Samedi 22 juin, une semaine à peine après l’évacuation mani militari de Gezi Parkı, les manifestants étaient de retour sur Taksim, et la police a du faire à nouveau usage de ses canons à eau pour faire disparaître des revenants qui n’ont pas l’air de considérer que tout est fini. Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, un certain nombre de manifestations, d’actes de résistance, de protestations civiques, à Istanbul et dans différentes villes de Turquie, ont montré que la situation était loin d’être (...)
Mouvement social et violences d’Etat en Turquie. 28 Mai – 28 Juin 2013
Réunion d’information & Table ronde Vendredi 28 juin, 17h-20h45
École des Hautes Études en Sciences Sociales, 105 boulevard Raspail, 75006 Paris
Organisé par le GIT Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » en partenariat avec :Le Collectif pour les droits de l’homme en Turquie : l’Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (L’ACORT), Assemblée européenne des citoyens (AEC-HCA (...)
L’évacuation violente, samedi soir, des occupants de la place et du parc d’Istanbul symbole de ces jours de révolte marque-t-elle le début ou la fin d’un mouvement contre la politique islamiste du gouvernement ?
« Ils interviendront ce soir. Les manifestants de Gezi n’auraient pas dû reconduire le mouvement. Pas la peine de jouer avec le feu. Il y aura une opération de police ce soir ou cette nuit, j’en suis presque sûr. »
L’homme qui fait ce pronostic ce samedi 15 juin vers 17h, place Taksim, n’a (...)
La question de la réalité de la victoire remportée par le premier ministre Erdoğan durant la nuit du 15 juin à Istanbul, mérite d’être posée. Certes, tout concoure à le déclarer vainqueur d’une épreuve de force sans précédent en Turquie depuis le coup d’État militaire de 1980. Il a mis fin à l’occupation du jardin Gezi, au cœur d’Istanbul, que lui-même, son gouvernement et son parti AKP ont déclarée illégale. Il a permis à la police, usant d’une violence extrême, de blesser et d’arrêter des milliers de (...)
Sur le site Internet des élèves d’un lycée d’Istanbul, un jeune a expliqué que l’important c’est de résister, non de vaincre. « Ils nous chassent avec des gaz ? Peu importe. Reculons. Mettons-nous à l’abri, préservons-nous, pour pouvoir revenir... et résister ». Ce jeune expliquait ainsi la possibilité de préserver sa force et sa vitalité au mouvement. C’est en effet très simple : résister, mais sans chercher à résister à la violence. La violence qui frappe dans le vide est ridicule. Amis, suivons, suivez la (...)
Monsieur le premier ministre, c’est la deuxième fois que je vous adresse une lettre ouverte. Dans ma première lettre, à laquelle vous n’avez pas répondu, j’évoquais non pas le procès intenté à mon roman Les Filles d’Allah, accusé de blasphème, car la justice doit être indépendante dans une démocratie, mais le rapport que la direction des affaires religieuses, qui dépend de vous, avait rédigé pour me faire condamner à une peine de prison. J’ai été acquitté au bout d’un an de procédure judiciaire mais le (...)
Les contestations qui secouent Istanbul et plusieurs autres villes de Turquie traduisent la colère de trois acteurs radicalement différents. Le premier, de loin le plus important, regroupe les intellectuels et une jeunesse de sensibilité de gauche ou écologiste qui rejettent la volonté de l’AKP, le parti au pouvoir, d’imposer sa domination sur le corps, le temps et l’espace. Fort du soutien d’une grande partie de la bourgeoisie provinciale depuis sa conversion à un néolibéralisme à outrance, ainsi (...)
Les vents de résistance qui viennent d’Istanbul portent les voix de la Commune de 1871, les chansons de 1968 et les slogans du « printemps arabe ». Moi, j’y ai aussi entendu les rythmes altermondialistes de Seattle en 1999 et les éclats de la manifestation pour le « mariage pour tous » à Paris.
Davantage que la quantité, c’est la pluralité de ces voix qui étonne dans la capitale turque : féministes, militant(e) s gays et lesbiens, anarchistes, artistes, anticapitalistes et écologistes, main dans la (...)
Comment sortir de la crise ? Telle est bien la question qui se pose au gouvernement turc et plus particulièrement à son premier ministre après 4 jours d’occupation du Gezi Parkı sur la place Taksim à Istanbul, qui ont tourné à l’émeute, le 31 mai dernier. Le 1er juin, alors que les tensions restaient très vives, Recep Tayyip Erdoğan qui venait d’affirmer qu’il ne céderait rien, a finalement décidé de retirer la police anti-émeute de Taksim. Ce recul du premier ministre a fait suite à un appel au calme lancé (...)
Les Turcs qui descendent dans la rue défendent une ambiance, une ville, un style de vie auxquels ils tiennent et qui sont mises à mal par le gouvernement islamiste de plus en plus autoritaire.
Le parallèle est tentant. La place Taksim à Istanbul aujourd’hui serait la place Tahrir du Caire hier. C’est effectivement là, dans le parc qui borde la place Taksim au cœur d’Istanbul, et d’une manière également spontanée et très inorganisée, que tout a commencé. Avec comme détonateur une « banale » question (...)
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