Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé mercredi que son pays a la volonté et la capacité d’intégrer l’Union européenne à l’issue des négociations dont la date d’ouverture a été confirmée par Bruxelles. « Il est clair que le processus de négociation sera difficile », a réagi M. Erdogan devant des journalistes, lors d’une visite officielle en Azerbaïdjan, pays voisin et proche allié de la Turquie, a rapporté l’agence Anatolie. « Mais la Turquie a la volonté et la capacité d’affronter ce long processus sans reculer devant les épreuves. » La Commission européenne a annoncé mercredi que l’UE s’en tiendrait à ses plans, prévoyant l’ouverture de pourparlers d’adhésion avec Ankara le 3 octobre, et a souligné que le résultat final de ces négociations n’était pas garanti. La volonté manifestée par l’Union européenne de respecter, malgré la crise qu’elle traverse, la date du début des négociations est un progrès pour la Turquie sur la voie de son intégration, a estimé mercredi une source gouvernementale turque. « Après les récentes discussions (au sein de l’UE), c’est un pas en avant », a déclaré à l’AFP cette source, parlant sous couvert de l’anonymat. « Si vous regardez la magnitude de cette crise, cette décision est au moins la confirmation du processus d’adhésion. » La question de l’adhésion turque a été réveillée pendant la campagne des référendums sur le projet de Constitution européenne en France et aux Pays-Bas, où cette perspective a été brandie comme un épouvantail par certains partisans du non. L’annonce de la Commission européenne - qui rendait publique les modalités techniques des négociations - ne contient pas de « différence significative » par rapport à la résolution adoptée par les dirigeants européens lors du sommet de Bruxelles en décembre, a estimé la source turque.