La Turquie confirme ses bonnes volontés envers les pays arabes. Cette fois, les ponts de partenariats se jettent à travers l’Association des reporters économiques turques (EMD) et l’Association arabo-turque pour la science, la culture et les arts (TASCA).
Du 10 au 14 mars, les organisateurs ont présenté aux journalistes participants au Forum médiatique économique pour les pays du Moyen-Orient et de la Méditerranée les opportunités que constitue la Turquie en matière d’investissements. Cet ’’État aux réalisations herculéennes’’ veut compter dans l’univers des économies arabe, africaine et même iranienne. Ses atouts ?
D’abord « une stabilité politique et économique » en dépit de la crise financière internationale. Selon le vice-premier ministre turc, Ali Babacan, le climat politique de la Turquie favorise son développement sur tous les niveaux.
Il a également indiqué que son pays réaliserait un taux de croissance de 3,9% en 2010. Dans ce cadre, des décideurs turcs ont aussi rappelé que les négociations suspendues avec le Fonds monétaire international à propos d’un programme de prêts ne se sont pas avérées urgentes.
Cet optimisme émane d’une forte plate-forme économique. Il faut dire que la Turquie dispose d’une technologie industrielle puissante. Dans le domaine de la construction et la gestion des aéroports, le holding turque « TAV » est considéré parmi les leaders notamment en Afrique du Nord, en Europe de l’Est, au Moyen-Orient et dans les pays du Caucase.
Il compte à son actif la réalisation de plusieurs aéroports en Turquie et dans d’autres pays étrangers. Son capital de 3 milliards de dollars est réparti sous forme d’investissements sur 10 infrastructures internationales. TAV vise à offrir ses services à plus de 100 millions voyageurs à l’horizon 2017.
Pour ce faire, la directrice de l’aéroport d’Ankara a appelé tous les pays représentés au forum, dont le Maroc, à organiser des vols directs pour son aéroport.
La Turquie a également montré son intérêt pour les pays arabes et de la Méditerranée dans le domaine de l’énergie, du textile, des télécommunications, des médias et surtout de la finance.
A ce propos, Berat Albayrak, CEO de Çalik Holding, a indiqué que son entreprise, active dans 12 pays, aimerait élargir ses partenariats avec tous les pays arabes.
Grâce à ses multiples filiales, ce groupe représente une grande puissance économique en Turquie et à l’étranger. Çalik Holding est présent dans tous les secteurs vitaux avec des partenaires en monde arabe, en Asie centrale, aux Balkans... Le marché turc croît rapidement grâce aux accords internationaux, aux marchés extérieurs mais aussi grâce à un savoir-faire prouvé en interne. Turk Telekom est l’exemple de cette réussite.
La firme, qui offre des services inédits dans le domaine de la téléphonie fixe et mobile, de l’Internet, le divertissement et surtout dans le domaine de l’éducation grâce à son programme « Vitamine », veut exporter son savoir-faire dans d’autres pays avoisinants. En 2009, Turk Telekom a réalisé ’’un revenu consolidé de 10,5 milliards TL’’.
Dans leurs efforts d’internationalisation, les entreprises turques considèrent le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Europe de l’Est comme une alternative séduisante.
Les habitudes communes, la proximité, la qualité des entrepreneurs locaux et les efforts de compétitivité du pays font réellement de la Turquie un partenaire pour les pays en développement.
Témoignage « La stabilité politique est le secret de réussite de la Turquie »
La Turquie a réussi grâce à sa stabilité politique. Il suffit d’avoir confiance et de tenir ses promesses pour avoir un développement global et économique. Le rôle de la Turquie dans la région arabe, islamique et africaine est d’avoir plus de stabilité mais aussi de faire des partenariats fructueux qui sont à même de répondre aux attentes des peuples et de leur garantir un avenir meilleur. Actuellement, nous développons ces relations, tout en continuant les pourparlers avec l’Union européenne. (vice-premier ministre turc)