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LA FRANCE DU NON Il était hier l’invité de « Questions qui fâchent » sur LCI

Philippe de Villiers convainc un Français sur trois

samedi 14 mai 2005, par Sophie Huet

Le Figaro 13/05/2005

Dans le rôle de chef de file du non, Philippe de Villiers arrive un point derrière Jean-Marie Le Pen (21% contre 22%), mais au sein de la droite parlementaire, Villiers devance largement le président du FN (26% contre 16%) en tant que leader du non.

Parti le premier en campagne pour le non au référendum sur la Constitution européenne, et contre l’entrée de la Turquie en Europe, le 12 septembre 2004, à La Baule (Loire-Atlantique), Philippe de Villiers recueille les fruits de la cinquantaine de déplacements qu’il a effectués en huit mois. Selon le sondage BVA effectué pour Le Figaro et LCI, le président du Mouvement pour la France (MPF) apparaît convaincant pour 33% des Français, dont un tiers (29%) d’électeurs de la droite parlementaire, et 35% d’électeurs de gauche. « Cette campagne est pour Philippe de Villiers l’occasion d’élargir son audience », explique Jérôme Sainte-Marie, le directeur du pôle opinion de BVA, qui souligne que 20% des partisans du oui sont eux aussi paradoxalement séduits par les arguments de Philippe de Villiers. Ce qui tend à prouver que l’élu vendéen est utile au camp du non. D’une façon générale, ce sondage montre que les électeurs « déconnectent l’enjeu européen et l’enjeu de politique intérieure », selon Jérôme Sainte-Marie.

Reste que 47% des partisans du non, plus encore à droite qu’à gauche, ne trouvent pas l’élu européen convaincant. La campagne active des dirigeants de l’UMP et de l’UDF en faveur du traité européen freinerait donc la progression du non souverainiste. Dans le rôle de chef de file du non, Philippe de Villiers arrive un point derrière Jean-Marie Le Pen (21% contre 22%), mais au sein de la droite parlementaire, Villiers devance largement le président du FN (26% contre 16%) en tant que leader du non.

Par plusieurs interventions auprès du CSA et du Conseil constitutionnel, Villiers a convaincu 40% des électeurs que les médias accordaient plus de temps de parole aux partisans du oui qu’aux partisans du non (6%), et il est aussi parvenu à ancrer dans la tête de près d’un Français sur deux (45%) que Jacques Chirac est, selon sa formule, « le chef de file du oui ».

Philippe de Villiers, qui n’avait pas réussi à faire estrade commune avec Nicolas Dupont-Aignan aux dernières élections européennes, a lancé pour la première fois avant-hier un appel commun à voter non aux côtés du député UMP « souverainiste ». Mais dans le même temps, Villiers affirme régulièrement que « le non de droite comme le non de gauche s’enrichissent mutuellement pour créer un grand non, celui du peuple français ». Le sondage lui donne raison, puisque 69% des personnes interrogées considèrent que le oui, comme le non, n’est ni de droite ni de gauche.

S’agissant des thèmes, 53% des partisans du non ne sont pas d’accord avec Villiers quand il dit que l’adoption de la Constitution facilitera l’entrée de la Turquie dans l’Europe, mais la moitié des personnes interrogées (51%) considèrent qu’une fois les négociations commencées avec Ankara, il ne sera plus possible de revenir en arrière, un argument phare du président du MPF. La crainte des délocalisations, autre thème fort de la campagne de Villiers, est aussi vérifiée par ce sondage. 62% des partisans du oui ou du non jugent qu’en cas d’adoption de la Constitution, l’Europe ne protégera pas mieux les droits des salariés français.

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