L’Agence France-Presse indique :
« L’Europe doit confirmer son ouverture et la Turquie doit devenir membre à part entière de l’UE », a déclaré M. D’Alema, selon la traduction en anglais de ses propos, au cours d’un forum turco-italien. « Nous soutenons à 100% les efforts de la Turquie pour devenir membre de l’UE, c’est dans notre intérêt national ».
Le ministre a salué la « détermination » de la Turquie à poursuivre sa voie vers l’adhésion au bloc européen en dépit d’une année politique chargée, avec une crise entre le gouvernement issu de la mouvance islamiste et l’opposition favorable à la laïcité au printemps et des élections législatives en juillet suivies de l’élection d’un nouveau président.
M. D’Aléma a toutefois appelé à davantage d’efforts.
« Maintenant, après la grande victoire du parti au gouvernement (aux législatives), j’espère et je suis sûr que nous verrons de plus grandes réformes en Turquie. La société turque demande ces réformes », a-t-il souligné.
Le ministre a notamment appelé la Turquie à réformer l’article 301 du code pénal, réprimant les « insultes à l’identité nationale », qui a servi de base à des poursuites en raison de leurs prises de position à l’encontre de nombreux intellectuels, dont le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk.
M. D’Alema a également estimé que 2008 serait une année propice au règlement des différends entre la Turquie et Chypre, qui empoisonnent le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE.
« L’année prochaine sera importante car il y aura des élections à Chypre et je pense que le problème sera bien plus facile à résoudre l’an prochain », a-t-il dit. « Les deux parties doivent se concentrer sur les concessions et non les contradictions ».
Les négociations d’adhésion entamées en octobre 2005 entre la Turquie et l’UE ont été suspendues l’an dernier dans 8 des 35 domaines de discussions en raison du refus d’Ankara d’accorder à la République de Chypre, entrée dans l’UE en 2005, les mêmes avantages commerciaux qu’aux autres membres du bloc.
L’Agence Xinhua rapporte :
Le Premier ministre slovène en visite à Ankara, Janez Jansa, a promis mercredi que son pays continuerait à soutenir la candidature de la Turquie à l’Union européenne (UE).
M. Jansa a fait cette déclaration lors de la conférence de presse qui a suivi sa rencontre avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, dans la capitale turque.
La Slovénie, qui présidera l’UE en 2008, est en faveur de l’élargissement de l’Union et l’accord de réforme de l’UE qui sera signé en décembre joue un rôle important dans ce sens, a indiqué M. Jansa.
M. Jansa a affirmé que le Rapport des progrès de l’UE sur la Turquie publié récemment est objectif et qu’il est sûr que la Turquie accomplira rapidement les efforts d’ajustement.
Le Premier ministre slovène a également rappelé que la Turquie et la Slovénie sont des alliés à l’OTAN, et a remercié la Turquie pour avoir soutenu l’adhésion de la Slovénie à l’OTAN et à l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Pour sa part, M. Erdogan a souligné l’importance de la visite de M. Jansa, et d’ajouter que la Turquie attend de la Slovénie, en tant que future présidente de l’UE, qu’elle prenne les mesures nécessaires concernant la question chypriote et qu’elle la résolve en respectant les efforts des Nations Unies.
Lors de la visite de M. Jansa, la Turquie et la Slovénie ont également signé des accords sur l’agriculture, la santé, les technologies de communication et la coopération en matière d’enseignement.