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Sarkozy veut suspendre l’élargissement

dimanche 19 juin 2005

Le Nouvel Observateur

La première conséquence du « non », c’est « de dire (...) qu’on ne peut plus recevoir de nouveaux pays et qu’il faut suspendre l’élargissement tant que nous n’avons pas de nouvelles institutions pour l’Europe », estime le ministre de l’Intérieur.

Nicolas Sarkozy en meeting pour le ’’oui’’ à Rennes, le 21 mai dernier (AP)

Le ministre de l’Intérieur et président de l’UMP Nicolas Sarkozy s’est prononcé samedi 18 juin pour « la suspension de tout nouvel élargissement » jusqu’à l’adoption « de nouvelles institutions en Europe ».
Le ministre, qui s’adressait à environ 1.800 nouveaux adhérents de son parti réunis dans un grand hôtel parisien, a souligné qu’après la victoire du non lors du référendum du 29 mai sur la Constitution européenne, « on ne peut pas faire comme si rien ne s’était passé ».
Selon lui, « la première conséquence à en tirer, c’est de dire calmement, sereinement, qu’en Europe, on ne peut plus recevoir de nouveaux pays et qu’il faut suspendre l’élargissement tant que nous n’avons pas de nouvelles institutions pour l’Europe ».

« Un commissaire maltais »...

En particulier, « il serait particulièrement étrange d’engager des négociations avec la Turquie alors que l’on vient de dire non à la Constitution européenne », a-t-il soutenu « C’était simple dans l’Europe à six, neuf ou douze. Le moteur, c’est le moteur franco-allemand » mais « qui ne voit que dans l’Europe à 25, le moteur franco-allemand n’a pas assez de puissance pour entraîner les 23 autres pays ? » a-t-il lancé.
« Ce fut une erreur de considérer qu’un pays d’un million d’habitants en Europe pouvait peser le même poids qu’un pays de 62 millions d’habitants. Imaginez qu’on puisse avoir dans quelques années un commissaire maltais et pas de commissaire français ! Je comprends que ça interpelle dans notre pays », a-t-il affirmé.
Selon lui, « la seule solution, c’est de créer un nouveau moteur pour la construction européenne » qui tourne « autour des six grands d’Europe : Allemagne, Italie, France, Espagne, Grande-Bretagne et Pologne. Sans doute faudra-t-il ajouter à ce moteur le Bénélux, fondateur de l’Europe », a-t-il ajouté.

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