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Turquie/UE : M. Babacan dénonce les « intérêts à court terme » de certains États

Une allusion à Nicolas Sarkozy

lundi 26 novembre 2007, par AFP

BRUXELLES - Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a dénoncé mardi les « intérêts politiques à court terme » de certains Etats européens qui mettent des bâtons dans les roues du processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE).

M. Babacan a estimé que les négociations d’adhésion, commencées en octobre 2005, étaient « beaucoup plus importantes que les choix politiques de certains États membres ».

« Nous pensons que l’agenda politique général est beaucoup plus important que les intérêts politiques à court terme », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse, faisant visiblement allusion au président français Nicolas Sarkozy qui ne cesse de répéter que la Turquie n’a pas sa place dans l’UE.

« Des questions politiques ne doivent pas faire obstacle à notre processus d’adhésion, nos amis européens doivent faire de leur mieux pour empêcher ça », a continué M. Babacan.

« Tous les chapitres techniquement prêts à être ouverts ne devraient pas être sujet à des discriminations », a-t-il encore ajouté.

La France a assuré qu’elle ne bloquerait pas l’ensemble des négociations d’adhésion à ce stade mais qu’elle ne permettrait pas l’ouverture de certains des 35 chapitres thématiques qui les jalonnent et notamment ceux qu’elle juge directement liés à une adhésion, comme la politique économique et monétaire.

Nicolas Sarkozy n’a, semble-t-il, pas non plus l’intention d’autoriser l’ouverture de nouveaux chapitres, en plus des quatre qui le sont déjà, tant que le groupe des sages qu’il appelle de ses voeux, pour réfléchir à l’avenir de l’Europe, ne sera pas créé.

Malgré tout, le commissaire européen à l’Elargissement Olli Rehn et la présidence portugaise de l’UE ont répété mardi leur volonté d’ouvrir deux chapitres (« réseaux transeuropéens » et « santé et protection des consommateurs ») d’ici la fin de l’année.

« Nous pensons et nous voulons que ce soit possible », a déclaré le ministre portugais des Affaires étrangères Luis Amado, évoquant la date du 18 décembre.

L’ouverture des deux chapitres seraient donc programmées pour après le sommet européen du 14 décembre où le groupe des sages devrait être créé.

« Nous aurons certainement pendant le Conseil européen de décembre une proposition pour répondre d’un côté à la demande française (sur le groupe des sages) et de l’autre côté, nous essaierons de maintenir le processus d’adhésion turc sur les rails », a ajouté M. Amado.

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Sources

Source : Agence France-Presse, 20 novembre 2007, 17h 15.

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