Ce mois de janvier est celui de la réconciliation entre la Turquie et l’Iran. Après une fin d’année difficile (votre notre édition du 15 décembre), les relations se réchauffent entre les deux pays. En visite à Téhéran début janvier 2012, Ahmet Davutoğlu a affirmé que les éléments du bouclier anti-missile récemment installés sur le territoire turc sont purement défensifs et ne seront pas utilisés contre un voisin de la Turquie. Le chef de la diplomatie turque a aussi tenu à rassurer Téhéran en déclarant que le (...)
2010 avait vu la Turquie, suivant des tendances qualifiées parfois de néo-tiers-mondistes, signer aux côtés du Brésil un accord avec l’Iran, pour éviter les sanctions que les Etats-Unis préparaient contre la République islamique. Cette même année la politique de bon voisinage d’Ahmet Davutoğlu, qui touchait alors à son paroxysme, amenait celui-ci à promettre la prochaine ouverture d’une zone turco-arabe de libre échange sans frontière, d’Istanbul à Casablanca. C’était l’époque où l’espace Şamgen prétendait (...)
De passage au Caire, au moment des dernières élections législatives égyptiennes, Jean Marcou a rencontré Hicham Mourad, le rédacteur en chef du magazine « Al Ahram Hebdo ». Il est revenu avec lui sur la récente visite de Recep Tayyip Erdoğan en Egypte, avant engager la discussion sur la vision égyptienne de la Turquie et des nouveaux équilibres stratégiques de la région.
Jean Marcou : Comment les Egyptiens ont-ils accueilli Recep Tayyip Erdoğan, lors de sa venue au Caire, en septembre dernier ?
Hicham (...)
Au cours de la décennie qui a suivi l’an 2000, la politique étrangère de la Turquie a connu de profondes mutations. L’arrivée au pouvoir en 2002 de l’AKP, la formation politique atypique de Recep Tayyip Erdoğan, n’a pourtant pas changé la donne diplomatique immédiatement, il a fallu attendre la seconde victoire consécutive de ce parti en 2007, et en 2009 l’accession au ministère des Affaires étrangères d’Ahmet Davutoğlu, l’éminence grise du Premier ministre en matière de politique extérieure, pour (...)
Tout d’abord, la question me gêne car il est difficile d’expliquer pourquoi un pays, Israël, qui dispose d’un arsenal nucléaire militaire (de 100 à 300 ogives nucléaires) s’arrogerait le droit d’attaquer un autre pays, l’Iran, signataire du Traité de non-prolifération (TNP), parce qu’il le soupçonne d’avoir l’intention de militariser son programme. L’argument qu’Israël n’a pas signé le TNP est peu recevable. Cela crée un véritable déséquilibre stratégique dans la région et que n’a-t-on pas écrit sur le refus (...)
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a effectué vendredi 18 novembre une visite à Ankara et Istanbul, où il a rencontré le président Abdullah Gül, le premier ministre Erdogan, le ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu et le négociateur européen Egemen Bagis, ainsi que le patriarche oecuménique orthodoxe Bartholomée 1er.
L’occasion pour la France et la Turquie de faire le point sur l’évolution de la situation en Syrie : un terrain d’entente pour les deux diplomaties (voir le (...)
On ne touche pas impunément au drapeau turc, c’est en substance ce que Recep Tayyip Erdoğan a rappelé mardi à son ancien « ami » Bachar el-Assad, lors de la réunion du groupe parlementaire de l’AKP. Samedi 12 novembre dans la soirée, à l’issue du vote de la Ligue arabe suspendant la Syrie, des manifestants favorables au régime baasiste ont attaqué les ambassades française, saoudienne et turque à Damas, ainsi qu’un certain nombre de représentations consulaires dans le pays. À Lattaquié, en particulier, ils (...)
Ceux qui suivent les développements de la nouvelle politique étrangère de la Turquie vont être comblés ! Le dernier numéro (N°35-36, novembre 2011) de la revue EurOrient (Ed. L’Harmattan), qui paraît ce mois-ci leur est consacré et s’intitule : « La nouvelle politique extérieure turque entre le mythe ‘européen’ et la nostalgie ‘ottomane’ ». Emel Parlar présente ci-dessous cette publication qu’elle vient de diriger avec brio.
Ahmet Davutoğlu, actuel ministre des affaires étrangères turc, a indiqué dans une de (...)
Alors que la commission européenne vient de rendre une fois de plus un rapport annuel d’évaluation mitigé (cf. notre édition du 17 octobre 2007) sur la candidature turque, et que se profile à l’horizon du second semestre 2012, avec la première présidence européenne chypriote, le risque d’un gel des relations entre Ankara et Bruxelles, la visite de Carl Bildt, le ministre suédois des affaires étrangères, en Turquie, le 17 octobre 2011, a été l’occasion d’évoquer une relance du processus de négociations (...)
L’espace kurdo-arménien est au cœur des enjeux politiques et stratégiques de la Turquie actuelle. Et, avons-nous l’habitude de poursuivre ici, au cœur des enjeux politiques et stratégiques d’une UE qui relèverait le gant de la compétition globale. Or la ville de Van occupe le cœur de cet espace. Le séisme survenu dans cette ville le week-end dernier repose la question de l’Histoire et de la catastrophe.
Avec le recul, on note combien le séisme d’Izmit en 1999 a changé la donne à la fois stratégique et (...)
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