Dans une réaction immédiate à la suppression des termes « adhésion » et « l’adhésion de la Turquie » dans un document de l’Union européenne, le ministre turc des affaires étrangères Ali Babacan écarté hier la possibilité d’accepter toute proposition de l’UE aboutissant à « partenariat privilégié ».
« Il n’est pas possible pour nous d’accepter une formule qui exclut une adhésion complète », a déclaré Babacan devant le Parlement au cours des discussions sur le budget de son ministère.
Babacan a souligné que la Turquie continue, dans le sens de l’adhésion à l’UE, sans dévier de quelque façon : « Des discussions internes dans certains États membres ne dévieront pas la Turquie de son chemin. »
« Nous sommes en train de remplir nos obligations imparties par le processus d’adhésion. Il n’est pas vrai que la Turquie a ralenti le rythme de ses réformes. Ceux qui prétendent cela ignorent les élections législatives et présidentielles en Turquie. Nous sommes déterminés à aller de l’avant, dans nos réformes, indépendamment de l’évolution interne de l’UE », a-t-il ajouté.
Babacan a également critiqué l’UE pour n’avoir pas supprimé les sanctions appliquées contre les Chypriotes turcs, indiquant que « ce sont les Chypriotes turcs qui sont punis, en dépit du fait qu’ils veulent une solution pour l’île. »
Indiquant que les paramètres du plan Annan sont encore sur la table, même s’il a été rejeté par les Chypriotes grecs en 2004, Babacan a déclaré la Turquie continuera à rechercher un règlement global, juste et durable du problème de Chypre fondée sur le modèle d’un État bizonal et bicommunautaire.