Cumhurriyet Halk Partisi - Parti Républicain du Peuple - Parti fondé par Atatürk censé être de gauche mais finalement conservateur, chauvin et très nationaliste. Fait (bizarrement) toujours partie de l’Internationale Socialiste.
Quinze jours après l’avènement de Kemal Kılıçdaroğlu (à droite sur la photo) à la tête du CHP, le secrétaire général Önder Sav (à gauche sur la photo) a commencé à parler mais il n’a pas vraiment tout dit. Il vient en effet de se livrer au portail d’information égéen « Ege’de Son Söz » (Les derniers mots de l’Egée) pour expliquer comment la chute de Deniz Baykal avait été consommée, et quel rôle il avait personnellement joué dans ce processus. On se souvient que la candidature de « Gandhi Kemal » n’avait (...)
À l’issue du Congrès qui l’a triomphalement élu, le nouveau leader du CHP fait, en ce début de semaine, l’objet de toutes les attentions des médias qui s’interrogent sur la réalité du changement vécu ces derniers jours par la principale formation d’opposition. Sur la lancée de son discours d’investiture, au cours duquel il avait placé la lutte contre la pauvreté et le chômage en tête de ses priorités, Kemal Kılıçdaroğlu a annoncé qu’il effectuerait prochainement un voyage à Zonguldak, où 28 mineurs ont péri, (...)
Kemal Kılıçdaroğlu a été élu, samedi 22 mai, à la tête du CHP par le 33e congrès du parti dont les participants enthousiastes ont accueilli leur nouveau leader aux cris de « Kemal premier ministre ! » Cette élection était attendue depuis qu’au début de la semaine Kemal Kılıçdaroğlu avait déclaré sa candidature, anéantissant définitivement les tentatives de retour de Deniz Baykal. Pour nombre d’experts la voie du changement aura été ouverte par une série d’évolutions intervenues à l’intérieur du parti. Il y a une (...)
En confirmant, le 12 mai 2010, la réforme constitutionnelle qui a été adoptée par le parlement récemment, et en la soumettant à référendum, le président Gül a ramené la vie politique turque sur un terrain plus conventionnel que celui qui a fait la une, ces derniers jours, suite à l’affaire Deniz Baykal. Pour autant, cet enjeu est de taille et les scénarios possibles sont multiples et complexes.
La confirmation de la réforme par le président de la République doit conduire, comme l’on sait, à la tenue d’un (...)
Ô tempora, ô mores ! Un clip de 6 minutes publié sur internet aurait-il réussi à faire en 3 jours ce dont rêvaient beaucoup depuis deux décennies : mettre un terme à la carrière politique de Deniz Baykal ? En ce 11 mai 2010, le ban et l’arrière-ban de la vie politique turque s’est réveillé sans Deniz Baykal, et se frotte les yeux pour y croire. La plupart des quotidiens n’en sont pas encore revenus et s’étonnent de l’efficacité de la vidéo compromettante qui a eu raison de la carrière du leader du CHP. Mais (...)
Deniz Baykal a démissionné le 10 mai de son poste de secrétaire général du CHP. Cette décision fait suite au séisme qui, depuis la fin de la semaine dernière, a frappé le premier parti d’opposition après la publication, le 7 mai, sur plusieurs sites internet, d’un clip montrant Deniz Baykal, dans une situation compromettante avec Nesrin Baytok, une députée du CHP qui fut aussi sa collaboratrice pendant plusieurs années. Douze jours avant le congrès du parti qui semblait devoir le reconduire dans ses (...)
On a peut-être, un peu vite, pris pour argent comptant le changement de position du CHP sur l’ouverture kurde du gouvernement. En effet, vendredi 16 octobre 2009, Deniz Baykal a redit qu’il n’accepterait de rencontrer Recip Tayyip Erdoğan pour évoquer la question kurde que si leur réunion était intégralement enregistrée par des cameras vidéo. Ce que le leader du CHP a présenté comme un désir de transparence n’a pourtant pas été accepté par le premier ministre.
Dans une affaire, qui tourne de plus à en (...)
Lors d’une réunion de son parti, le 7 octobre 2009, le leader du CHP, Deniz Baykal a fait savoir qu’il pourrait apporter son soutien à l’ouverture kurde du gouvernement, et ce, à condition, qu’un certain nombre de lignes rouges ne soient pas franchies. Ces lignes rouges concerneraient le maintien de la langue turque comme langue exclusive d’enseignement, l’assurance qu’aucune réforme ne portera atteinte à l’Etat unitaire, et l’engagement de ne pas amnistier le leader du PKK, Abdullah Öcalan.
Le CHP n’a (...)
Le Parlement turc a effectué sa rentrée, le 1er octobre 2009, avec un agenda qui s’annonce particulièrement chargé. Les deux dossiers les plus importants, qu’il aura à traiter dans les jours qui viennent, sont bien sûr celui de l’ouverture démocratique lancée par le gouvernement pour résoudre la question kurde, et celui de la normalisation des relations avec l’Arménie, qui devrait se traduire par la ratification de deux protocoles, avant la mi-octobre (cf. nos éditions des 1er et 3 septembre 2009). À (...)
Les gouvernements turc et arménien ont fait preuve d’un courage politique certain et ont pris des risques, en signant le 31 août dernier, un accord qui doit conduire à la normalisation de leurs relations diplomatiques (cf. notre édition du 1er septembre 2009). Cet accord déclare, en effet, que les deux pays examineront deux protocoles qui devront être signés par leurs gouvernements, dans un délai de 6 semaines, avant d’être ensuite ratifiés par leurs parlements. Le premier protocole pose le principe (...)