ANKARA (Reuters) - Certaines réformes requises par l’Union européenne seront coûteuses et longues à mettre à œuvre, avertit Ali Babacan, ministre turc chargé des négociations avec Bruxelles.
« Le processus (d’intégration) de la Turquie sera long parce que nous avons besoin de temps », a-t-il déclaré lors d’une conférence publique consacrée aux progrès d’Ankara sur la voie de l’adhésion.
Les négociations en vue de cette adhésion ont débuté le 3 octobre et devraient s’étaler sur une dizaine d’années au moins.
Le coût économique et social des réformes sera lourd pour les Turcs, dans certains domaines, a insisté Babacan. Mais rien n’entamera l’enthousiasme d’Ankara et sa détermination à intégrer l’UE, a-t-il souligné.
« Notre stratégie consiste à mettre en œuvre rapidement les ajustements qui sont dans l’intérêt du peuple turc, mais les réformes coûteuses, nous les échelonnerons », a ajouté le ministre.
Dans les seuls domaines de l’environnement et de l’agriculture, le respect des critères européens pourrait coûter jusqu’à 100 milliards d’euros, selon certains économistes turcs.