), Ahmet Türk, a été reçu mercredi 5 août à Ankara, par le premier ministre. A l’issue de la rencontre, saluée à travers le pays comme une avancée significative vers un règlement de la question kurde, ce (...)
Le 5 août 2009, le Premier ministre de Turquie Recep Tayyip Erdogan a rencontré Ahmet Türk, leader de parti kurde DTP, pour la première fois. Un pas très important dans la résolution du problème kurde, estime Erdal Safak, rédacteur en chef du quotidien turc Sabah.
Le président de la République, Abdullah Gül, avait parlé d’une « opportunité historique ». On peut dire qu’il s’agit à présent d’un « processus historique ». En effet, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et Ahmet Türk, chef du Parti pour une (...)
Le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a renontré mercredi le chef du principal parti kurde, un signe de plus de la volonté de trouver une issue dans le sud-est. Reportage à Diyarbakir
Le climat a changé à Diyarbakir. Dans la principale ville kurde du sud-est de la Turquie souffle un vent d’espoir rarement perçu ces dernières années. Les représentants du parti pro-kurde DTP (Parti pour une société démocratique), qui compte 21 députés à Ankara et 98 municipalités, osent même se déclarer « optimistes (...)
A Ankara, les 21 députés du parti kurde DTP [Parti pour une Société Démocratique] ont occupé l’hémicycle du Parlement durant toute la nuit du 23 au 24 Avril afin de signifier au gouvernement que la résolution de la question kurde en Turquie devait se faire par la voie démocratique et non par la répression.
La semaine précédente en effet, la police turque avait lancé deux coups de filet dans les milieux kurdes aboutissant à l’arrestation d’une centaine de personnes à travers tout le territoire. La (...)