Le « non » français révèle une « crise identitaire » en Europe

Le « non » français au référendum sur la Constitution européenne révèle une « crise identitaire » en Europe qui « entre maintenant dans une longue période de réexamen et de retrait », estime le New York Times dans un éditorial publié mercredi.« Le référendum français montre clairement une Europe souffrant d’une crise identitaire », écrit-il.

Le remaniement ministériel décidé par le président français Jacques Chirac « ne va pas apaiser les foules », ajoute le grand quotidien (centre-gauche) de la côte est.« Si l’Union européenne elle-même n’est pas en danger d’effondrement, des dégâts ont été faits au rêve d’un continent qui vont continuer à entamer profondément son unité », selon le Times.« L’Europe est entrée dans une longue période de réexamen et de retrait. Peut-être que ce n’est pas plus mal ainsi », ajoute-t-il.« Evidemment, après le référendum néerlandais aujourd’hui (mercredi), d’autres votes sur la ratification (de la Constitution européenne) devraient être repoussés jusqu’à ce qu’un nouveau texte soit rédigé pour tenir compte des votes exprimant le rejet » du texte actuel, juge le New York Times.« Mais il est important de ne pas donner l’impression aux nouveaux membres (de l’Union européenne) en Europe centrale et de l’Est qu’ils sont maintenant un fardeau, en particulier depuis que les négociations pour une adhésion (à l’UE) d’autres pays comme la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie pourraient maintenant être repoussées », poursuit-il.Lundi et mardi, les éditoriaux s’étaient déjà succédés dans la presse américaine pour souligner « l’onde de choc » provoquée à travers le continent par le non français et le fait que ce vote était « un pied de nez à l’élite au pouvoir ».